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21/11/2014

L'Individu.

Pas facile de rentrer a bon port, d’évaluer le sens des vents et des courants, de prévoir, les reflux, les ressacs et le grain qui chamboule tout ; pas facile vraiment ; surtout quand on a plus de boussole, quand on frôle les pôles et qu'elle s’affole, tourne dans tous les sens, et qu'on sait que ce qui reste de vérité ne tient qu'a se qu'on se raconte ; les confrontations, les points de vues divergeant entament les perspectives, compliquent les vues de l'esprit et les entortillent sur elles-mêmes comme les sarments de vigne se cabrent en s'enflammant en autant de ruelles revenant sur leurs pas, établissant le contraire de leur propre présupposition qui font l'esprit semblable aux labyrinthe des grandes villes ; alors on s'y enfonce, on tente tant bien que mal d'adopter le point du vue des autres, pour voir si par hasard l’événement de la violence, le phénomène du non-sens, possède malgré tout une histoire ou si c'est foutu d'avance, si l'esprit ne serait pas cette chimère qui s’évide de ses propres certitudes et nous abandonne tout ensanglanté et meurtri entre deux rues, a moins que l'on ne devienne un autre ; et si c'est du beurre et s'il n'y a rien a faire contre le divorce des connexions synaptiques, si les segments ne se recoupent peut-être est-ce justement parce qu'on touche au scellés du mystère devant lequel on se déchausse tout simplement ; ils sont rares ceux qui ont le courage de reconnaître leur contradiction, ils sont nu a genoux dans la neige posé sur l'autel des souffrances ou brûle les offrande offerte de l'amour ; ils sont rares ceux que la contradiction a sécher sur place, immobilisé, et qui forme comme des pierres d'achoppement autour desquelles la foule brise son courant ; ils sont la clôture de la raison pour une conscience qui boute le signifié transcendant hors de la concaténation symbolique qui la relie a la réalité dont il n'y a pas de science immanente, dans un monde ou rien ne la reflète plus, et qui ressemble au tangage permanent d'un navire ou la foule se presse en fonction des bords et du poids relatifs des raisons partielles du plus fort, changeant aussi souvent de directions que les saisons; ils ont perdu la raison et ils touchent a l'Amour ; on les traite de tous les noms, on les abominent, les couvrent de crachats parce qu'ils sont ce qu'on n'est pas, l'Extra-ordinaire, ce qu'on voudrait a tout prix subsumer sous une catégorie plus haute qui ne serait pas transcendante mais politique (comme s'il s'agissait de sauver tel ou tel nation, et non de rétablir les nations dans leur fonction politique de moyen et matière au service de la formation contradictoire de la conscience), ils sont l'Individu dont la raison d’être, l'essence est le secret transcendant dont seul Dieu a connaissance; voilà l'unique catégorie essentielle du christianisme qui ne procède ni d'un refus du monde comme tel, ni d'un ressentiment envers la vie, mais bel et bien d'une catégorie positive, d'un infini du désir cherchant sa plénitude, qu'il s'agit de faire paraître en caractère dans sa vie, en exposant son être au risque absolu de tous les malentendu d'une Répétition de l'Intention aimante de Dieu qui forme une plénitude de vie bien plus riche, consistante et solide, que tous les épicurismes réunis sans être pour autant ni voluptueuse ni bêtement aride, puisqu'elle est la grâce donnée a chacun de se connaître participant de l'Oeuvre du Créateur; sans ce risque, tout ce qu'on dira de la vérité ne sera qu'un rêve, une propagande interne a laquelle on se sera lâchement soumis ; l'Individu est celui qui ose croire que son désir est l'image de l'Intention d'amour qui traverse la création ; il n'y a qu'en essayant de se remettre dans les pas de cette Intention que l'existant a chance d'apercevoir la Face du transcendant ; cela ne signifie pas que l'individu appartienne encore a une catégorie supérieure qui le subsume ; bien au contraire, son essence dernière est le secret de son être en Dieu et ce n'est qu'en resserrant le goulot des contradiction jusqu'à l'asphyxie de la mort a soi-même qu'il a chance de faire coïncider catégorie dernière et ultime forme existentielle de sa vie; lui-même l'ignore mais il a confiance, et surtout il en prend conscience en reformulant la contradiction qui le libère des catégories ou ils ne peut écrire pour le relire éternellement dans son ressouvenir, le désir infini d'aimer et d’être aimé qui l'habite ontologiquement; toutes les catégories politiques sont des catégories inférieures a celle de l'Individu, le désir qui est l'esprit en devenir, n'y prend jamais une complète conscience de lui-même, et il reste essentiellement scandalisé ; l'Individu n'appartient qu'a Dieu et cela ne signifie pas qu'en retour il doive obligatoirement devenir l'instrument d'une politique qui prétendrait établir le royaume de dieu sur terre, non plus que de former autre chose qu'un monde ou la contradiction serait le moteur de l’élan vers la catégorie dernière, puisqu'au contraire l'essentielle contradiction du politique est pour lui le ressort d'une ironie et d'un humour qui le détache des contradictions de l'immanence et fait de sa vie sur terre un moment, un passage et une lutte pleine de grâce ou se forme la conscience éternelle de la transcendance et de la valeur absolue de son secret qui aura douloureusement transcendés tous les écueils de la monstruosité inhumaine des fausses réconciliations qui n'expriment rien de l’Alliance et laisse l'humanité choir éperdument dans le vide sans fin de son inconscience.

 

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