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06/02/2014

note

La transformation induite sous la motion de l'amour transcendant, implique un moment dogmatique qui est comme le moment volontariste de l'amour aux yeux du poète, un pur scandale contre lequel l'intelligence toujours se rebellera. C'est que l'apprentissage de cette nouvelle langue étrangère de la révélation, ne s'inscrit pas du tout dans le cadre d'une simple traduction ou essentiellement c'est l'esprit d'un texte qui est conserver d'une langue a l'autre; ici c'est tout le contraire, c'est de subversion au sens fort qu'il s'agit puisqu'il s'agit justement de perdre l'esprit d'immanence de la première langue pour accéder a l'esprit révélé communiquant non une quelconque information sur sa réalité ou son existence, mais communiquant de l'existence comme telle au sujet mort de désespoir dans l'immanence qu'elle recrée, en recréant la créature dans la conscience transparente du face a face avec dieu durant toute l'existence. Le noeud principiel de la langue qui organise le multiple de l'expérience dans le temps se fait toujours selon l'axe du désir mais cette fois en tenant compte de l'effondrement de l'égoïsme comme réalité illégitime fige la réflexion, la suspend et la redouble dans le rapport a son objet autre et différent, de sorte que la conscience devient plus claire, plus forte et surtout plus que jamais semble reposer sur quelque chose qu'elle désir et qu'elle n'a pas elle-même projeté puisqu'au contraire elle s'en détache en s'en tenant a l'effondrement du moi qui révèle la réalité dans la lumière du miracle; la projection organisatrice du sujet existant déboucle l'égoïsme, fend l'amour de soi dont l'oeuvre est la pierre friable de la peur dénuée de porosité, et y substitue une réalité sensiblement différente qui s'ouvre au mystère (certains diront, a l'impossibilité du réel, mais franchement cela signifie exactement la même chose) sans réduire ce a quoi la conscience se rapporte a au solipsisme de son immanence. La réalité illégitime du moi disparaît, s'effondre dans la blessure que l'amour inflige a son amour-propre, tout en accédant a l'ensemble des signifiants propre a la réflexion du tout de cette nouvelle forme de la passion existentielle ou le moi mort est dit vivant, sauvé. Dans l'ordre du dogmatique le désir révèle l'être éternel posé dans le temps quand et seulement quand il s'enracine dans le commencement de son amour pour dieu, de toute son âme et de toute son corps. C'est pour cela que l'esprit du désir, comme principe formant et révélant l'éternité des êtres ayant l'être et le mouvement en dieu ne peut se faire sur la base d'une immanence pure ou bien plutôt l'esprit s'effondre en un trou noir qui coupe toute communication, rabaisse la valeur de l'existence l'alourdis jusqu' a la rendre impraticable comme elle est en notre de siècle de légistes mortifères surnuméraires.

 

Dans la langue révélée le désir de l'existant n'est pas moins le principe unifiant du sens de l'être que dans la première langue, mais alors que dans la première langue le sujet parlant est comme enfermé dans les frontières de la mort dans les limite de l'absence de communication a un être qui est lui-même pur esprit, toute subjectivité, dans la seconde langue, il s'exhausse au-delà de son désespoir, s'élève a un amour qui n'est plus désespéré mais une victoire sur le temps qui fait de sa personnalité le vrai commencement de l'éternité dans le temps, et l'existence l'extase du face a face des êtres conscient d'eux même et de ce a quoi ils se rapportent et font face comme diffèrent d'eux tout en redoublant l'image de l'être qui leur communique son secret en aimant « incognito » les êtres qui les haïssent. Ici le désir est comme déjà dit par la connaissance d'un être, connu avant d'être vécu, connu de dieu avant d'être donner au sujet qui ne peut prendre connaissance de la connaissance qu'en a dieu qu'en s'y livrant absolument pour être reconduit a l'événement essentiel de l'incarnation dont il témoignera s'il n'en refoule pas l'idée a la moindre contrariété. De sorte que la langue de la révélation est une communication existentielle entre l'esprit fini de l'homme et la subjectivité infinie de dieu sans aucune trace d'objectivité. Et c'est bien ce noeud qui doit se substituer au faux noeud de l'égoïsme engendré par la peur et la rupture avec l'absolu. Des lors l'effroi peut avoir une double interprétation selon la langue de l'immanence il est une pathologie qu'il faut refouler et vaincre, alors que selon la langue de l'absolu révélé, il est la liberté même du sujet face a lui-même devant dieu. Entre les deux langues il n'y a aucun passage cohérent, mais rupture et saut qualitatif absolu.

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