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30/03/2013

Permanent vacation

Perdre l'heure en gare,
se pendre a la croisée
parler aux revenants sur le chemin de ronde,
claquer l'aluette d'alarme
le gond du nô en langue,
enflammer le boisseau,
le ressort libéré du faux
vivre a cheval sur l'insécurité
répondre diphonique aux dames blanches enfoncées dans le pigeonnier
rependre des balanes en signe sur le sol
redécouvrir le risque des bois au fond des nuits agées
aimer,
la palpitation des lunes sucant le givre glacé
le large sourire des gorges ou coulent la chevelure des roches
aimer  l'étreinte du dernier
embrasser la totalité
aimer le monde inhumain comme s'il était habité                                                                                                            ecrire en poste restante des lettres d'amour enflammées
le tremblement d'une sève dans les boulots gelés
l'hideuse couvée de nains qui interdisent tout
au nom de leur démocratique droit d'usurper
le poids de la pauvreté, l'injure des richesses
la perfection équilibrée du besoin d'absolu
la simplicité chromatique des gouffres du sans fond
ou communient les coeurs
isolés et perdus
parler de tromper la vigilance des gardes,                                                                                                                         d'un monde inexistant ou regne la comedia del arte
dynamiter les trains de mots                                                                                                                                                  que le reel n'est pas impossible meme s'il est inconnaissable                                                                                       qu'on avance en reculant dans un monde qui regresse de jour en jour
d'abattre les forets d'écaille et de papier parant l'eau et le feu des oints
et nager, a nouveau
dans le trembler libre de l'épine unique jusqu'au bouquet
recevoir son baiser                                                                                                                                                                  dire que la confiance n'est pas une categorie economique                                                                                              que l'ancien et le nouveau testament supposaient deja la mort de dieu                                                                         que l'olypique de marseille est le nom qu'on donne aux chiens par chez nous
aimer la mort comme une case de l'échiquier,un fruit du pommier
qui fait penser au pivot et a plus qu'on ne peut embrasser                                                                                                que faust voulut vendre son ame contre une langue
noter l'égarement retrouvé sur les frissons de la nouveauté,
aimer
l'oubli du temps, le ressouvenir en avant de l'éternité a venir
prévoir un train d'enfer, des grincements de dents
s'accrocher aux branches des correspondances
se jeter dans le vide
l'angoisse au ventre digère la félicité
écrase de haine contre moi-meme
la distance qui nous tient tous séparé
couvrir d'amour tous les péchés
grandir en intelligence pour voir clairement le jour
puis clouer le repos aux aiguilles des cactus,
rendre a la présence l'oubli de soi
s'abandonner
jusqu'au fond de la mine
désosser la moelles de ses comptes
dans les rouleaux sacrés
appartenir au verbe
devenir ce qu'on est
etre homme
fils du sens pour l'éternité.

Post-Scriptum:

remettre les pendules a l'heure,
ce n'est pas dieu qui est inexistant
c'est l'homme qui fait semblant d'etre ce qu'il est,
parce que beaucoup ont peur de perdre, de se perdre, de tout perdre
en retrouvant l'essentielle egalité devant dieu.

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