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05/11/2013

sans titre

En tâtonnant Siphyl parvint a synthétiser la dernière image qui peu a peu éclipsa les six autres en les métamorphosant en une étrange scène qu'il mis longtemps a percevoir, qu'il vu sans la voir presque deux jours durant avant qu'elle ne lui saute au yeux comme une évidence que ne masquait que la sempiternelle habitude de lire le même dans le même. C'était une galerie creusée dans l'agrandissement du cri insoutenable de l'enfant, qui évidait le réel jusqu'au confin de l'univers, et retentissait comme un Pincement, un violent, subit et soudain, conflit intérieur entre l'objectivité et le subjectif, cri qui ne perçait pas dans l'humus étrange des mains de Nerey ou plus personne ne pouvait l'entendre, mais bien au-delà ; par delà le ciel d'ocre primordial pommelé et rugueux jusqu'à l'hôtel sous une falaise de sang, à un groupe d'homme, un couple d'ombres scindées en deux sur une plage, que semblait épiait le spectateur du tableau,  attendant que surgisse du fond de tableau, la présence répétée du même par dela  l'éceuil absolu de la difference de plan ; observation que siphyl ména depuis le fond de sa galerie insituable : des que l'image se forma, les mots aussi se mirent a flotter, avec la souplesse des pensées et des interrogations qui se suivent d'elle même.  A commencer par celle-ci qui faisait comme un dialogue entre deux personnages invisibles ou plus simplement rendait sensible le dialogue intérieure de l'âme : un froissement de papier crépon dont les faces eclatées pouvaient tout aussi bien être une montagne saupoudrée de neige et de plaques de mousse vertes sur les failles grisâtres que le visage de Shalima plein d'ombres et de silouettes sous le ciel couleur de miel foncé qui detaillent leurs idées en faisant de grands gestes dont on ne comprends pas la portée ni le sens juste sur son front ; quelque clics encore, quelques retouches de ci de la, et ce n'est pas un monde inconnu qui se décachette sous l'enveloppe pixelisée, cette fois,  mais un parchemin de verre et de fumée, un a rebours du temps qui s'offre en lecture et qui tourbillonne sur lui-même comme une constellation qui dirait : la n'est pas le lieu ou vous habitez, c'est la distorsion du passage, le remous de la création, d'où l'a mort nous extirpe vivant plus transparent et frais qu'un gardon d'argent nageant dans un océan de mercure ; une drôle de sensation accompagne cette image, un sentiment d'extraction métaphysique s'ouvre en Siphyl, et sous les remous du sable mouvant, les lignes s'enfoncent et s'égalisent avec une profondeur de champs qui réabsorbe le premier plan, l'enfonce comme s'il pénétrait dedans, et surgissait du fond a la fois ; Siphyl face a l'invisible mouvement,  se dématérialise, devient réellement son propre devenir subjectif, et  ressent physiquement l'onction de l'esprit le revêtir de quelque chose de plus grand infiniement ; Siphyl plonge sous l'océan, glisse a travers comme dans un gant ...puis aux bornes de la mort...sa respiration se retourne, le dernier souffle expire le corps s'ensable dans un ultime remous ; et puis plus rien, hormis l'étrange impression d'être absolument nu, dégagé définitivement de tout lien terrestre ; une caverne accouche de Siphyl au fond d'une vieille hacienda perdue dans les sables du Sonorra ; puis a nouveau ses doigts tremblent, ses mains disparue renaissent, qui bougent comme s'articule absolument librement le verbe délivré ; son corps est celui d'une jeune fille, qui flotte comme une anémone de chaire au fond d'un lac mirroitant, et sans plus aucune ombre autour.

Pour les yeux d'avant, le tour complet des choses, la lumière immuable est une ombre qu'ils ne voient pas, un néant qu'ils ne discernent pas ou ils sont hors d'usage ; et la première inspiration de dieu qui gonfle les poumons ; c'est le corps ressuscité, le Verbe et le vent ; le poids de l'incertitude a entièrement disparue ; maintenant Siphyl sait, que c'était elle qui remuait son sable tandis qu'il glissait du relatif a l'absolu ; il est face a dieu dans sa propre image, il en laisse une trace dans l'image rendue.Clic sur l'icône mémoire et sauvegarde le tableau.

 

A nouveau il la regarde...C'est une bulle qui traverse l'univers, un brin de néant que la lumière repêche, en lui imprimant l'image de son auto mouvement qui repose sur la possibilité que cet être, spectateur, soit parlant, c'est a dire  venu de Dieu ;  d'abords face a face deux cascades qui s'ignorent comme les larmes de la mére et de l'enfant ; séparé par l'impuissance torturante de l'amour malheureux ; puis qui entrent en conflit, quand la parole descend dans la confusion des fêtes terrestres dans les néons froids des villes ; c'est la lumiere, c'est l'ombre qui lui est attachée, qui exprime toutes les coupure de plan au sein de la langue percée ; puis c'est l'Erection de la Croix, qui   repêche du fond de son désespoir, la langue perdue de Nerey qui cache son visage entre ses mains, afin que Dieu rejoigne ce qui pour nous est fondement distinct,  déchiré, incomprehensiblement lié, comme l'est la réalité objective de la subjectivité ; l'esprit repêché par le contact avec la lumière, dont il conserve l'idée paradoxale du développement comme d'un dévoilement, sui généris, l'esprit se l'applique a lui-même comme conscience ; et de prémisse, en dieu, devient créature , chose naturelle ; mais cela ne suffit pas a l'homme, son désir est trop grand pour se contenter d'une imitation sans voie, muette comme le chant des oiseaux ; il veut aussi savoir en quoi il se distingue du reflet qui l'a fait être ; il le transcende, et rend possible que le subjectif, absolument, devienne objectif, c'est a dire « émotion » reposant sur une langue en corrélation unitaire avec la voie du Père qui est l'invisible qui lui fait face ; besoin d'une langue pour se situer face a la transcendance, dos a l'image des choses naturelles , dans le sens du vertige qui est Passion ; et maintenant il peut Voir le Monde, le Tunnel, ou il se retourne lentement, laisse son regard glisser de l'image jusqu'au mur de pierre qui se trouve derrière les écrans haute résolution comme s'il abordait un autre étage de la réalité qui n'est plus sur le même plan ; face a l'image Siphyl n'avait aucun support objectif, et en outre tout ce qu'il concevait comme pouvant avoir une réalité objective, dépendait de son maniement de la langue mais désormais sa langue naturelle est noyée dans l'infini de la réflexion (qui n'est plus qu'une intuition du chant necessitant cette autre langue, qui descend en lui comme le sérieux indifférencié, identique en lui comme en Dieu) ; et ce n'est plus le mur de la pièce ou il se trouve qu'il observe, puisqu'il se trouve sans lieu, pas même au milieu de nulle part, mais bel et bien nulle part, comme une identité métaphysique évaporée (sauvegardée disent les geeks) de la carte graphique ; comme supprimer de l'imprimé et identique a l'impression, nulle part Siphyl, sinon a-topique en lui-même comme en dieu, ou seul le ressouvenir et le néant de l'avenir l'oriente comme une poussée subite de croissance chez une plante celeste, et comme aussi, c'est la règle chez les pèlerins,  de voyager a l'intérieur d'eux-meme, de traverser le sommeil des hommes d'une foulée ferme et sans temps morts inutile ; tant est grand ce qu'il lui reste a contempler, que les heures de sommeil s'envolent avec l'accablement de la fatigue ; c'est le chemin de Compostelle, quand il fallait encore s'épuiser physiquement, en plus de l'existence quotidienne, pour parvenir a se détacher complètement de soi ; mais même abolis, Siphyl faisait encore face a quelque chose, qui n'appartenait plus au monde ancien puisque l'image l'avait effacée en créant une fiction, mais qui semblait un détails, un moment, un élément de la grammaire, enfin tout ce que vous voudrait qui participe a l'unité de l'un et du multiple dans l'être comme oeuvre se signifiant ; et de la créature a l'oeuvre,  le dépassement d'une transcendance, est la bénédiction de la Foi, une autre qualité de Dieu que l'on acquiert ici et maintenant ; et en l'occurrence la peau lépreuse d'un mur de pierre grise et mal équarrie qui faisait penser au dernier coup de pioches des mineurs juste avant qu'ils n'abandonnent a la mine ce poinçon, cette croûte noire et luminescente, qui réduite a la grandeur d'un volcan, semblait l'ambre grisonnante d'une pampille tombé de la chevelure de dieu ; des algues formant un dôme encore plus grand, si grand qu'on ne pouvait le concevoir ; dans quel décor se joue la pièce?

Le transvasement d'une scène l'autre, donne du relief, dégage la passion, dévoile le sans mesure a l'être fini, ainsi que la perpétuité de ce qui ne change pas. La boucle imparfaite d'un rêve le frôla en passant, comme une trace de poudre qui s'ensable et craque comme un bruit de pas sur un sol en poussiere ; s'avancent alors, les cheveux blonds de la jeune fille qui ne sait rien de mondain, dénuée d'ontique connaissance, en boucles qui sont plus que des vertiges, pour nous lilliputiens, mais la raideur même du corps métaphysique de la grâce ; Siphyl voudrait posséder une sonde, mais son esprit est trop simple pour mesurer la profondeur abyssal ou se perd de son regard, le visage de la jeune fille ; j'avais aussi jurer de ne jamais jeter un regards sur une vierge disait Job a Eliphaz de Théma ; vierge touché intérieur du corps de l'être, digital prehensible corps de l'innocence, source de la joie et de la douleur, tripes célestes a explorer sous l'estomac païen, manne et recommandation.

Ce qui passe d'un plan a l'autre, sans changer en lui-même fondamentalement, c'est la lumière naturelle que la transcendance exerce en permanence sur nous.

Puis il ouvrit une autre image qui redoublait la première, et compris que le vrai spectateur des images qui sont toutes manodique, c'est l'icône. Le spectateur pourtant semble tout racornie, rabougri presque irréel comprimé dans une étrange densité ou il ne se sent pas chez lui immédiatement, mais d'abord toujours, exilé, passager furtif d'une bulle qui traverse la condensation du temps, et qui n'est chez elle qu'enne subissant l'impression a rebours du temps, comme un retour de flamme sous les pieds de l'elevation, lorsqu'elle remonte de la surface trouble de la source,  rejoindre la mer embuées de l'océan.

Siphyl redoubla ainsi par la concatenation du souvenir orienté sur son depassement, son impression d'exister, exista une seconde fois, arracha son sentiment a lui-même, comme l'enfant et la mére etait arraché l'un a l'autre avec une violence inoue, comme Shalima lui avait été arraché et planté comme une borne immuable en son esprit qui s'éleva par dessus les nuées, jusqu'à la transparence claire des pics.

Siphyl etait monté d'un cran dans sa compréhension de Dieu, il longeait la crête de la synthése incomprehensible, qui a mesure qu'il s'éloignait d'elle, grandissait, affûtait ses arrêtes  et ses brisées de plans qui donnaient réalité au néant, aux ombres que sa peur projeté hors de lui, rendaient la mort et la folie sensible, la joie aussi, lorsqu'elle est pleinement évidée.

 

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