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13/06/2013

Hausse du prix des famines

Paradoxalement le règne de la finance est celui d'une dialectique de la pure immanence dans les catégories usurpées du langage de la dette, du lien a l'être, du langage de l'Esprit et des catégoriques transcendantes qui n'ont de réalité et de contenues que si on commence par les reconnaître et les distinguer de celles de la pure immanence. Si on considère que la finance est par essence une indexation du temps dans sa totalité a un logos de la pure immanence, alors la ou règne la finance, il n'y a plus ni passé ni avenir, ni Être, mais seulement le reste incompressible du langage fondamental de la dette. L'instant alors est détaché autant de l'héritage du passé que dénué de projet d'avenir ; et si l'instant cesse d'être une césure dans la discontinuité de la nature et de la liberté, il cesse aussi d'être un lien de la liberté a elle-même dans son dépassement de la nature ; de la sorte plus aucune fonction de la culture n'est possible, parce que la culture qui ne rétablit pas la dynamique subjective du devenir esprit du moi dans son opposition a l'immédiateté et par la médiation du logos dans les catégories de la transcendance qui sont celles de continuité du moment dialectique de la liberté a chaque instant, dont on ignore les tenants et les aboutissant, est morte purement et simplement. On peut construire tous les stades de France qu'on veut, gagner toutes les coupes du monde tennis ça ne change rien a cette état létal qui fait de la vie de tous, un désespoir ordinaire. La culture au contraire se transforme alors en arme de destruction subjective, qui aliène les hommes a une dépossession de soi qui va toujours plus dans le sens de l'insensibilité a cet état de choses ; et plus grave, contraint chacun a l'inversion des valeurs qui font des innocents les responsable de la dette ...envers la finance qui s'attribue le langage de la dette ontologique.

Or le langage de l'argent est devenu la langue naturelle de la plupart des hommes sur cette terre ; au même titre que la langue de la foi habiter et édifier l'existence de nos ancêtres. De sorte que la pure angoisse insignifiante de l'instant ne peut plus retrouver sa puissance structurante tant que l'identification du langage de l'argent avec le sacré perdure. Mais identifié au sacré le nihilisme absolu de la finance s'arme contre toute critique en désarmant la critique par un essor de la culpabilité qu'il faut renverser pour supprimer le refoulement salvateur. Or pour cela il faut croire ce que dit la langue sacrée : ne vous souciez pas des richesses de ce monde. Aucune civilisation ne peut plus se bâtir, parce que le socle de la charrue de la finance n'entame nullement la fertile terre de la subjectivité, mais l'effleure seulement a sa surface ; mais en outre il n'y a plus ni effort ni récompense de l'effort ; parce que le temps saisit en sa totalité, la totalité du passé ouvrant sur une totalité de l'avenir, n'est pas en soi la condition d'une présence de cette synthèse redoublée au coeur de ces éléments en rapport ; si la récompense de l'effort est immanente a l'effort, alors elle devient dialectique au moment même ou elle paraît dans le temps, et ainsi n'est qu'une illusion, un spectacle de récompense, et un simulacre d'effort, qui s'il devait se transformer en passion révélerait non qu'il tend vers sa propre suppression mais qu'il use toute son énergie a masquer sa contradiction. Paradoxalement, la ou règne la finance, qui se veut une axiologie darwiniste des valeurs sociales, il apparaît tout le contraire, qu'aucune valeur ne résiste a son acide corrodant qu'aucun logos ne signifie plus un sens, mais qu'au contraire, le désespoir s'installe partout ou le rapport a l'un sans lequel les hommes ne peuvent plus se comprendre cesse d'être la verticalité sacré, absurdement immanente au logos comme est présent l'éternité de l'amour dans ce qui fait toute la noblesse et la dignité du mariage entre les amants dans le temps ; la finance suspend toute valeur, imprègne l'humus social d'une inversion de l'image qui devrait habiter tout homme en constituer la passion de vivre et son intérêt le plus cher a en dénouer la contradiction ; dire que la finance est le mal absolu de la post modernité serait encore un euphémisme ; c'est que sans transcendance toute édification devient impossible parce que la distinction d'une valeur revient a la remettre en circulation dans le relatif. De sorte que le règne de l'or est bien un règne de rayonnement d'une valeur unique, mais absolument négative. Rien n'a plus de valeur sinon celle du moment ou un semblant d'ordre s'établit autour d'une projection du désir, toujours reniant sa subjectivité infinie et infiniment négative qui déplace la récompense dans le domaine de la transcendance. Ainsi de bulle en bulle la finance instaure un mode d'être au monde ou l'instant n'est qu'une tension angoissée cristallisée autour d'une mode. Ce nihilisme est la conséquence du matérialisme dominant (une piètre idée du désir, non comme incognito de l'esprit, mais comme besoin qu'un certain ordre du monde pourrait satisfaire) qui, en l'absence d'une culture de la reconnaissance de la réalité de l'intériorité subjective de tout homme, a extériorisé par inculture, cette négativité infinie et infiniment négative de la subjectivité dans la pseudo valeur démoniaque de la finance. De sorte qu'il faut s'attaquer a la finance comme a un symptôme de l'inconscient comme a un fétichisme du néant.

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