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29/03/2017

Lacan Quotidien

Le sujet de l’inconscient est, dit Lacan, non pas contradictoire et vain, mais vide et évanouissant. C’est pourtant lui que les discours cherchent à nommer d’une façon ou d’une autre. Le discours politique, le discours du maître, fait de l’identification la clef d’une capture. Comme l’a souligné J.-A. Miller : « Aux yeux de Lacan, la politique procède par identification, elle manipule des signifants-maîtres, elle cherche par là à capturer le sujet. Celui-ci, il faut le dire, ne demande que ça, étant, comme inconscient, en manque d’identité, vide, évanouissant. » (11) C’est un point sur lequel Amartya Sen (12) a beaucoup insisté. Les sujets ont de multiples identités. Le discours des politologues rejoint là le multiple des identifications qui est le point de départ de la psychanalyse. En ce sens aussi, « l’inconscient, c’est la politique » (13). La fragmentation des choix des citoyens, jusqu’à rendre le gouvernement impossible, est une des possibilités ouvertes par la faille de l’identité, comme un envers de la convergence vers l’identité régressive au fantasme mortifère.

 

http://www.lacanquotidien.fr/blog/wp-content/uploads/2017/03/LQ-644-1.pdf

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