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09/04/2017

Already made

 

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Paul Jenkins

 

  Le soir dans les soutes on jouait les cartes arrachées au vide mental d'un peuple qui avait perdu toutes raison d'exister et qui sombrait dans l’abîme sans fond de sa culpabilité ; ( les hommes étaient ils seulement encore en état de se reconnaître le moindre droit d'exister ? Sur quel fait du monde moderne appuieront ils leur décision d'être, leur légitimité quand toutes leurs œuvres les condamnaient ? Quel sens, quelle sensation pourrissait la moelle du désir d'exister?) et de cette glaise, de cet humus premier, les phrases sans information faisaient de la musique sage qui élevait toutes les peines humaines sur l'air du divin solo; (mais qu'adviendrait t-il des hommes, le jour ou communément, ils conviendraient qu'ils ne se voient aucune raison de continuer, aucune raison d'exister parce que plus rien de ce que produit la civilisation n’échappera a ce goût de rancœur qui caractérise et contamine les plats périmés ?) ; chaque accord que ces bouches perlières poussaient du fond du corps d'acier de leur bulle marine, soulevait un marécage de condamnation qui s'épouillait des tremblements des automnes transfigurés en dives émerveillées; (et le rire rongeait sauvagement, comme un acide cette arrière pensée plus fondamentale pour les motifs du cœur que les arrières mondes d'une humanité devenue consciente de ne pas même se reconnaître le moindre droit d'exister) ; des paquets de rêves balayaient le pont ; la terre plusieurs fois chavira de rire cette nuit la, et en ses révolutions, un quasar enrobé de vagues gronda dans les cales du transport; la beauté sans concept, était une frontière entre les purs concepts de la raison et la sensibilité ; l'alka seltzer, l'efferalgan de langue qui fond sous la dent ; aucun des joueurs ne tirait rancœurs de son ego brisé, tous décervelés ils fuyaient les étages supérieurs de l'administration, s’enfonçaient dans le méandres des blagues, ou misère et richesse, cessent de signifier, se dissolvaient dans le rayonnement de l'essentielle donnée; avec la chute de ces termes, la langue, infinie, spectrale réalité, respirait et du sol aride et lunaire, le voile de maya tombait ! Ce qu'on avait prit, masqué, caché sous un langage articulé, ce qu'on avait étouffé sous de l'information et de la communication, était un chant, un chant que l’orgueil avait enchaîné au savoir pourtant aussi mité de trou béant que le ciel de trou noir ; la chair respire mieux quand certains mots disparaissent, quand le reflets des tensions s'apaisent et que certaines équations angoissées n'ont plus cours entre nous, quand la vérité du liant se réfléchie et que l'amitié consacre la chair sacré du non-sens, élavé a la chair de l’amitié qui se mêle indéfectiblement au sens ; la péricope des houles écuma ses déferlantes a la sainte source des lèvres du néant, ou les joueurs devinaient la bouche boucle invisible de l'insouciance du temps; le cœur de job était partout présent, le tout de l'espace temps, aussi complexe fut-il, restait sensible a toute la substance ; aussi, au cœur du temps, celui qui s'éternisait parmi eux, riait de n'être rien devant le créateur ; sans le savoir il accomplissait la plus étrange des transfiguration mystiques, en eux-mêmes ils se changeaient en évidant le regret; alors, la conversation se poursuivait, naturelle comme de la musique sérielle passant par l’entre-bâillement d'une porte ; certains mots finissaient par ne plus avoir de sens du tout ; et l'amitié s'en trouvait renforcer de ces murailles affaissées; les mots malades étaient moulus, pillés réduit a leur dernière farine dialectique et lorsque les dernières fibres de la sourde contradiction craquaient, le rire finissait par agrandir la voix, et par lâcher comme le cygne, un chant d’étrange composition, un chant charnel qui redonnaient vie au pardon ; l'universelle culpabilité était alors déjouée par la solennelle intronisation de la singulière musique  du sang; et de la langue brisée, renaissait la parole des sensations, renaissait la chair par delà le concept ruiné.

 La beauté est un trou noir, un astre négatif autour duquel se noue le transport du rire qui débarque la réflexion sur les terres nouvelles de l'axiologique chaos soufflant sous les cranes décantés ; une force capable d’enchaîner la liberté a elle-même, magnétise les pôles contraires aimantés qui toujours déchaîneront les tempêtes algébriques du front ; ce n'est qu’indirectement que la beauté nous éprouve ; elle nous rend tangible l’expérience de la non-immédiateté a soi-même, la loi de l'esprit, et la grandeur réelle du désir auquel tout et promit et qui espère sans s'attacher a rien de ce qu'il désire, sinon de continuer et de persévérer dans son être, son insistance a transcender le monde; ainsi la vie, au quatre vents des passions caduques se disloquent quand la science est touchée ; et ce trou dans les signifiants devient un cul de poule par ou doit renaître les mœurs de la présence redoublée au monde ; l'ancien monde de l'injustice, dépassé, lui beau comateux ; l'engeance du buisson brûle sans se consumer, et cette réminiscence de la nature de la nature est une source d'éveil qui éclaire un trou noir du trait logique de l’éternité répétée; la beauté d'une branche de l’écriture divine est veine du chevalier, la beauté du chêne, un serment du texte dont nous ne savons rien ; ne rien savoir est intéressant quand il devient un art de la conscience de ne jamais se défausser de ce qu'elle doit savoir et connaître absolument ; du texte ignoré et de celui qui l'a écrit il est dit qu'il est ce qu'il est et le contraire de ce qu'il est ; l'immuable dans le temps, insinua sa durée dans les yeux en perditions qui se portaient aux extrémités du temps ; a l'entre deux, a la mi-temps le monde avait cessé d'être et la connaissance de ces lois disparaissait ; et ce qui restait de chaos dans la clairière fut sublimé par la vaste unité supérieure a la raison ; le fondement qui n'avait pour la science que la valeur d'une supposition, prit, pour la chair la force d'une inéluctable imposition ; par les mœurs héritées des parents, la voix acheva de grandir en chair et la chair parut ce qu'elle était : la certitude éternelle et physique ; l’étrange chimère d'ubiquité qui interrogeait le sage ne sachant plus s'il était un être aussi monstrueux que le triton ou quelque chose de plus doux et harmonieux ; ceux qui parmi les hommes ont nommer cette voie de l’éclaircissement de la chair par l’hérédité de l’être (ceux qui vivaient avant que ne soit prononcé le divorce et la nécessité de réparer), beauté, le firent en pensant qu'en pleine conscience un homme devait percevoir penser, concevoir, le plus naturellement du monde, que rien n’échappe au paradoxe que rien n'est immédiatement ce qu'il paraît, et que d’envisager son corps comme une âme matériellement présente, revenait a aimer les mathématiques pour leur symboles, et la pensée incarnée, pour son inconcevable beauté already made.

 

 

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