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17/11/2013

sans titre

C'est finit la mine et le brouillard au coeur du foyer, la graisse mécanique et l'huile de vidange dans les yeux, le pesant vacarme des machines ne se module plus dans aucun rire d'enfant, les pannes de moteurs sont résolu dans la solution de continuité de la surface lisse du service après vente ; les vendeurs sont certainement dans le monde occidentalisé, une catégorie d'homme tout a fait a part et certainement ultra-majoritaire ; ils ont l'allure de la sympathie mondialisé éphémère ; et toujours, et partout et a n'importe quel moment sur terre ils s'autorisent cette grossièreté de prétendre connaître le bonheur ; oui oui, la joie céleste, la pierre philosophale...;eux ils l'ont là dans leur poche, dans leur mode d'emploi, dans leur certitude a deux balles, l'ultime acmé de la dernière arcane du Mystère est entre leurs mains savantes et ils sont la pour te guider ; sur le moindre objets ils sont capables de définir, très épicuriennement, la classe du besoin auquel il appartient et d'en gommer tous les inconvénients qui en ferait autre chose qu'un axe majeur et décisif de ton existence ; Siphyl s'était toujours demandé pourquoi les écoles épicuriennes ne fleurissaient pas davantage dans le monde consumériste ou le bien absolu est toujours déjà la a disposition de ta bourse ? Certainement parce que les écoles de commerces en use sans le savoir ; comme les vendeurs et leur langue si particulière qui présuppose la connaissance du bien absolu et propose sur chaque produit de l'industrie un poème capable d'effacer les aspérités et les doutes sur la réelle nécessité du bien dont ils parlent ; on dirait toujours qu'ils ont eut cette idée a la dernière minute ; il n'y a vraiment plus que le pain et les clopes qu'on puisse encore acheter sans avoir droit a une litanie éprouvante ; et pourtant, malgré tout il y a du bon encore dans cette épuisante médiocrité : la volonté de parler du tout a travers quelque chose ; ça ça n'est pas rien, c'est essentiel même..s'il voulait non pas théoriser, mais parler de l'être réel, en parler a travers toute l'ignorance qui nous le présente sous les yeux, s'il laissait tomber la notice qui inclus son porteur dans un système géostationaire qui le sépare du vide, le retient dans la limite du monde connu, il verrait l'I_phone qu'il vend a Syphil comme Syphil le voit, il vendrait ou pas la Chose, on s'en fout, il gagnerait un être a sa langue et donc a sa cause et a son coeur ; s'il voulait bien cesser deux secondes son charabia sur son bonheur sous-entendu connu de lui et de l'I_phone dernier cri, s'il voulait bien, un instant, un instant seulement, lui parler en homme de son ignorance, oublier les élucubrations sur le concept inventé par les derniers hommes, et lui parler du désir et de la souffrance que cet I_phone dernier cri ne manquera pas de lui causer parce qu'aucune machine ne remplacera jamais la conscience et que toute sont, malgré les apparences, tellement en sous-capacité, par rapport a la puissance de bien penser et de se bien comprendre qu'une âme bien née ne peut que se sentir lésée d'elle-même par leur dépendance ; voilà ce que Siphyl aimerais entendre dans la bouche du jeune vendeur audacieux et stupide ; il le titille un peu ; retourne son argumentaire sans insister, en blaguant, non pour faire passer la pilule, mais pour éviter les coups ; parce que c'est toujours le problème de la délivrance, les coups , les esclaves qui mordent pour rester enchaîner ; la peur du vide se dit Siphyl en rentrant dans une échoppe rejouer l'air de rien, et sous le plus absolu incognito son air socratiquement malicieux cette fois sur des biscuits au poids (parce  qu'il sent qu'il y a matière a communication sur le poids des gâteaux); par les temps qui courent ou la détresse a pris tellement d'avance sur l'espoir, le moindre progrès dans la conscience du plus anonyme et oublié des hommes est un progrès pour tous le monde ; instant de joie fait d'un subit renversement, d'un soudain contraste violent entre les signifiants morts né et leur reflet redevenus vivant dans le miroir inversé, donnent aussi parfois des résultats étonnant ; Siphyl se ressouvenait d'une vendeuse de chaussures qu'il avait visitait un jour rue des lois ; on ne peut pas dire qu'il visitait les vendeurs en sachant a priori qu'il n'allait rien leur acheter ; disons plutôt qu'il n'entrait pas dans la boutique avec la passion bouleversée de l'absolu réifié dans un peu de cuir et de lacets mais tout disposé aux relativités ; aussi était il une belle occasion pour le vendeur de faire ses preuves rhétorique et de se montrer persuasifs ; d'abord Siphyl désignait la paire qui l'intéressait ; la vendeuse, blonde électro pop branchée, la lui apporte ; Siphyl la remercie en lui demandant poliment si selon elle c'est ce qu'elle a de plus beau dans sa boutique, parce qu'il ne se sent pas très sur de ses goût ; la coquine en profite pour lui refiler les plus chéres ; et Siphyl objecte gentiment, et sans en avoir l'air, que ce n'est pas ce qu'il lui a demander ; il explique en deux mots sa pensée, celle qui vous font rêver, celle que vous mettriez vous même au pieds de l'homme que vous aimez ; sans se renfrogner de cette incursion instantanée dans sa plus profonde intimité, elle s'exécute, constate qu'elle a affaire non pas a un nouveau riche niais bon a berner, mais quelque chose de plus éthéré qui la détends et commence a la fasciner c'est a dire a la mettre en danger et a lui faire peur ; elle revient, du quarante et un dans la plus belle paire de sa boutique ; Siphyl se laisse chausser ; et rentre alors dans une phase compliquée de la communication indirecte ou éros doit se signifier, se disqualifier et être requalifié tout autrement ; et ici aucune règle aucune prévision n'est possible ; tout dépend entièrement de la personnalité face a l'ironie ; mais si elle avait manquer d'ironie la vendeuse blonde et branchée n'aurait ni compris les allusions sexuelles ni oser les supprimer par pudibonderie ; mais justement cette fois la vendeuse avait surpris Siphyl par sa façon de développer éros et de le mettre a mort elle-même ; si bien que Siphyl avait acheter la plus belle paire de chaussure de tout Toulouse, et que la vendeuse n'avait rien laisser croire de mensonger sur elle.

 

 

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