29/08/2013
sans titre
De loin, l'hôtel flanqué comme un nid d'hirondelle sur le fond mousseux d'oignons pétrifiés, semblait une amande renversée dans une corbeille de fruit en désordre, un veuf bâtiment égaré parmi les bulbes rocheux et les fossiles intemporels d'une martingale de lave a la beauté tailladée et grumeleuse. Quand l'inspecteur Acanthe Loannis arriva a l'hôtel, un chapeau écrasé sur sa tête, comme un raisin sec sur un déluge de cheveux, il découvrit un havre jaillit d'une boursouflure de continent blessé, posé sur l'hémorragie de son âme caillée ou il revit un bref instant, les yeux crevée de l'amour dont il était comme une dernière larme échouée au bord du lac de Kastoria. Le bureau centrale d'Athènes l'avait dépêché sur place pour enquêter sur la mort suspecte d'un homme d'une quarantaine d'années, de type européen dans la rue Panormos sur les hauteurs de la ville de Kastoria. Le court ruban de gravier blanc qui traversait le parc depuis les grilles jusqu'au perron de l'hôtel, semblait une veine de sel coulant sur une rivière de sang ; il longea cette veine, un bagage a la main, jusqu'à la pergola ouvragée de ferronnerie de Tolède qui représentait des poissons s'avalant les uns les autres et formant les écailles d'un autre qu'on devinait sans le voir ; un large escalier de marbre blanc tirait la langue devant les doubles portes vitrées ou le nom de l'hôtel gravé sur une plaque, lui confirma qu'il ne se trompait pas d'adresse ; un instant, il s'arrêta, se retourna pris le temps de regarder depuis le perron, le taxi qui disparaissait dans la poussière, et qui lui fit penser a un bout de corde qui craque et se rétracte dans la pulvérisation de ses fibres. Loannis se sentit désemparé, désespérément seul, acculé comme une proie par une prédateur a l'instinct sur, qui attend que les dernières forces quitte l'animal blessé. Avec son air de chien battu, portant des vêtements trop ample et trop chaud pour le lieu, il ressemblait a un cornet de glaces a la vanille en train de fondre au soleil ; il descendit du taxi chiffonné comme s'il sortait d'une essoreuse, maigre, presque filiforme, les traits du visage saccagé, plus proche du chewing-gum remâché qu'avec l'apparence d'un frais émoulu touriste ; les yeux cachés derrières d'épaisses lunettes aux verres fumés, finissaient d'effacer ses traits livides de phtisique après une saignée ; il aspirait difficilement l'air surchauffé, et quelques gouttes de sueurs roulèrent le long de son nez, le temps qu'il se penche vers le chauffeur et retire le peu de monnaie qu'il chercha successivement dans chacune de ses poches de son pantalon de toile beige ; assurément l'animal ne vivrait pas longtemps dans ses contrées. Il attendit que le taxi dégage pour ne pas avoir a le contourner, mais traversa le petit nuage de poussière qu'il venait de soulever pour voir plus nettement dans quel hôtel il venait d'échouer.
Il eut l'impression que l'hôtel flottait comme une bulle blanche remontée des pacages ignorés de son cerveau, ou du fond d'un lac de glaise rouge, comme une île blanche toute rayonnante, ornée d'un temple au tympan éblouissant, comme une barque des morts en marbre blanc, venu le prendre, sur une mer de lave fossile, appuyée contre une falaise dont la voile rougeoyante flottait sans onduler, figée dans l'éclaboussure de vent qui lui brûlait les joues. Il l'avait choisit au hasard, pour rejouer un coup sur l'échiquier tant qu'il était encore temps ; et du temps il avait a revendre depuis que son mariage en se brisant lui avait ouvert tout un infini de regret et de ressassement ; il l'avait choisit a Athènes, dans son bureau au commissariat central ou il mettait rarement les pieds si ce n'était pour se farcir toute la paperasse qu'en tant qu'inspecteur subalterne il devait se coltiner sans l'aide d'une secrétaire ; réservation de dernière minute ; un numéro au hasard choisit dans les pages jaunes de Kastoria ; sans photo, sans légende, un lieu anonyme pour les mouche noyées dans les limbes ; en s'en remettant au destin, plus qu'a ses choix... en changeant de méthode pour une fois. De l'aéroport de Kastoria jusqu'à l'hôtel il lui avait encore fallu une bonne heure de taxi, auquel il avait donné l'adresse et qui l'avait conduit jusqu'aux grilles de ce petit hôtel, a l'air assurément balnéaire, mais qui dégageait une impression tranquille, dépourvue de vaine agitation touristique, modestement cossus. Un hôtel grec pour les grecs dénué de surenchère folklorique. Il n'avait pas découvert le lac lorsqu'il avait surgit dans le vase des collines, au travers de la route barrant l'horizon d'une verticalité tracé au cordeau pour les funambules ; il ne le vit que lorsqu'il fut seul, tout taché par le petit nuage de poussière que la brise ardente fit tourbillonner un instant après le départ du taxi, comme ces petites vrilles d'air qui germent par endroit dans le désert et qui ne sont des cyclones que pour les scorpions.
Ce n'était pas pour se donner de l'air, pour respirer un peu, échapper aux anxiolitiques, aux problèmes de coeur et d'argents qui le guettaient et le cernaient de partout depuis son divorce, que Loannis avait fuit les derniers lambeaux de sa vie d'avant en acceptant cette enquête ; ni parce qu'il fallait bien qu'un peu de vapeur s'échappe de son humeur en crise, comme un cri d'huile bouillante, comme le lui avait recommander ses derniers amis ; ni parce qu'il avait besoin d'espace et de temps pour réfléchir, comme le lui avait conseillé son avocat au tribunal des divorces devant sa gueule déconfite ; mais parce qu'il n'en pouvait plus, parce qu'il avait déjà épuisé toutes les ressources de son corps et de son coeur, parce que son esprit était incapable de faire un pas volontaire de plus ; parce qu'il était hors jeu sur la touche, et que la vie, sa vie, l'avait mit lui-même au rencart, parce qu'il s'était sentit peu a peu devenir un meuble puis un déchet qui encombre l'espace et la destinée des autres ; la dernière chance qu'il pouvait encore se donner dans ce qu'il restait de libre jeu pour ses choix dans la vie, avait été cette enquête a Kastoria, et cet hôtel choisit au hasard du bottin comme on désigne le trou ou l'on doit creuser son dernier rendez vous avec la vie.
Quand il descendit du taxi et qu'il vit le lac immense, il s'étonna presque de pouvoir contempler encore quelque chose gratuitement, sans qu'une écharde ne s'enfonce aussitôt dans sa chair, ce qui le fît penser immédiatement a la mort comme a une délivrance. Loannis savait très bien qu'il n'était pas venu ici pour cette enquête bidon ; que celle ci n'était au fond qu'un prétexte pour mener jusqu'au bout son double jeu en lui servant de couverture ; son divorce l'avait anéanti et rien ne pourrait plus recoudre les lambeaux dispersés de sa vie ; il n'était pas venu ici pour se refaire, pour retenter sa chance après la banqueroute, mais pour en finir avec la vie, sans que cette fin ne soit troublé par les urgences de son impitoyable existence d'urbain stressé et débile, existences remplies des perpétuelles sollicitations de la mondanité, qui sans fin, redouble le plongeon dans la vase, sans lui offrir aucun déboucher sur un terme fixe a jamais ; mondanité qui poussent comme l'ivraie, se multiplie d'elle-même comme des cellules cancéreuse qui avaient finies par ronger son mariage, et qui transforment toujours la clairière de la douceur de vivre auprès d'un être qui vous aime, en marécage nauséeux ou seules les poissons d'eau saumâtres aiment a végéter dans le trouble ; liens qui forment comme la lecture du journal d'hier, jamais a la page du coeur, et qui aussi disparaissent, lorsqu'on a le plus besoin d'aide, lorsqu'on tombe et que se brise en miettes ces faux rapports d'enquête sur la vie normée, une fois qu'ils ont bien user nos forces, et préparé la bière du cadavre, et que le gisant agonise, dans la solitude inhabituelle, broyé par la mélancolie, comme un nouveau mendiant sans ressources alors que la société affûte sa lame acerbe et amer, aiguisée par la lâcheté de ses membres, des reproches dont on ne peut se justifier, qui bâtissent les suicidés et sont le bénéfices de l'amour des saints; lorsqu'il lui avait fallu, affronter l'hostilité de sa femme, sa haine, a ses yeux incompréhensible, et celles des ces filles, et que sans réponses, comme acculé aux limites du langage, il lui avait fallu exténuer ses ultimes forces, pour âprement discuter les formalité du démembrement de sa vie, définir lui-même a quelle sauce absurde son âme serait mangée déchirée dans le choix des jours de garde de ses enfants ; et se justifier de tout, au moment même ou il avait eut un absolu besoin de silence et de temps pour que les choses se recomposent, pour que le premier instant de son amour ne finissent pas piétiné comme une réalité vaine, un sable mouvant, et lui comme un funambule qui se pend a la corde qui traverse le gouffre, alors que tout et rien se mélangeaient dans les recours successifs de la justice statuant sur le nécessaire et le dérisoire, comme la distorsion d'un riff dans la double peau des veines. Ce qu'il restait de vie, en Loannis n'avait plus la force d'avancer, de traverser le chaos ; et il n'avait accepté l'enquête que parce qu'il désirait le vide et le silence et qu'on lui foute la paix une dernière fois avant qu'il se balance dans le lac.
La valise de cuir marron patiné, molle et lustré comme une tique affreuse ceinturé de deux courroies fourches comme la langue des serpents, il l'avait faite et prise a la va vite, moins par nécessite de vêtir celui qui veut en finir avec la vie, que pour simuler, et ne pas éveiller les soupçons. Il sentit la poignet de vachette souple s'humidifier et glisser entre ses doigts et se décida a avancer. Dans sa chambre, il se lava les mains dans la cuisine, l'eau ruissela sur un éviers de fer chrome, fit un bruit blanc ; il s'essuya les mains et s'assit ; la valise au pieds de sa chaise ; la tête lasse, presque tombante, il s'étonna de ne pas entendre le bruit d'une fête dans un lieu touristique, même au loin, par delà les pales du ventilateur qu'il alluma, et qui vrombit comme un hélicoptère dans le ciel ; il se pencha par la baie, remonta le menton vers la voûte, et ne vit rien que l'habituelle cloche coquelicot. Il s'étira, comme une pieuvre nonchalamment, Maintenant il était seul. Le paysage échelonna ses teintes par un jeu de ses disques ; au fond d'un cube noire de parfaite dimension de ténèbre, la baie vitrée offrait son plus beau regards. Il ne voulait voir personne. Une blessure d'amour propre, une éraflure du derme, une cédille déposée sur le coeur suffit, pour qu'une parcelle infime de la vibration cardiaque subatomique, égratigne la perspective, dépose comme une poussière sur le sublime qu'on a aimé et rende impossible tout réajustement nucléaire astrale.
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UV
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sans titre
L'apparence du lac n'était qu'un trompe l'oeil une illusion d'acoustique, une coquille vide et transparente pourtant, d'un oeuf dont le spectateur était le germe qui ne devenait visible que revêtu et comme enfoui, immergé dans les schéma de lumière de Shalima ; il fallait au coeur du spectateur plus de ressource que n'en réclamaient les habituelles occupation de sa vie, une sorte de renoncement aux significations immédiates qui une fois déchirées élevait l'oeil jusqu'à la contemplation d'un ciel, d'un rien, ou étrangement, tout l'espace et le monde redevenait visible, mais, dans la transparente vertu de cette peinture, chargées d'une signification surnaturelle qui faisait exploser le coeur de joie ; Shalima peignait un peu a la manière de ces artistes qui ne se contentent pas d'imiter le réel, mais qui dans l'organisation de l'espace entre les choses, ouvre un second tableau qui reste invisible a ceux qui ne sont pas purifié, qui ne veulent rien atteindre, rien voir, rien comprendre d'un possible au-delà de leur triste raison terre a terre ; mais qui aux las, aux fatigués, aux épuisés, redonne force et courage, et plus que cela, presque une saveur palpable d'un bien qu'ils ne pouvaient imaginer et qui renoue l'harmonie dissoute du monde absurde ou ils crèvent de douleur et d'incompréhension, depuis les ressources secondes du coeur. En montrant son oeuvre aux trois autres artistes, Shalima leur dit tout simplement que ce travail l'avait faite souffrir comme un douloureux accouchement et qu'au fond c'était le sens véritable du travail qui était selon elle toujours quelque chose comme un effort poétique des organes de la lumière, et non cette activité dénuée de sens a laquelle s'astreignent tant d'homme de par le monde. Nerey ajouta que c'était certainement a cause de cette souffrance de la naissance poétique du réel, que la matière des foules était comme refoulée devant son tableau. Les trois hommes se penchèrent alors sur l'oeuvre, les yeux et le visage brûlant de fascination et d'étonnement. Chacun chercha intuitivement la bonne place sur la toile, la lecture, propre a chacun, de l'oeuvre qu'ils avaient sous les pieds; ils hésitèrent un long moment, déambulant entre les taches, relevant tel ou tel détail, liant tel signe a tel autre, déconstruisant leurs habitudes, libérant tous leurs réflexes, mais finalement chacun y trouva sa voie et se fît envoûter par le tableau, comme pris par une fresque pieuvre a la lecture sans terme, qui pose ses choses là, révise et ausculte tous les bagages des voyageurs qui la traversent, les débarquent sur les îlots insignifiants, en des archipels de termes qui lui sont propres et qui embarquent pour une lecture sensé de l'ailleurs, ou les termes se répondent tous si bien que le pouvoir de la lecture en se brouillant, infecte la vue du passé et oblige a son perpétuelle renouvellement jusqu'à la satiété de l'adoration complète ; plus ils évoluaient sur la toile et plus ils descendaient dans ces profondeurs. Gil se baissa pour caresser la douceur d'un galet qui semblait être recouvert par une patine hors d'age ; chacun était a la recherche d'une plus grande harmonie, en laquelle manger de la peinture équivaut a se nourrir de l'alimentation du cru. Ils ne disaient rien leur bonheur était lisible dans la lenteur de leurs gestes, et de leurs mouvements de têtes qui zigzaguaient en tout sens comme celle d'un lecteur absorbé par un livre écrit par milles mains, ou tous les points de vue étaient réunis dans la plus grande cohérence ; de tous les points de l'espace, s'étendait le chant du monde comme l'accord parfait d'un choeurs qui était en lui-même décalé par rapport a un ancien monde qu'il recouvrait au fur et a mesure qu'en sautant de pierre en pierre, ils descendaient les marches de la profondeur du lac. Et quand l'immersion fut parfaite, l'ancien n'était plus que la promesse du retour annoncé et lut dans les coulées de flammes vertes qui ondoyaient moins vers la surface, qu'elles ne titillaient son absence interrogée. Ce bain de jouvence dura un temps indéterminable, mais quand ils relevèrent les yeux, ils étaient encore seuls et sonnés, sur la petite place coincée entre deux barres d'immeubles insalubres et nauséeux, recouvert par une pinède de frise qui semblait plus vrai que la cours et le nids des piscines creusées a même la roche des arbres ou s'ébattaient des oisillons flottant comme des anges dans les boyaux du monde ; la vase rougeâtre du fond de gré espagnol, leur donnait le vertige et ils en perdaient si complètement le repère de leurs dimensions que la croyance en l'existence de leur corps s'abolissait d'elle même; leur premier corps, ils l'avaient oublié; ils ne se connaissaient plus que l'immortelle don de l'éternelle chair.
En l'espace d'une demi heure qui s'écoula comme un instant, ils furent tour a tour espadons, mammifère préhistorique, Matamore, étudiant géologue, astronome gentlemen dandys et fume cigarette évaporé dans les milles vies du nabab narguilé ; tout ce que leur coeur avait un jour esquissé de vouloir être ils l'avaient traversé en un instant comme autant d'apparence dont l'épaisseur complète n'était pas autre chose qu'eux-même ; ils cherchèrent de l'or dans les grands espace du Névada, débouchèrent les chiottes a la ventouse dans un hôtel minable des faubourgs de Détroit, abordèrent avec charron la brèche de la mort, passèrent entre les cils d'un chas qu'un Christ, qui se confondait avec la lumière des rubis au fond du lac comme des pierres précieuses de sang intemporel fossilisée, écartait pour eux, comme les pans d'un rideau de paupière, et flottèrent vivant dans l'eau stagnante infiniment immuable de l'onyx que la toile remuer en eux comme les paroles des sorcières remuèrent le coeur et l'esprit de Macbeth en sortant du chaudron. Ils trouvèrent ce qu'ils ignoraient chercher en toute chose, et qu'ils ne croyaient pas chercher, ce qu'il se seraient même mis a mordre si on leur avaient dit que tous les hommes le recherchent; cette perspective qui est aussi une intention unique et vivante par laquelle chaque homme se définit et qui en retour le définit éternellement. Voilà sur quoi ouvrait la peinture de Shalima; cette pièce manquante par laquelle la vie est complète et parfaite en soi, et pas seulement un flux absurde remontant en permanence sa propre chute, parfois lui trouvant la grâce d'un galbe, parfois, les épines du chaos selon qu'ils surfaient sur la douleur ou qu'ils étaient emporté par elle malgré eux vers la mort et au-delà d'eux même ; avec toujours une certaine dose d'écume et de rage aux lèvres, dont au fond de leur mains d'artistes, ils ne savaient que faire.
Gil portait une djellaba a rayures verticales marron et bleue clair, qui le faisait ressemblait a l'un des Dupond dans Tintin au Tibet, ou au Pérou...Shalima se déplaçait sur la toile comme si elle avait été le troisième satellite dans cette constellations de lumière. La toile semblait leur souffler dessus toute la scène du monde réelle, parce qu'elle combinait autrement le lien de toute chose, et les pierres et les algues et les reflets des bâtiments prenaient un tout autre sens que celui d'ordinaire fort étouffant et pesant ; tout y devenait léger, soulevé par une grâce qui été déjà présente dans chaque chose mais refoulé par la lecture que les trois artistes en faisait. Gil le premier en avait conçu l'absence pour des raisons politique, parce que l'art selon lui devait avoir une répercussion immédiate sur le concret social et mettre en pratique la volonté marxiste de transformer le monde ; Nerey parce qu'il était amoureux des femmes quoique célibataire, et avait ainsi préempté et remplit la place vide de dieu par un objet que Sysiph, le plus psychologue des trois, nommait « petit « x » ». Aussi tous voulaient ils faire résonner la même louange aux oreilles de Shalima , lui dire qu'avec ce seul tableau il y avait de quoi décontaminer le monde entier de ses maux ; mais Shalima avait disparue...
Ils la cherchèrent en vain par les ruelles bleus de la nuit, puis renoncèrent et s'en retournèrent dormirent au parc sous les étoiles. Nerey rêva de Shalima cette nuit là ; elle était ramassée comme un vers a soie sur une feuille du temps, prisonnier d'un corps difforme qui était celui de son père, mort d'épuisement après que son corps ait été distendu et déformer par un cancer ; ce corps compressé il le voyait flottait sur le lustre du tableau, et dans certain angle de lumière, disparaître et se confondre avec le mouvement doux des algues, comme si, la puissance du mal ne pouvait plus l'atteindre, le plier jusqu'à lui briser le souffle et les articulation ; et au matin, en se ressouvenant de son rêve, il se dit que lui aussi avait connu ces contorsion, ces spasmes de ceux qui passent par cette lumière ou le corps disparaît ou tout est noyé dans l'ineffable faveur ; et l'image des beau-arts ou il avait fait ses études lui apparu dans les palmes du phoenix ou il fumait son premier joint de la journée. Mais le visage de Shalima envahissait son esprit, et Nerey eut soudainement l'impression de comprendre ce que cela signifiait, avoir l'être et le mouvement en dieu ; Nerey eut envie de prier, de tout vendre pour acheter ce qu'il avait entre aperçu dans le tableau de Shalima.
Le lendemain, Gil, dont la curiosité avait été piqué au vif, fit un tour a la bibliothèque municipale et introduit le nom de Shalima Heu dans l'ordinateur. Aussitôt le moteur de recherche afficha tout une série d'articles portant le même patronyme ou le liant comme syllabe a tout autre chose. Gil fit un choix rapide et dénicha deux articles ou il était question d'une Heu peintre de rue. Il y en avait un en grecque et l'autre en allemand; ce n'était pas de grands articles dans les journaux nationaux, ni régionaux, ni des comptes rendus dans les revues spécialisées en art, mais des mise en ligne sauvages de particuliers, de simples témoignages sporadiques qui tous comportaient des photographies des toiles dont Gil reconnut aussitôt la pâte. Le plus vieil article remontait a octobre 2001 et était écrit en grecque, et Gil fit un copier coller dans un logiciel de traduction qui donna un résulta un peu surréaliste ou il était question de fous échappés de l'asile, et de santé mentale incarcérée par les forces publique ; mais la photo qui l'accompagnait faisait indéniablement penser a une oeuvre de Shalima ; elle représentait un énorme cadavre de femme violentée et en décomposition avancée sous ses vêtements bon marché, un chemisier marron et une courte jupe bleue marine synthétique maculée de tache brunes et allongé dans la position d'une mort violente, sur le ventre ; un corps contorsionné de douleur, jeté ou plutôt coincé entre les ruelles de la Plaka, ce vieux quartier d'Athènes ou les touristes ne s'aventurent guère ; la photo était un peu flou et mal cadrée, prise a hauteur d'homme, mais le corps encombrait la ruelle, et il ne ressemblait pas au lac ou Gil avait nager avec Nerey ; il était de facture beaucoup plus sombre, et surtout l'article ajoutait qu'a la surprise et a la stupeur du premier choc qu'avait provoquait l'oeuvre d'un artiste inconnu sur l'imagination du journaliste improvisé, les circonstances de sa découverte avaient été des plus étranges et des plus fortuites ; car c'était en recherchant deux fous échappées de l'asile qu'on avaient découvert cette peinture de rue ou les autorités avait interpellé les deux aliénés qui étaient venu échouer la par hasard. L'article ajouté que c'était a cause du tapage que faisaient les fous dans ce quartier calme de la vieille ville que les habitants avaient remarquer leur présence ; l'un d'eux s'était ouvert les veines et avait écrit avec son sang quelque chose que le logiciel de traduction retranscrit comme : « malades attachés quand psychiatre dors ». L'article ne mentionnait rien d'autre si ce n'est le nom de la maison psychiatrique ou les fous avaient été reconduit: Léros.
Gil ouvrit un autre qui était sans lien avec le précédant ; il était daté de décembre 2001 et provenait d'une bourgade nommé Kastoria a cheval sur la frontière avec l'Albanie, mais été rédigé en allemand, certainement par un touriste de passage. Encore une fois le court article amateur était accompagnée d'une photo du délit ; un autre corps de femme en décomposition avancée, dont les os apparent débordaient des sous vêtements flasques, et se confondait avec les margelles d'une petite fontaine dont l'eau brillait comme le squame d'un crane fraîchement défoncé. Et un deuxième corps, cette fois bien réel, était étendu sur le premier. L'article précisait juste qu'un homme d'une quarantaine d'années avait été retrouvé mort d'epuisement sur le cadavre peint aux dimensions beaucoup plus grande. Gil en conclu que c'etait certainement l'etrangeté de la redondance qui avait poussé le touriste allemand a prendre cette photo et a la publier.
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