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13/05/2013

Exodu.

Si on ne doit croire qu'a ce que l'on voit, alors il nous faut de suite cesser de croire a l'amour ; mais qui est dans l'erreur entre celui qui s'installe dans la défiance et celui qui croit que l'amour ne trompe jamais? Comme job chaque nuit qui me ravissait tout, me ramenait au matin a l'équilibre du savoir et a la conclusion, que joie et malheur n'étaient pas deux qualités appartenant a des êtres différents, mais deux qualités d'un même être dialectiquement déterminé. Le gros des douloureuses contractions de l'effroi était derrière moi, mais dans l'espace extra-moral ou elles m'avaient éjectées j'étais plus stérile que Socrate ; et en l'absence des frontières claires de l'ordre établit qui suspendent l'effort de compréhension, les nuées de l'indétermination a nouveau menaçaient l'intégrité de mon être; en lieu et place de l'aire moral qui ouvre un champs claire a l'action de la plupart des hommes, je n'avais plus qu'une crête de fracture refermée sur elle-même, une plaie suturée aussi rocailleuse qu'un chemin fait de croûtes de contradiction pure et simple que je parcourais courbé comme un point d'interrogation; l'infini du désir et l'amour voulaient se manifester en moi mais leurs caractères infini semblaient impliquer leur propre négation, comme si l'invisibilité de l'amour avait été la manifestation la plus conforme a la nature de son secret; l'équilibre dialectique du savoir était mon point de chute, rester a découvrir et a comprendre, le mouvement dialectique de l'absurde ou la manifestation ambiguë de l'infini de l'amour ne doit pas être nier pour devenir pure, mais être poursuivie dans l'idée qu'elle est la manifestation apparente et ambiguë de mon être immediat dans le secret médiant d'un Autre qui me sait, me voit et me comprend mieux que moi-même; j'étais au seuil de la religion; restait a faire le pas en avant, le pas entier de l'amour en soi et pour soi; en acceptant l'incompréhensible je devenais une énigme a moi-même c'est a dire que j'entrais de plein pieds dans cette forme d'existence qui loin d'être de facto jeté dans le monde, est d'abord et avant tout immanente au secret d'un Autre qui en détiens les tenants et les aboutissants qui l'éclaire; tout ce que je produisais, même depuis le principe de la foi, semblait exiger que je le détruise ; je pouvais me faire virer d'un emploi en assumant les fautes d'un autre, et y voir une gracieuse aide de la providence dans l'exercice du renoncement a soi poussé jusqu'à l'exclusion sociale ; mais j'étais incapable de faire fructifier cette mort en une intelligence claire de l'amour et de sa nature dialectique en soi, qui en aurait levé le secret de la contradiction, sans en expliquer le mystère; et longtemps je me suis laisser convaincre dans cette voie; elle paraissait plus pure, mais n'était en réalité que plus séduisante puisque j'y trouvais une manière d'accomplir ma volonté et de ne pas faire ce que je voulais; le poète façonne ses marionnette dans le secret de toutes les fibres de sa chair, et il est tenter détruire sa création en croyant faire ainsi de l'amour un secret sans manifestation, quelque chose de très pur; mais l'amour exige la manifestation malgré l'inégalité des rapports entre les amants ; et rien de ce que je peignais ou écrivait ne me paraissait valoir plus qu'un instant magique d'hallucination dionysiaque dont je ne voulais pas être dupe; comme est dupe l'amant trompé sur la vraie nature de son objet lorsqu'il croit le connaître suffisamment pour en juger de la valeur éternelle; a moins que....a moins que l'amour ne décide a priori et éternellement de la nature réelle des amants, que la défiance rabaisse hors de toute valeur absolue et éternelle en laissant seulement paraître a quel point le néant qui ne croit en rien nous habite parce que nous ne voulons ni voir la contradiction, ni vivre dans l'ambiguïté permanente et poreuse du savoir paradoxal qu'est la situation existentielle de la mise au secret de tout homme en dieu.

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