30/09/2014
Note
Pourquoi avons nous renoncer a croire au pouvoir transfigurant de l'amour ? Pourquoi avons nous transféré ce pouvoir du domaine de l’éros a celui du calcul scientifique et marchand ? Emma meurt des la conception de son amour qu'elle ne croit pas capable de transfigurer Charles ; tous les personnages du roman de Flaubert achoppent devant la tache propre de l'amour ; relever Charles de sa lourdeur inertielle, rendre a Emma le sens suspensif de l’éternité dans le prosaïsme des jours qui ne manquera pas de flétrir aussi de ses malentendus l'opinion qu'elle se fait sur sa passion a propos de Rodolphe en croyant que quelque chose peut échapper a la banalité du temps, a moins d'y être précisément « répété » en sa valeur absolu par le pouvoir de l'amour ; de même qu'Emma ne sauvera pas Rodolphe de son Donjuanisme ; c'est le roman moderne ou plus personne ne sauve personne et ou personne ne comprend pourquoi ; Flaubert écrit le roman de la modernité psychologique, le roman de l'impasse existentielle d'une humanité qui se veut moderne en cessant de croire au miracle, lui substitue les œuvres de pelage a celle de dieu. La modernité est cette impasse de l'amour qui ne croit plus a sa capacité de relever les êtres, qui ne croit plus en lui-même, ou qui substitut les moyens technique de la science et du capital pour réaliser une histoire qu'il ne peut accomplir que par miracle. C'est la modernité même, l'errance dans le malentendu, la décrépitude de la foi devenue non-sens.
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