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23/05/2014

note: chritianité/stoïcisme (en cours)

La voie inaudible de la prière est une sidération interne de l'imagination sous l'irradiation de l'intuition du troisième genre de la lumière plus que naturelle ; semblable a une floraison la plainte ouvre le cœur a sa propre réception, mais la perception de l'organe intègre suppose l’intériorisation de son propre dépassement, le navire saint porte en ses cales sa propre épave et cela suffit pour le transbordement.

Dans la souffrance c'est le manque de science du cœur qui saigne, et le sang est la matière du calice pour le recueillement du don manquant de la science au commencement ; le cœur véritable est toujours second ; seul la volonté absolument brisée, qui a désespérée a fond, peut se convertir, recevoir ce qu'elle voudrait être immédiatement et manque de devenir puisque dieu veut que le cœur humain apprenne surtout de qui descend le don et l'organe de sa réception; la reconnaissance de dieu est la science manquante du commencement qui donne l'impression d'une volonté de fer au caractère divin ; c'est l'illusion ; le but n'est pas le surhumain, mais l'humain confessant son impuissance tout simplement ; si la volonté pouvait ne plus être brisée, dieu serait mort et enterré ; Eli, Eli, lama sabachthani?; et c'est l'image seulement, que nous devenons, de la volonté de dieu qui œuvre sans soutient ; la volonté stoïcienne est un concept mythique de la subjectivité pélagienne ; l'absence de soutient, l'image en nous de l'omnipotence de celui qui peut tout, est un redoublement non de notre puissance directement en elle-même, mais de notre impuissance a devenir comme dieu, l’échec de notre volonté est notre absence de soutient qui se redouble dans le don de l'organe de la décision éternelle de collaborer en fils au décisions du Père.

A la limite de l'inhumain, cerné par la monstruosité du surhumain, l'Individu n'est qu'une faiblesse dont la puissance lui vient du soutient de dieu qu'il croit en toute chose connaître mieux son bien ; et dont il redouble la volonté en retournant l'image directe de son omnipotence, en retournant sa propre pensée, changeant l'effusion de la vie immédiate de la souffrance en un calice fait du pli de la pensée ouverte a la connaissance de sa blessure pour témoigner de la transsubstantiation du sang en vin; soit en certain surhomme, assurément, aussi ponctuel que la mort, il viendra l'instant ou la volonté s'effondre, ou l'effritement de ta puissance changée en impuissance sera encore la réalisation involontaire de la volonté du père par delà toute distinction morale.

La foi est certes avant tout un choix et une décision, mais elle n'a pas ce caractère inflexible de la volonté stoïcienne qui prétend opposer directement la raison a l'absurdité de la souffrance, car c'est une décision qui veut se reconnaitre comme un don et qui de ce fait évite le rapport frontal, la collision de l'absurde et de la raison, mais tourne l'un dans l'autre; c'est que la christianité implique un niveau supplémentaire de complexité dans le rapport inter-subjectif entre l’individu et son créateur; c'est une décision prise ici au contraire, en vertu de l'absurde, credo quia absurdum, qui est le retournement interne de l’irréalité du sujet sur l’idéalité de ce qu'il veut être en entier et ne peut l’être sans le recevoir de Celui qui pose tout et que l'individu ne peut reconnaitre sans aussi connaitre sa propre impuissance a porter l’idéal a la réalité. Dieu, dans la décision de la foi, recrée entièrement la créature qui de son coté souffre de la fin de son impuissance dans la naissance de la joie qui le transforme non en machine de guerre inflexible traversant toutes les epreuves sans sourciller, mais en individu confessant sa faiblesse dans la conscience que son imperfection est la perfection de son besoin de dieu. Alors a nouveau le croyant peut vivre dans la société sans plus confondre les valeur absolu et relatives, mais justement en usant d'ironie, il pensera que le sens de la manifestation de soi devant les hommes et devant dieu ne se recoupent pas.

Ainsi a tout propos le chrétien se demande selon les circonstances de sa vie, quelle est la part de la providence dans son action, il sait que dieu vomit les tièdes, et qu'il est prit dans l’étau du péché, entre ce désir défiant dieu, de vouloir l'impossible (le contraire étant simplement immoral), de choisir ce dont il faut qu'il manque de soutient pour que cela s'accomplisse et qui fait pourtant sa raison d’être sans laquelle il se juge indigne d’être un être entier et indivis, et cet autre désir de vouloir absolument sans autre appuie que lui-même réaliser sa propre volonté désespérément; mais en choisissant la foi, le choix qui est un don a la relecture, l'impossible devient possible, et il synthétise les deux aspects contradictoires de son désir d’être et vit heureux comme un charbonnier content de son jour de travail; c'est pour cela qu'en chaque choix, il choisit aussi de vérifier la mise a l’épreuve de son désespoir, qui confirme, ou pas, un accord avec dieu et avec soi, lorsque ce qu'il a décidé sans rien savoir de ce que dieu attendait de lui, il l'a voulu pour s'en remettre a dieu comme recevant de Lui ce qu'il savait ne pouvoir seul qu'apparemment et en trébuchant sur son aide gracieuse et invisible; entre foi et divertissement, il n'oublie jamais cette dialectique ou la finalité de ses choix n'est en aucun cas l'approbation des hommes, mais la restitution de l'organe de toute la suite de ses décisions, dans la limpidité de la pureté du cœur, quand toutes mènent naturellement au désespoir si on les rapporte au développement de l'en soi du désir, et au bout de l'interrogation, a la relecture de l'aventure de cette suite, avec ses échecs et ses corrections, elle l'embrasse d'aucun désespoir, mais l'habille au contraire d'un vêtement de noce pour paraitre devant dieu. Mais tant que toutes ses décisions ne sont pas rattachées a dieu, tant que toutes, même les plus indéfectibles, les plus apparemment exempte de désespoir, les mieux justifiées dans la langue héritée du passé des hommes, et ancrées dans ce qu'il lui semble le mouvement le plus amplement infini de son cœur (et qui n'est peut-être encore, que son sentiment immédiat d'exister dépris de la complétude de son reflet), ne lui sont pas devenues suspectes comme l'expression d'un unique désespoir qu'il ne peut corriger par aucune d'elles (puisqu'il faut une révélation), l'organe gigogne de l'apocalyptique est en miettes en lui et il est encore en train de tomber vers le centre le plus dense de l'effroi ou il s’éveillera affolé, porté par l'angoisse jusqu’à la réception de la nouvelle décision exempte de tout péché qui pourra le sauver de l'enfer en l'angoissant.

Ainsi encore le chrétien n'est pas un stoïcien qui traverse les yeux fermés un champs de flammes; mais il est comme un espion, une modiste en pleine représentation qui sous couvert de l’intérêt porté a ce qui n'en a aucun, s’intéresse a la cruauté du cœur humain quand il se déchire pour des vanités; et s'il ferme les yeux c'est sur le péché des hommes dont il perçoit plus vivement au contraire les conséquences sur les souffrants. Ainsi encore il ne devient pas surhumain, mais très humain, plus proche de son frère dont il perçoit réellement la forme éternelle absurdement apparue dans le temps. Peut il sauver la patrie quand dans la boue de Verdun il perçoit un seul frère souffrant dans le costume politique de l'ennemi?...prêterait il attention aux troupes qui foncent sur lui quand l'homme a terre est un pole attractif de son extrême compassion? Son courage est il sondable, peut-on juger de lui quand l'abime de son cœur s'enfonce dans le mystère des intentions de dieu? Pourra t-il se jeter sur l'ennemi par décision politique? lui qui entretient un rapport personnel avec dieu n'a aucune raison de tuer aucun homme...et mieux qu'un stoïcien manquant de souplesse ironique, les reins brisés de la raison en lui lui permettent de supporter la honte de la trahison justifiée envers la cruauté inhumaine de la patrie quand il secours un frère en dieu apolitique...un stoïcien pourrait passer outre, parce qu'il serait trop fier pour admettre qu'il a tort, parce que sa raison ultime est encore une justification devant les hommes, et non son effondrement jobienne dans l’intégrité poussée jusqu'au tribunal de dieu....trop vaniteux pour admettre que la souffrance est une école bien capable de nous faire changer d'avis, de nous attendrir jusqu’à l'affliction qui est le chemin, plutôt que nous endurcir contre les passions sottement dites "tristes".

Pleurer sur son sort ou sur celui d'un frère n'est ni un péché ni un manque de sagesse; l'apathie monocorde du stoïcien manque de profondeur dans l'élévation pour discerner le relief de toute l’épaisseur de l'humain; se réjouir de la joie de son frère est encore un aspect de la compassion par lequel, mieux qu'aucune restitution sottement figée de toute tradition, on restitue la valeur du sacré du divin, dans les rapports vivant entre les hommes( par la simple vertu du redoublement qui implique toute la dialectique de l'image de dieu). Apprendre a s'aimer soi-même et les autres réellement est un chapitre manquant de la bibliothèque stoïcienne, c'est pourtant l'urgence en temps de guerre économique. Mais l'amour qui est un choix et un devoir absolu, est aussi précisément cette décision de l'impossible désespérant, qui veut a la fin, relire ce qui au commencement semble totalement arbitraire et injustifié, comme un don excellent et parfait. Apprendre aux hommes ce qu'il en est de la Foi est donc la première des taches, la plus urgente après une catastrophe spirituelle, la première pierre sans laquelle aucun édifice politico-economique ne tient debout car sans la synthèse des contraires qu’opère la subjectivité croyante tout royaume est divisé contre lui-même. Ce n'est donc pas le rétablissement plus ou moins réactionnaires des valeurs du passé qu'il faut rétablir, mais l'art éternel de l'homélitique discours édifiant dans le temps, en lequel la foi prend intelligence d’elle-même. La est le fondement de l'avenir.

 

 

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