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23/12/2012

Sweepgen

T2eC16JygE9s7HHpMFBQqRbvoqJg60_12.JPG"Maries-toi, ou ne te maries pas, tu le
regretteras également." Diapsalmata.



Sweepgen avait l'urbanité sainte et difficile comme une crucifixion au
gaz moutarde. Les bains de foules l'effrayaient, lui faisaient le même
effet qu'une fumigation au chlore, c'est pourquoi souvent, même a
jeun, il titubait de proche en proche a travers la ville, tombant
plutôt que marchant, comme une bille dans une labyrinthe amovible, des
Carmes au Capitol, semblant un mendiant suspendu aristocratiquement au
trapèze du refus des oboles autre qu'absolvante. Son corps traversé
par un incessant reflux de commotions se défilait comme une
serpillière usagée, séchant l'encre de ses bleues en passant chacun de
ses fils en revue de corde a linge tendue entre les bras du
Tambour-Major, a la vitesse des fanfares du Niagara, dans un automne
infini d'effeuillement des pages de chaire sur l'index de la mémoire
remuant vainement le sable du temps dans un mouvement de dispersion
infinie qui le ramenait toujours a l'instant en bruine, ou de tant de
manière il concluait que tout aurait pu être diffèrent. Mais bien
qu'il tourna et retourna son histoire dans tous les sens, il concluait
immanquablement au néant de l'instant, parce qu'il ne savait plus lire
selon l'idée, l'ironie du carrousel ou passe les choses dans des
aspects forts différents. Il avait perdu l'esprit, et devait en goûter
la folie pour le recouvrer. Son autopsie ne diagnostiquait pourtant
rien d'anormal, seulement, avec les croûtes de sel, les poches de
méthane sur le sang noir illisible de la préhistoire en berne
au-dessus du vide d'avenir, toujours en ébullition au fond du volcan.
Le magma toujours plus profond, sédimentait son propre puits artériel,
sa gangue de pierre, se pressurait, comme l'enfer en cage, la liberté
sous cloche syncopée au formol, entravait sa propre marche, d'un
caillaux d'atmosphère anaérobique coincée dans l'épaisseur du sous
verre des yeux en fermentations neuroleptique, ou l'intelligence se
perdait en cherchant la preuve de son existence dans un monde plein de
lumières insensées; se rapprochait de dieu sans le savoir; passait a
coté; puis, a travers le trou sémantique, subissait enfin l'ultime
épreuve des tribulations des échangeurs de voix, de l'écorchement
coupé du vif, des bombardements intérieure au napalm sous le regards
moqueurs et les crachats désabusés des cent déesses appuyées sur
l'interrupteur, pour faire la lumière et le regarder tomber, entre les
carcasses des bagnoles défoncées d'azur rouillé, sur le lino des
containers, la moleskine des banquettes ou il lapait dans le tapis
une tache de bière directement entr'aperçu malgré le générique du film
qui n'en finissait pas au Kino. Il buvait l'extase sans se relever,
ange déchu, pilier brisé, couronne tombé des hauteurs algébriques dans
les tentaculaires boucles du tapis, plaqué au sol par le poulpe des
dépressions anticycloniques de l'absurde, passé a tabac par le vide
sémantique, comme un objecteur de conscience brûlé socialement,
démembré politique, exilé abasourdi de heurter une nouvelle terre, et
sa gravitation des astres en supplice asphyxiés, tremblant comme une
toupie dans les jambes d'un sourcier des failles, un surfer éjecté par
la proximité de la grâce. Sans femme dans la cabine, il se retrouvait
seul pour se pomper l'air, se couper les tifs, s'arracher de l'enfer
des périphes, s'arracher tous les clous de la nativité; seul pour se
multiplier; reproduire son handicap a l'infini, sa maladie orpheline
par tous partagé en secret; seul comme une fonction au cube dans
l'algorithme des reflets; seul a dépeupler des spectres vivants la
cruauté désincarné des limbes éternelles qu'on prévoit a travers les
regrets, comme de nouvelles et futures impulsions gigantesques de
notre être ressuscité de la mort par l'effroi. Seul pour affronter
l'effroi. Seul encore pour s'arracher au pointillisme bancal des jours
communicant a tous les transferts des véhicules du rien, vaincu par
l'humeur indigeste et sans borne du dégoût, qui gravitent avec les
regards croisées des rétro-viseur aveugles, en nappe épaisse sur les
auto-route du paradis artificiel ou l'ailleurs qui n'existe pas est
signalé en termes mensongers a la fin du volume, en bord de route, sur
la bande d'arrêt d'urgence, a la table des matières, Dior Channel
comme une @tablette de substitution, un acide monde éthylique, un
mariage par procuration avec soi-même, sans tiers pour finaliser la
réalité d'une intention vertigineuse en soi, une intention d'aimer, a
vide, sans sujet, mais pas dépourvue de l'esprit de ce qu'on croit par
l'amour, apprendre a connaître de soi, seul comme un reflet oublié du
miroir, sans terme a opposer a une finalité sociale narcotique de
groupe, qui répandait son désert rose et suavement aigre d'esclavage
mondain, depuis la banlieue la plus inhospitalière, jusqu'aux
coursives du frigo, enrubannant les cranes de Yorrick d'une mandorle
nucléaire autour de leur calvitie naissante de brande mentale enherbée
offerte aux angles mort des perspectives d'incurie sans matière ni
sujet.
A cette vitesse alcoolique le vertige du coeur prenait de l'avance sur
son retard de racine, qui d'ailleurs, dans l'humus transparent de
l'esprit, agissait aussi comme un acide corrodant bien au-delà de la
chaleur grégaire, jusqu'au feu diaphane. Il n'achevait sa course qu'en
souffrance dans le décors en sucette, ou la douleur mousse et déboule
au ciel le ciboulot pailletés, les seules frasques permises, qu'on
puisse jamais y rencontrer quand on valdingue dans le fossé, les
quatre fers en l'air, l'estomac renversé dans les tonneaux du coeur en
sangsue de transcendance, et que tous les coucous du Jack Daniel's
hurlent la becqué, sonnant, pour une fois, l'heure exact du rendez
vous, avec soi-même. L'Armagnac aussi agissait comme un instrument de
haute précision, une mort des mesures, un étalonnage psychotique a
échelle eschatologique, mais dans la loupe de mer des culs de
bouteille, l'image diaphane du coeur remontait a la surface du corps
dans un décors psychique d'apocalypse, ou reparaissait le spectre de
la bouteille, a travers son verre, l'image du cercle assumé et vaincu
par une impardonnable faiblesse. L'anneau redevenait fantomatique,
embuée, en se rapprochant, de la myopie de la pensée, et finissait
aussi par noyer le poisson dans le sommeil de la raison en ruine. Elle
se brouillait si bien dans l'absinthe, qu'elle produisait elle-même la
folie de son ivresse. Bien souvent il ne restait a terme que les
larmes des glaçons au fond de l'estomac retourné du vide et peu nette
la place du lustre intérieur, quoique quelque chose de l'épaisseur du
verre, comme une membrane , une peau de l'esprit, ait commencer a
éclaircir sa chaire larvaire d'une invisible flammes verte veinant la
prémisse de l'absolu et parfaite sustentation.
La gueule puante comme cent milles tanneries, Sweepgen erra longtemps
dans la ville, au hasard des rues, sans réfléchir, croyant être
aveugle a la magie des tracées indiens sur le sable et les roches du
Montana. Les indiens du coin avaient dessinaient une étoile de sherif
au beau milieu d'une place Saint Jerome. Mais il ne croisa personne
capable de lui rendre se service absolu, se laisser aimer, ni aucune
zone de séparation des deux milieux érogènes qui aurait pu
dioptriquement éponger sa soif de vérité et de certitude qui
déglinguait son corps et son esprit en mal de transfiguration. Il
traversa bien d'autres agglomérations humaines.

Sur les voitures égarées un zeste d'orange amnésique gicla d'un
réverbère crachotant en parking le cadavre des nuits dans la beauté
ensevelie et bluffante d'une pensée claire comme la lumière méditant
le secret, l'ombre pardessus, l'ombre par dessous, le recto-verso
agile du solde de tout compte, sa résorption dans la clarté
effroyable, ou elle cessa de trembler et de s'agiter en vain, emporté
par d'inégales pressions, d'égale impression de hasard indélébile, que
l'amour de l'égalité de toutes devant dieu put rédimer, avant de la
submerger de l'évidence bien heureuse, transformant l'effroi en
félicité, le cadavre de l'angoisse définitivement surmontée, par le
raout solipsiste ou la mort et la vie avaient échangées leurs signes.

Bien évidemment cela rend con,
la rhétorique corporelle de l'idiotie, c'est l'air de l'intelligence,
l'esprit sans partie pris,
revenu de tout
suspendu a l'humour
au pivot de la transfiguration.

Seule importe la mort et la vie du coeur, toutes les situations
humaines sont impossibles, insupportables a la longue ou dans l'instant
aucune n'est parfaitement convenable
même a crédit, même clef en main
sinon celle qui épongerait tout le regret
convertirait tout le passé en avenir,
l'injustice matière de la charité absolue
la poste restante du scandale de la souffrance enfantée des
douloureuses perte du bien, ou l'on a appris a parler et a verrouiller
le conçu semblant apprivoiser l'esprit aux galériens martellements de
l'anneau dans la forge, a table les dents éclatées, entre paire et
mer, l'anneau du coeur en chaîne du perroquet des convictions
familiales partagées, comme quoi le monde devait bien se substituer au
bien refusé, servir d'étalon et tout le saint fruscin! de la jauge des
pertinences du fils impertinent de vacuité mal aimée, le poétique
germe qui mettait sa famille au supplice des doutes, le liant a
l'épreuve du réel et de la mort, au réveil du paradoxe incarné de la
légitimité, puisque le monde offrait une famille a ce fils prodigue.
La souffrance du passé transformée maintenant en espérance du don reçu,
en présence du don sans femme
débrouille dans son histoire
la certitude que rien n'y était perdu,
de ce qui advient selon l'espérance qu'on en a.

L'intelligence de l'amour
vaut bien l'intelligence du temps,
et celle du monde, toujours perfide,
qui jamais n'accorde de crédit a l'avenir d'un présent déprécié
jusqu'à la sécheresse de coeur,la froide colère opaque,
jusqu'à l'anorexique transparence du coeur de l'entrevoir
entre deux portes, les deux vantaux de la lumière
plus effroyable et plus étincelante
qu'elle ne l'était pour l'enfant préhistorique
car bien des fois la famille haimée
n'aura dans l'instant,
pas le sens qu'on voudra
y lire dans l'histoire
de l'éternité achevée en plénitude des temps.

Mais qui de nos jours a assez d'humour pour entendre la fable de
l'incompréhension sexuée?

L'affiche lépreuse aguiche
au béton armé
l'oeil du ciel sous sa paupière,
dérange l'histoire
dans le feuillure d'un iris.

Les femmes sont aussi complexes que le Tao, aussi contradictoire que
l'amour, par elles s'emmêle l'impression absolue de l'esprit au lien
de la jouissance, et a son aune fantasmé dans son exigence lorsqu'elle
s'enfle de son achèvement hâtivement inoculée, se brouille le
diplomatique échantillonnage procrastinant du velours de l'éternité
interne, dans les tasseaux du devoir mal compris, les ardents charbons
de l'exigence du nié sauvé, par l'amour de ce qui le tue, par ou gerbe
le coeur en fenaison la certitude en parousie que seul le mort a
gagné; elles veulent être aimées par ce qu'elles rejettent. Elles sont
l'incarnation d'une compréhension naturelle et instinctive de l'amour.
Elles en demandent des preuves qu'on ne peut fournir. Comme l'Esprit,
Dieu et son Fils. La réalité.

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