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28/04/2016

Plombe et eczémas

 

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Zdeněk Janda

 

 

 

    La mer debout sous la tempête de cristal coule un silence de silicone dentaire dans la gorge mate des cartoons; mais avons nous besoin de le dire ?... la porte claque au fond de l'œil d'une foule immense tombée hors film par l’orifice clôt de l'astre linguistique ; la lueur s'installe au sueur du pupitre, d’où l'on voit l'étoile noétique clignoter, pâlir et s'éteindre ; celui qui est mort la veille, voit au bout du troisième jours l’œuf funèbre du réel abolit se fissurer ; un segment de cendre frémit comme un corps invisible ; la ruine de tout l'a révélé comme un remède a l’hésitation ; dans sa grotte le doute accouche de cris de moutons écrasés; chaque boucher tient dans ses mains les rush d'un montage perdu ; les décors sont intacts ils n'ont pas bougé des lois cyclopéennes qui tapissent d'usines désertées et de friches industrielles, le fond de la rétine ou ne peuvent se réfugier ceux a qui il doit se révéler.

    Les figurants jouent sans rien savoir du scenario, et les campagnes vides ressurgissent des ténèbres tel le vaisseau fantôme ; les outils neufs de la vocation reluisent avec les cuivre du bord, les voiles tendent aux spectres les timbres de la musique; face a face, la chair et son transport, tournent rond, comme les fourmis sur le tablier vertigineux du pont roulant; l’océan d'eau rouillée, se dégrippe, et articule son premier moment, dans la conserve des forces, la houle des câbles graisseux d'acier s'enroulent comme des tentacules, aux racines des cyprès pales ; le regard de l'horizon se déforme en coulures lumineuses et la première gerbe d'or irise l’œil du poulpe qui éclaire les semeurs de boutons d’ascenseur dans les champs de l’économie trafiquée ; l'ancienne bouche des mines exhale un soupir éteins depuis les lustres du carbonifère ; le grésil et la brume jachère les pôles inversés ; tout se dénude, tout perd son scaphandre de mots étriqués, tout sombre dans la signification ancienne, et c'est demain qui recueille la mémoire de cet oubli ; son acide gastrique est une syntaxe paradoxale et dialectique, qui fait lever l'aube sur la tache effroyable ; l'ombre ceinture le scintillement, qui semble l'étouffer ; mais a nouveau, la gerbe s'augmente de milles reflets si bien qu'il semble a chaque coup de fouet lumineux que le monde étoilé se renverse sur la terre qui brise sa camisole chimique de terne félicité.

 

     L'histoire commence là ou elle s’achève, elle est le propre des êtres brisés qu'une faille couronne d'un lauriers de ténèbres qui poussent prés de l’épuisement des cercles astrologique, là ou l'espace intérieure recycle les mots de l'anémie par la photosynthèse sublimée; c'est uniquement cela le souffle, l'esprit, la compénétration des mots de la vie ; une subversion, une dissolution des verrous de la jungle qui explosent comme un soleil d'airain dénuée de perspective ; les vitres des maisons cloquent un miel ferreux et mauve ; les coffre fort inhabités agonisent le ventre en l'air en haletant le vide interstellaire qui hante les rues oubliées ; les miettes de calcul grésillent encore dans les circuits de dilatation des gestes assurés ; l'horreur hâte son pas dans la foule, se heurte au récif moral d'une matière au moins aussi inexpliquée que l'esprit qui en rend compte et une induction des instruments techniques de perception de soi se dénoue en un commencement absolu, résolu, concluant par un complet abandon, sa décharge de foudre aux sources de la conclusion qui en rattache l'effectivité aux ficelles libre du secret; des odalisques portent en équilibre sorcier sur leurs cranes décharnés, les paniers emplis d’âmes enténébrées ; du monde elles n'ont connu que l’œuvre de cruauté, et le premier élan de la subversion les traverse quand elles osent l'interdit de beauté ; le crane déchiqueté de cet adolescent mis pièces par les serres monstrueuses torture l'esprit d'une peine éternelle... aucune juridiction n'a jamais prononcé un tel jugement, le cri du cœur est le péché qu'il faut couvrir pour qu’étincelle la bonté ; la beauté n'est pas une fin dernière, parce que sa perspective échappe aux tourmentés ; les tribulations agitent plus profondément encore le sens de la réalité et c'est alors la bonté, sa bonté, ta bonté qui éclaire mieux que toute beauté.

 

     Un tapis de réflexion déroule les motifs de l'esprit hanté par ses propres perspectives conscientes ; les amas galactiques de possibilités, tirent les pensées de la terre ; extirpent la vertu des îles mortes et coupées de l'automne par des épaisseurs de feuilles infranchissables au vent.... les fantômes agitent les albums photos, ils colmatent leurs lèpres des feuilles de radio ; ébruitent par des claquements de gencive sec contre les os brisés, les logarithmes d’hématomes impuissant a rapiécer l'outre percée ; ils ont perdu le temps de ravauder, le miroir du recoudre est passé par dessus bord ; manque le fil, l'atome d’intérêt capable de brûler comme une mèche le long du long couloir transparent des ténèbres ; la passion contacte au checkpoint les contrôles de poésie clandestine ; les chansonniers se croisent et se heurtent aux portes de la ville avec les cardinaux en porte voies qui alertent en clochant dans leur doigts, sur les dangers, multiples, variés et contraires, de ce qui n'a jamais existé ; c'est plus léger encore que la fumée d'un mythe, la grâce d'aimer ce qui ne peut être conçu, l'age de boire l'eau de Mars tombée des nues. Puis en file indienne la foule suit l'auteur des profondes questions qui escaladent les hauteurs effroyables de l’étonnement, sort l’œuvre double d'une force invisible qui produit la matière comme elle expose sa secrète volonté.

 

 

 

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