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02/06/2014

sans titre (en cours)

En sortant de Soho Pie aborda les surfaces de vente contiguës que fébrilement les autorités tentaient encore vainement de délimiter. Effondré sous la carcasse immense du mur du temps qui l'avait enseveli, sans ressource pour fuir la ville, ou pour joindre ensemble ne serait-ce que deux jours dans une sorte de continuité active, son esprit délabré suivait la ligne brisée de sa ruine jusqu'au « resstore mind » de Chuck Mening sur green street; Pie etait contraint de suivre la voie de son angoisse, a mi chemin entre l'arrachement de l'esprit dans la panique la plus effroyable de l'enfer, par l'imposition d'une existence dénuée de langage reliant, la démarque reconnue de l'absence d'origine en soi, avec le rattachement transcendant, qui aurait laisser pour l’éternité la foret adamique du désir intacte dans l'illusion infernale d'une virginité perdue par la morsure indélébile du réel déprécié, et l'argumentaire de vente implacable qui relevait le défi existentiel de toute morsure en prétendant, malgré tout l'expliquer ; argumentaire commercial qui traînait dans toutes les bouches insanes depuis la grande dépression de 29 quand la densification de la membrane transparente de l'esprit s’était ossifié dans la rupture d’anévrisme de la surproductivité qui aurait pu être pensée comme un moment de maturation du désir découvrant sa propre faillite, mais avait été sur interprétée comme une crise économique qui masquait la grande macération du pourrissement de l'imagination dévitalisée qui était en fait un des abattis principaux de dieu sur terre dont l'humanité dite civilisée entreprenait l'embaumement matérialiste et réaliste d’où s’échapperaient les cauchemars tortionnaires de la putréfaction du suc capiteux organisé par des bouilleurs de cru sans aucun savoir spiritueux de la noble et unique passion; Pie traversa encore deux ou trois pâtés d'immeubles qui dans son désespoir perdaient toute fonction matérielle et apparaissent sous leurs vrais visages, comme des signes dont son esprit en chute libre dans les profondeurs de la déréliction entendait la longue note de ciment et d'acier s’étendre dans un souffle de verre tirant la liqueur bleue d'azur a la paille ; note qu’émettait son propre véhicule se mouvant a travers de neuve contrées, a travers laquelle il se voyait se rapprocher de ce qui n'avait plus aucune mesure mais était pour lui l’éternelle réalité de sa vérité décomposée en lots vendue a la criée du ciel sans rachat sur terre. Son esprit avait besoin de ces signes grandeurs nature qui forment comme des syllabes d'une symphonie supérieure totalement inaudible aux ouïes affairées, a ceux que la mort légale ne pourchasse pas dans les couloirs du temps, et qui ignorent tout des étapes intermédiaires de la dialectique construction de la vie dans les contrées difformes au premier abord du bardo ou les consonnes s'allongent jusqu'à faire disparaître les voyelles du souffle méprisable des vivants sans origine reconnue. Pie avait besoin de ses signes, qui rééquilibraient la balance faussée par la civilisation, l’égalité de la transcendance et du néant personnifié, qui parfois réunis dans la tension d'un concert, tenaient son âme debout comme éclose au-delà du non-sens prosaïque de la vie lisant, éternellement, le bien la rattachait a elle-même dans le désir de le vouloir ; dont il savait l'accomplissement infaillible, tant qu'il en garderait l’espoir qui le guiderait comme un fil de bave dégoulinant des lèvres entre ouvertes des junkies overdosés qui suturerait la douloureuse naissance de la conscience condamné a traverser la reconnaissance de sa propre mort pour survivre au cataclysme du chant général et bouleversant de l'hymne a la vie. Il se fraya un chemin a travers un champs de campanules bleues, d’où jaillissaient les cheveux des totem de mode lancé en tous sens dans les opérations de leur survies compressées dans les milieux clos des images du refoulement masqués. Il n'y a que la formulation de l'espoir, qui puisse donner une langue a l'animal cherchant son bien et circonvenir le lien qui rattache la trajectoire de son corps passant a travers la mort des rêves dans les fumigènes des révolutions violentes de l’intériorité.

 

 

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