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14/09/2015

Du sang froid

 

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adrian-ghenie

« [Le chevalier de la foi] sait combien il est terrible d’être né solitaire hors du général, et de marcher sans rencontrer un seul compagnon de route. Il sait parfaitement où il est et comment il se comporte à l’égard des hommes. Pour eux, il est fou et il ne peut se faire comprendre de personne.» Crainte et tremblement

 

 


[...]and the clowns have all gone to bed...The Wind Cries Mary

 

 

Frénétiquement, ce soir là devanbas chercha sur le Forum Pikmin quelques remèdes a la contagion virtuelle des ordres qui rongeait sa pseudo confiance en lui-même ; mais il ne trouva que des potions de mangas qui s’effritèrent aussitôt qu'il les double-cliqua, comme des livres inutiles tombant soudainement en lettre de poussière entre ses doigts alloué a l’inattention de l'insouciance; la flèche du temps qui d'ordinaire se perdait dans l’indétermination de l'avenir tenu a distance par le coude plié devant la bouche, semblait s’être soudain retournée a l'heure du repas, a la manière d'une pensée réjouissante, d'une bouchée de mie de pain qui se passe pas, un élan infini qui tout a coup fait volte face, et file comme un carreau empoisonné a rebours du cours intarissable des idées qui pensait encore posséder un barrage de cristal a opposer a la crainte trop humaine dont elle devait se purger pour atteindre d'autres signification de la vie, et laisser dieu étinceler; aucun savoir ne maîtrise la panique lorsque l'horizon inconnu de l'avenir remonte le temps au galop, et déboule au porte de l'Instant fatidique de la présence tant redoutée de la conscience a elle-même, ou l'ordre devient, le transcendant; les nouvelles personnalités surgiront de ces moments déchirés comme des chocs entre les civilisations; le sang froid du renoncement circulera dans leur veines comme la fraîcheur éternelle des hauteurs de vues dignes des palais andalou de l'esprit flottant sur les braises ardentes du lac lumineux d'amour; au loin il brûle ses pas, presse le rythme, jettent les uns contre les autres ceux qui ont tout sacrifié, tout rapporté a l'amour et au désir de se comprendre sans lequel on ne peut sortir de la panique, ni accueillir l’étranger; car étranger il ne l'est pas s'il a connu l'amour et l'emprise absolu de son esprit sur une chaire ; le divin marquis, l'air étonné sera indéfectiblement gravé sur leur visage mais a la manière d'un palimpseste, recouvert d'une sobre joie, inexprimable ; Devanbas recula instinctivement face a l'imminence du choc qui mettait a feu et a sang son esprit ; qu'il suait froid comme s'il l'avait exsudé d'une sève ayant traversée la mort comme un courant d'air et de confiance en dieu qui était sa meilleure arme. Les deux heures du matin qui grouillent sous chaque ombres au cœur des forets, sonnèrent la charge de renouveler entièrement notre représentation du monde par un afflux soudain de matière noire a transcender... and the clowns have all gone to bed...

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paco pomet

 

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