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30/01/2014

sans titre 7.2 (en cours; variante)

Elle imagine sans problème le rattachement des deux histoires de son unique amour; l'une étant la préparation et l'autre l'achèvement d'un même élan de vie renouvelé en elle; ce qui l'effraie au plus haut point c'est l'instant de la continuité ; l'instant paradoxal  de la discontinuité ou le même amour se continu en se rompant; elle ne se rend pas compte qu'elle rend la folie de l'amour insignifiante en dédoublant son unique objet; elle ne se rend pas compte que c'est l'amour qu'elle partage en deux au lieu de trouver en lui l'unité qui rendrait la vie a la forme désuète de l'objet resté le même mais aquerrant une signification éternelle posée dans le temps; Abraham ne reçu pas un autre Isaac pour avoir levé le couteau de l'épreuve critique sur le désir se redoublant en lui-même; il reçu le même fils parce que c'était l'épreuve de l'unité de l'amour qui l'avait scindé en deux , ouvert a l'immuable lumière sans ombre ni changement;  sans l'épreuve de la mort du passé impossible que le coeur s'ouvre a cette lumière qui le redonne; mais si l'épreuve n'est pas le retour du passé, le recommencement dans une signification plus haute que le temps, une signification éternelle, l'épreuve est ratée; et la nouvelle histoire n'apporte absolument rien de neuf, au contraire elle est périmée avant même de commencer; l'amour du père pour son fils, mourant crucifié dans la révélation de l'origine divine et non terrestre de l'enfant; son coeur bat la chamade elle l'entend distinctement battre contre son oreille interne; parce que l'élan neuf qui l'emporte n'est pas un élan nouveau, mais un surgeon monstrueux de l'ancienne attache moribond certes mais toujours vivant; et elle le sait, elle sait que pour tout recommencer il lui faudra être cruelle, elle s'y est préparé, elle lèvera le couteau aveuglement au dernier instant pour rompre avec la forme du passé. Elle sait que c'est dans la souffrance que naissent les oeuvre les plus belles, et que la souffrance est égal a la joie quand il s'agit de rompre.

 

Encore sous le choc, il a envie de lui écrire une lettre ou il lui expliquerais tout cela; que loin d'être le signe de la fin, la mort d'un amour est le signe de la subversion des signification, le signe d'un passage en soi a une sphère plus élevée de l'existence; mais saura t-il le lui faire comprendre, lui expliquer, que son nouvel amant n'est qu'un leurre, une cristallisation stendhalienne du prisme mieux poli de l'âme; il voudrait lui dire qu'elle n'y est pour rien, qu'elle n'est pas responsable de cette mort, que tout amour connaît cette crise nécessaire ou il transforme le sens temporelle de l'union entre les amants, en un lien que dieu a destiné et uni sur terre; mais rien n'est plus dangereux que ce moment de crise ou justement le malentendu est le plus tentant puisque mort l'amour change d'objet, alors qu'il ne doit que s'élever en signification, en profondeur et en sérieux éternel.

 

 

 

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