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07/01/2014

note

Certainement tout a été dit sur Rashomon, mais bon sang quel film ; quel final, comme parfaite expression du paradoxe, soutenu par l'idée du prix a payer pour se reconnaître en vie ; seul le bûcheron et le bonze sortent indemne de l'épreuve, tout le reste n'est la que pour nous balader, dissocier notre âme, la dissoudre très lentement et fendre le coeur d'un coup sec, de sursaut au suspend interminable, de cruautés en cruautés, grattant la chair ouverte jusqu'à la décomposition de soi dans l'impossibilité du jugement, jusqu'à la recomposition de la nouvelle immédiateté de la reconnaissance vraie, le potentiel cathartique de l'oeuvre est absolu comme une oreille attentive au déroulement de sa propre histoire ; histoire de l'amour qui cherche a se connaitre, a se reconnaitre en lui-meme autant qu'en l'autre, aime aimer, qui s'aime surtout sans savoir ou aller, qui éclot d'une humanité quand enfin , une dernière fois, il transforme l'histoire en ce seul événement de la reconnaissance de l'amour incarné, et que le film remonte l'histoire de cette vision  depuis son ether perdu, jusqu'à sa source finale, avec l'infinie lenteur de l'éternité percues a travers la précipitation qu'exige la chute des événements dans le temps ; l'amour se donne en spectacle décharné  décline autant qu'il se fortifit de poudre au yeux, se gauchit, et meurt dans sa méprise, a la recherche de sa vérité, il lui faut un "être", que l'auteur a enregistrer invisiblement dans ses bobines  comme dans le lange de l'enfant qui cri le recommencement invisible, en écartant les bras du no sur un boléro de flûtes lancinantes, qui font silence pour célébrer ce nouvel événement formés des éléments de l'épreuve après l'épreuve, la venue de la vision, l'advenue de la reconnaissance humaine des éléments de la lumiere filtrés par la révision des limbes du démon ; l'amour rené entre les hommes qui étaient faux, et qui se reconnaissent contemporain éternellement dans le temps, chargés du fardeau de la vision en s'échangeant l'enfant dans les bras.


 

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