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17/05/2014

Soul without signified transcending 2

Hélène était tout le contraire de Jacques Pie, toute en couleurs, en risque, rien de la parisienne coincée faussement féminine, qui vit comme une enfant gâtée en écumant les bars branchées sans rien vivre a fond; elle avait rencontré jacques a la fac, et partageait avec lui la passion du détail, mais contrairement a lui, et contrairement a la coquette, ce qui faisait d'elle une femme, c’était que cette passion du détail reposait sur le sentiment tenu secret de son propre néant, et sur l'attention a ce rien qui en elle bientôt se mua en désir d'enfant qu'elle s'imaginait concevoir comme un poème  de chair orgasmique avec jacques qui s'y refusa et rompit; elle finissait alors, son doctorat de biologie cellulaire par une étude sur les tissus osmotiques quand elle s’était soudainement convertie a l'apiculture, a la suite d'un rêve qui avait précisément fleurie sur les décombres de sa déception amoureuse après sa douloureuse rupture avec Jacques alors jeune professeurs de quelques années son aîné . Son dépit amoureux avait été la chance de sa vie, elle s'en rendait compte ultérieurement ; après avoir beaucoup pleuré, elle s’était exilé dans le Lubéron, et avait consacré sa vie a l’élevage de reines, qu'elle revendait ensuite a des apiculteurs en mal d’élevages ; sa profonde blessure aurait pu la rendre prudente, aigrie, mais celle de Jacques l'avait vacciné des gardes barrières et des mornes espérances qui égratignent a peine le sol lunaire de l'existence exsangue et assigne la vie a un survol auquel la profondeur de sa conscience touchant a la fois a l’être et au néant ne pouvait se résigner ; ainsi la chose la plus caractéristique quand elle se ressouvenait de son extrême blessure d'amour, c’était la confiance que son malheur n'avait fait que rendre plus manifeste; elle voulait s'engager, creuser le sillon, chercher l'unique prince charmant, vivre et creuser, encore et encore, comme si a la suite de son malheur, sa curiosité scientifique s’était muée en une interrogation existentielle insatiable, sans laquelle elle ne concevait pas qu'il valu la peine de vivre une heure dignement; elle voulait s'enfoncer dans la vie, trouver la justification, plonger dans la souffrance comme un apnéiste qui touche du doigts le trésor de l’océan, elle voulait se perdre dans le vivant comme dans un bois nocturne, une foret épaisse et turbulente, elle avait finie par se dégoûter d’elle-même quand elle pensait a vivre les choses trop superficiellement ; tant qu'elle était auprès de Jacques et que la bohème estudiantine lui suffisait, elle se contentait de rêver de grossesse angoissante et sublime, de papillonner a la surface des êtres, mais du jour de leur rupture qui n'avait pas ému jacques le stoïcien, plus que de coutume, en elle au contraire un gouffre s’était ouvert, et elle se sentait désormais capable d'enfanter un dieu noir fils du soleil.

 

Jacques était un être étourdissant, un érudit doublé d'un fin analyste, brillant de virtuosité, capable de damné le pion a n'importe quel spécialiste sur n'importe quelle question, et elle l'avait admiré pour cela ; mais aucun de ses traits de caractères n'avaient l’épaisseur d'humanité de ceux, moins nombreux et moins brillant d'helene, qui se sentait toujours si proche du néant a ses cotés.

 

Jacques dans son carnet avait noté avant de s'endormir ;

 

Note n.1:  «  après première observation de douze minutes au cyclotron. La souffrance n'est pas un événement psycho-physique, c'est le sens de l'histoire qui mène au verbe ; Wittgenstein l'a déjà dit, quiconque écrirait le livre ferait exploser l’éthique ; quiconque parlerait vraiment serait sauvé de toute angoisse...une foule de souvenir me sont revenus en bouquet, sans lien apparent...les tapas rue d'enfer rocheraud au bar...le bock de bière a la main, dans la cohue grisante...Michel, qui m'annonce le dix millième exemplaires vendu de mon essais sur Léopardi...sentiment de gloire trop faible ...échos trop affaibli de la conscience pour franchir l'Achéron...puis helene au resto...discussion : « ...tu ne comprendras jamais Jacques que la souffrance est une bénédiction...ce qui ne nous tue pas ne nous rend pas plus fort que la mort... »...sentiment de colère qui ne franchit pas le Rubicon...ondes cérébrales trop faible pour épouser l'identité de la mort....21h13 léger malaise, sentiment de folie...trouble déstabilisant... »

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