Aspirer Alzheimer

Ron Francis

 

 

L'expression du fait qu'il n'y a rien à exprimer, rien avec quoi exprimer, rien à partir de quoi exprimer, aucun pouvoir d'exprimer, aucun désir d'exprimer et, tout à la fois, l'obligation d'exprimer.

Becket

 

...et demain, comment fera-t-il demain, pour supporter demain, l'aube, le jour, il fera comme hier, comme il fit hier, pour supporter hier.

Becket

Tant que les mots viendront il n'y aura rien de changé.

Becket

 

 

      La perspective carrelée de la serre se rabattait soudainement sur les cultures de pierres d'achoppements que devanbas caressait jalousement, du bout des doigts, avant d'en arroser les pieds au pouls liquide de l'ironie; il regardait longuement, la logique du secret s'infiltrer dans l'humus d'encre des braises d’où jaillissait presque aussitôt, les arômes rocailleux et incréés de la cité invisible; d'un geste sur, il taillait un souffle inexistant dans les buis, et aussitôt il accourrait, en émondant les tiges pétrifiées de la trajectoire du renoncement dont l'accomplissement encombrait les failles de la partie commune a tous les univers ; au centre du pardon, le jardin théogonique du calcaire secrétait l’œuf ; et la chair renoncée, retrouvait le panthéisme naturelle des seconde nature propre aux ratées des idées premières sur la parousie dont l'opacité ferrugineuse argentait déjà les brochets de la source ; la science des questions mortes baignait dans la décomposition des yeux de narcisse, ou devanbas trouva le crane vide de la nymphe ; il palpa l'intelligence de son sourire et l'insouciance naquit des sciences évanouies de la chair qui habitent le mystère bien avant le monde; les nervures des feuilles avaient gravé en braille les rides de la sonate de venteuil; la chair même de l’étrange, pendait des quelques augurales branches de l'innommé ; le temple P s’écoulait d'un point sans coordonnée sur les cartes de l'univers, mais on pouvait y lire et réduire, sa propre réalité a son entière possibilité transparente, de sorte que la réalité de l'onde labyrinthique, qui parcourait la sculpture lamelifere des liquides, informée vaguement, les gréves lunaire du bassin, ou le ciel se parlait a lui-même devant témoin.

Dressé a l’étal des signes, il contempla longuement les dynamiques ménagères des plus humbles foyers de verre ; le petit godin ne manquaient pas encore de l'invention du temps dans les familles; mais c’était avant que l'idée chue du monde artistique de la royauté ; avant qu'il ne faille avec autant d'amour que le christ en manifesta au prochain, relever chaque jours les astres d'un seul mouvement de paupière, avant ces temps titanesques ou les travaux sans fin de la conscience s'enterre a creuser son trou sans jamais prendre son envol, et qu'il ne faille dans un tel carcan de forces contraignantes huiler d'amour le décors ultime qui noie les engrenages et les ressorts du temps déchue dans les usines ; l'instant suivant, les haut fourneaux avaient poussé dans le cadavre de dieu comme des larves dans le munster... chaque brique de la chose qui nous relie tous se changea en plomb et fini par s'effondrer plus rapidement que nous ne pouvions le comprendre, en présupposer la forme déduite de la lutte métaphysique de l'homme contre le temps qui cessa d’être vécu comme une exigence de la vérité, son fait.

Dans sa nuit, le peuple de l'imagination œuvra par son génie propre a rallumer le foyer des lumières noyé de sang, en brûlant les langes de l'amour nu avec les images sur les murs qui en conserveraient la trace jusqu'à ce que l'horizon du pardon façonne le corps de l'homme intérieur et le rende a l'intuition qui voyage a travers les signes vers les traces de l'oubli et de l’éveil a la conservation, la garde des merveilles; les cratères végétaux ensanglantait de vers religieux, les lèpres de l’intériorisation qui assimilaient la mort sous toutes ses formes, la détérioration des représentations se faisait non pas seulement vers le néant, l'absence d'image cher a Eckhart, mais par là vers, le renouvellement des représentations, et l'intuition de la mort de la raison qui touche la matière paradoxale de dieu, la substance souffle, elle même vampirisée a chaque instant par le débordement incommensurable de la totalité de son énergie et le laissé comme fondu en lui-même, fondu, a la Giacometti, tel Icare d'approcher le soleil, dégoulinant dans la viscosité de la pâte et de la glaise, qui a nouveau l’apprêtait pour les mains poétique du sculpteur de représentation, dont devanbas entendait cogner le burin, contre le col de signe en accélération selon les lois vectorielles du concept simulateur du système sanguin rétablissant la foudre dans les veines imunisées; les soubresauts de la mort cloquait le couloir du temps, le tapissait des tumeurs cancéreuses d'une nouvelle irradiation du foyer d'ou j'aillissait l'essentiel esthétique du pétale tenu au caractère éthique de la distinction maintenue par la beauté, entre lui et dieu ; l'ondulation de son corps unifia l'intuition, et il ramena le tout grêlé de l'amour, aux amants distingués, par leur communion, qui brillait de l'alliance du cœur qui rencontre ce qu'il conçoit, et voit l'insouciance comme la matière réelle d'un ordre ontologique secret qui habite et circule partout dans la création, depuis l'envergure minimaliste et rose de ses niches d'ions happées par l'hameçon spirituel au ton pudique, jusqu'au rose plumeau des échassiers; c'est alors seulement que le réel, l'impossible était conçu et frissonné, et que sa dimension apparaissait avec le velours des ses lèvres charnues qui s’enfonçait dans le champs électromagnétique du courant les dents de la dure clarté.

 

 

Ron Francis