10/06/2013
Péché
La paume des nénuphars presse l'eau des pierres sur le crane des étangs ; le fracas passe d'un arbre a l'autre ; les fenêtres coulent lourdes d'étincelles profondes ; l'ombre des corbeaux se fige dans le verre ; les volets claquent la chambre noire ; ce qui est né science n'est plus qu'une tache noire ; un lacet pend de la couture des yeux ; a l'envers perchent des hirondelles aux lèvres ; des mains se perdent dans le contour du sort des miroirs ; les fondations du ciel étouffent d'une crue de lave noire ; la confusion du chant un instant erre dans la tente ; desserte tout domaine ; le désir se referme de nuit sur sa perle ; aucun savoir ferme ou reposer sa tète mais une certitude d'éternelle perdition ; dans l'oeil de l'étranger pourtant ça brille comme un diamant ; impossible de dire quelle vermine a ronger le verbe insignifiant ; la crainte contracte la perdition et les totems tombent en ruine, leurs piliers éclatent sous la pression des ténèbres ; le dôme des lumières quitte le sanctuaire ; mais l'impression de se perdre est un contact fou a ce qu'on n'a pas produit ; la vive impression de la mort de mon plus cher désir, avait rendu le monde insignifiant par la présence de son unique attente.
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