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21/11/2016

Moart Besiom

 

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Marcin Owczarek

 

 

Il éteint la lampe du microscope, puis se retire du bureau loin de la chaise en chrome et moleskine gris, et observe le rond de lumière qui coule de l’œil unique du cyclope comme d'un robinet ; le fluide universel déborde le socle en plomb de la lunette électronique, s’étale sur la surface de la table carrelée, et tombe dans les yeux des criquets de moquette qui rongent la télécommande, avant de remonter, lézard spéculaire, ombre d'arc en ciel, fluide essentiel irisé vers le poste de télévision ou des politiciens muselées les crachent en aspirant a la paille le liquide chlorique des âmes arrachées a la peur par des perspectives a court terme et sans vie, qui les harnachent de cuir et leurs laisse sur la langue un goût amer de bois sculpté au retard, sur les certitude d'échardes enfoncées comme un joug dans la chair qu'aucun vertigineux espoir ne vient plus soulever; a vif, les voies cachées dans les bulletins jonchent les plateaux de feuille mortes sous l’œil impavide des présuppositions inexploitées; ils disent: il faut au terme a la volonté, un cul de sac vers ou avancer ; et le téléviseur renverse leur image liquide partout dans la crypte a pix; dessus bord le flots forme chevelure de ruisseaux qui cherche son oreille et ses yeux pour le perdre a cette lune a peine perceptible du pain que les sillons embrumés mangent en campagne ; la voix cachée dans le piège, décompose l'isoloir en segment d’où sortent le prêtre, le chef de rang et les serfs savants ignorant le projet incertain et plein d'espoir qu'est l'amour; dehors, le vent mauvais du nord, se lève, et gèle toute compassion et tout pouvoir; son souffle s’écrase sur l’hôpital et en gagnant l’oasis : la moire au ciel de verre, siphonne quelques uns de ses mâles limiers ; c'est chasse a cours entre les jambes de pix, le fluide se précipite en nuages sculptés dans ce marbre flottant en plein bain d'essence; la neige avorte ses mensonges dans les tubes a essais ; le silence rode dans les couloirs de l'université ; quelques tuiles ont bougées qui signalent la présence du complexe a proton par delà la pulsation du cœur électronique de l’âme ; Pix relit ses notes, s'accrochent a ses derniers mots au bord de l’évanouissement ; il croque du vent le verbe qui le dit fou, tout en ne cessant de l'observer comme on observerait l'insaisissable naturel de l'instant, la grâce incalculable, l'incommensurable beauté du mouvement; la nature de la flaque qui s’arrête a la pointe de ses pieds reste impensée ; la mise en abyme des sondages de l’information l'interpelle comme s'il s'agissait d'un vestige, d'un fossile, d'un très frustre avatar d'une réalité autrement atonale ; la rumeur qui en proviennent semblent aussi peu fiables et assurées que celles qui traversaient l'humanité a pieds avant l'invention de l’écriture qui figea le messager dans l'unité du temps et de l’éternité de la valeur éternelle de ce qu'il signifiait; l'incarnation médiatique de tous les esprits aventuriers leur promet la glace, cette glace qui plaît tant a tous les esprits aventuriers attirés par toutes les régions de faille ou des changement radicaux de qualité se font sentir ; comme de substituer a l'adoration de l'argent et a son motif, une gratuité de la compassion qui a oublier jusqu'au sens que pouvait bien avoir l'argent ; aventuriers attirés par le pressentiment du paradoxe, de l'indertermination de la matière indéfinissable de ce verre qui donne la chair de poule ; sa peau devient grise comme celui de sa chaise ; la nappe tressaille ; une jactance laiteuse ondule dans son sein ; et des nuages foncés de nacre crèvent la surface de la bonbonnière, enfin; le gaz alternatif du rêve se libère et brûle en un instant dans les cratères géométriques du labo; au même instant, une nuée de sanglots sur la tombe de la synthèse plonge dans le froid qui rampe en bourdonnant le long des murs ; c'est alors qu'il vit les malédictions maudire des visages de craie ; et, au bords des tombes, rouler le cœur dans son corbillard de voyage recuit d’imprévu ; au milieu de l’écran la corde statistique pend des branches de cristaux liquide pulsées de l'arbre aux milliards de vies.

 

 

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