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10/01/2014

sans titre 2

Noria était sur l'autoroute pour allez voir son père hospitalisé en urgence dans un service spécialisé de la ville voisine, quand elle appris son dc au téléphone; mais sa surprise fut brève étant donné qu'elle s'attendait depuis plusieurs mois déjà a l'imminence de l'événement; la trajectoire de la voiture suivit sa ligne impeccable jusqu'aux grandes arches cubiques et tollées du péage; mais au moment de retirer sa carte bleue de la borne électronique, un souvenir fugace et vraiment blessant de la tendresse perdue de son père, la brisa; elle eut du mal a se contenir jusqu'à la chambre du mort; et dés que l'infirmière fut partie, elle fondit en larmes; sans sanglot muette de stupeur, seule face a l'impensable, elle repensa a sa mère et une foule de visages familiers l'envahit; la série défila sous ses yeux avec la force et la volonté impuissante a redonner vie a son père en lui insufflant tout le souvenir qu'elle gardait de lui, ou il la protégeait de tout, la gardait surtout de l'insignifiance ou éclosent soit disant les êtres, chose, qui en vérité, n'est pas et n'est rien dans le regard d'un père posé sur son enfant qui en gardera éternellement le souvenir, et en l'occurrence celui qu'elle avait eut de sa vie; mais le détail du visage cireux de son père resta inviolable, tandis que tous ceux des revenus, s'éclairaient en elle de l'intérieure; l'amour qu'elle leur avait porté vivait encore et a tout jamais au paradis de l'impensable ou elle pleurait; ils étaient plus lumineux les uns que les autres portraiturés sur un fond jaune de crasse pisseuse comme l'acide que contenait son âme pour dissoudre les ténèbres; puis elle perdit les eaux, en enfantant  dans la souffrance la mémoire intérieure du bonheur.


 

Une main lui caressa le dos; Noria se retourna a peine et vie dans le secret sa mère comme un bonheur rendue plus ferme, accessible sans effort ; mais elles se détrompèrent en s'effondrant dans les bras l'une de l'autre; le jour était sans consolation, et leur étreinte ne parvint pas a réchauffer la lumière froide de la chambre; elle était la au moment de la mort ; elle voulait pas en parler; pas maintenant; pas avec des mots ; d'ailleurs ils ne résonnaient plus dans leur corps que par de brèves indications très laconiques; la tristesse s'étirait en elles comme un long fil de d'araignée, limpide et douloureux comme une commotion, une faillite abrupte, une ruine soudaine et absolue, semblable a un saut dans l'incompréhensible; elles étaient habitées par une sorte d'absence de pensée, par une désertion de la voie et de la réflexion, qui les flinguaient alors qu'elles restaient toujours vivantes et plus que jamais perdues dans un chapiteau de nuit, bien loin de toute parole, au-delà du dicible, le mort avait emporté tous les mots avec lui, et elles ,elles restaient là, habités d'un grand vide, aux dimensions incalculables puisqu'il défilait la trame entière de leur vie réduite a pas plus de substance que l'air et le vent;  leur taille recuite de leur vie diminuer a celle des réducteurs de tếtes,   condamnées aux dimensions de l'incompréhensible, bien au delà de ce qu'elles avaient toujours crues comprendre de la vie avant cet événement qui tout a coup comme un iceberg dérivant venait de les écraser et couler comme le Titanic; elles se rapprochèrent et se serrèrent un peu plus fort comme pour s'empêcher de pleurer, de trembler et de se fondre; puis elles se retournèrent vers le mort, lui recoiffèrent une mèche rebelle; sa soeur devait venir; elles se mirent a l'attendre mais ne purent s'arracher a la contemplation macabre, et a l'éprouvante auscultation du mort.

 

 




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