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27/11/2015

Roue-cage

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dado


   Je vis dans une nature morte, la meute de chariots blottie contre le murs du supermarché ; ce n'est pourtant pas le mouvement qui lui manque, puisque le parkings est au moins aussi actif qu'il peut l’être dans un embouteillage monstre un vendredi soir de décembre juste avant les fêtes de noël ; non ce n'est pas ça, c'est pas le mouvement qui lui manque, parce que des que le bouchons sera dissous, l'activité sera plus électrique, moins statique et pourtant quelque chose encore manquera pour que le mouvement soit autre chose qu'un chaos polluant et bruyant, une scène qui ne signifie rien, ou si vaguement que pour être vivante ce n'est pas la meute des consommateurs qui se rues vers ses forges, qui pourrait transformer ce tableau en son modèle vivant, engloutir cette mauvaise architecture de science fiction du pôle marchand en un organe cosmique monstrueusement esthétique; le flux radieux palpite loin de ces bornes de glaces, sur le fut desquelles est gravé le nombre imprononçable de milles qui renseignent l’égaré; ce qui les sépare c'est le découragement, cette force ridicule, cette fibre morte qui encombre et qu'on croit vaincre sans en arracher la racine, aussi ridicule en apparence, que sa puissance est plus difficile encore a franchir que les déserts qui figurent au dos des cartes répertoriant les corps d'expéditionnaires crevés au-delà des dernières régions  excentrées de la paix; je vis dans un organisme mort, un espace entièrement reconfiguré pour mettre en vue les gestes marchands de la charogne polymères qui vampirise mes forces, couvre les parkings, et pond mes reins a la lumière tranchante de la galerie marchande qui offre a la crainte le convoitise de pénétrer en secret dans le sanctuaire du diamant ; la fascination éclaire l'insecte sans fond de l'immense dialectique. Serre et Miroir échangent des tons d'oiseaux ; la brasse moléculaire du timbre a travers temps endure l’échange et renvoie la conséquence de la création a la création ; la conception de soi confondu avec l'apparition de l'autre ; les désirs qui s'accordent comme des bouts de ficelles qui peluchent ; la musique en capture les fibres comme si l'absolu n’était jamais autre chose qu'une scène particulière moins issue d'un espace temps indifférencié, que d'un ressouvenir qui descend la scène en ses éléments constitutifs personnels et réfléchis ; la rive de la conception du saut, de la mutation anthropologique que réalise la foi en un homme des scènes issues d'un autre espace temps rend mentalement le ton des temps divergents; après l’échange entre les instruments, surgit d'un déchirement qui semble refondre le monde dans sa matière, l'absorber et le renvoyer au service après vente pour panne et vice caché, le mimétisme de la création, surgit la volonté aveugle de créer le ciel de silence qu'une larve caïman perce au pas des flûtes traversières ; les zones érogènes de l'esprit sont les premières touchées par la grâce et l’acupuncture du règne de la douceur, crée les peuples du livre qui le remarque.

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