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31/01/2014

sans titre 7.3 (en cours; variante)

Le discours le plus usé et aussi le plus répandu sur la terre a propos de l'amour qui se lasse et meurt et change d'objet pour renaître , le dégoutte; philosophie de la métempsychose ou le lapin se change en rats puis en baleine sans n'être jamais absolument aucun de ces êtres; c'est la parole cachée du séducteur; rien n'est plus vil qu'une telle parole dont tous les Don Juan ont la bouche pleine: je n'enferme pas l'amour entre quatre murailles; mais que sait le séducteur de la réalité de l'amour? Rien justement, il le compare a un feu de paille qui brûle plus ou moins longtemps sans voir que c'est l'éternité d'un commencement sans fin ou l'on ne peut s'engager sans une décision irrévocable a moins de prendre l'éternité en vain; la tentation consiste pourtant bel et bien a croire que la seconde fois, en changeant l'objet, l'amour sera plus facile, voir exempt de cette difficulté constitutive qui est l'épuisement des amants sous le poids d'un tel lien (qui somme toute rapporté au temps n'est rien par rapport a l'éternité) car le feu de l'amour brûle tout et c'est dans l'ordre; il consume les êtres qu'il rapproche jusqu'à en faire des tas de cendre; beaucoup s'effraient de cette perspective et bifurque avant de l'atteindre, des qu'ils l'entrevoient, alors qu'elle est nécessaire a l'oeuvre véritable de l'amour qui est la révélation du miracle de ton existence, lorsque la poussière reprend vie.

 

Généralement lorsque l'amour meurt, les amants ne peuvent plus se voir; ce qui faisait le délice de leur yeux et la volupté de leur coeur leur devient insupportable et offensa; aucune parole, aucun sentiment provenant de l'amant n'est alors plus accueillit avec l'excitation de la jouissance première; l'amant irrite, incarne tout ce qui nous insupporte ; lui qui était la citrouille du sublime se change a minuit en un monceau d'ordure qui insupporte la vue et écoeure l'âme; chose étrange, les mêmes gestes, les mes regards, les mêmes parole qui réjouissaient tout l'être et illuminaient la vie, deviennent brusquement le contraire de ce qu'ils étaient; l'attention les égard infinis qui soulageaient les amants du poids de la vie l'un envers l'autre, deviennent des lourdeurs poisseuses et urticantes dont ils veulent se défaire; ou est donc passé l'amour, s'est il épuisé comme le radote le commun des vulgaires? Non puisqu'il est une source intarrissable; s'est il volatilisé ? Non il a volontairement tourné la tête au moment du miracle, preferant ne pas assister a la mort de l'amour, il s'est privé du miracle et a fuit lorsque la cendre reprend vie...il s'amourrache, mais ce n'est pas si simple, parce que des qu'il tourne la tête, il est pris;  l'amour qui change d'objet s'illusionne, croit trouver ailleurs l'éternité qu'il n'a pas su voir dans le premier jet; et l'illusion de l'amour consiste précisément en ce qu'il donne l'impression de n'avoir plus de force pour continuer sa route première, son sublime trajet a travers l'existence limpide comme l'éclair; l'amant qui renonce a l'éternité du premier amour tombe en syncope, croit au coup de foudre alors qu'il inaugure son nouvel amour exactement la ou il renonce au premier qui seul est vrai et providentiel ; s'il n'en est pas ainsi, c'est alors que l'amour trompe, ou est capable de trompé, et donc qu'il n'est pas la révélation de l'être éternel; ce qui a tout le moins est une grave supposition, pourtant silegere dans les têtes décervelées; l'inauguration de l'amour second par un premier qu'on renie comme s'il ne devait pas être sans fin, est une triste manière de témoigner devant dieu qu'on croit en lui; tout au plus de tels gens parviendront ils confus au terme de leur existence, pour s'être fait une providence a leur idée, s'être forgé une histoire toute faite, qu'ils avaient inventé, au lieu d'assumer son mystère par leur Foi dans la mort inéluctable du premier amour dont la loi de feu est inscrite au coeur du miracle de la Vie, et pas encore aux enseignes des restaurants; en multipliant l'amour par deux, ils témoignent devant dieu, non d'une foi extraordinaire en l'amour, mais a l'inverse de ce qu'ils n'ont pas cru en sa divine providence puisqu'ils y ont renoncé des qu'ils ont été au pieds du mur du miracle; car c'est un renoncement volontaire au premier amour qui ouvre la possibilité de la répétition numérique; l'amant croit alors au coup de foudre providentiel alors qu'il s'est seulement disposé intérieurement a renoncer a son premier amour, son premier coup de foudre providentiel, désormais nié comme s'il était insuffisant pour remplir toute une vie, comme s'il était insignifiant et sans conséquence éternelle de penser qu'il doit être unique, comme si dieu pouvait multiplier cette grâce a l'envie, sans risquer de semer la pire des confusion dans l'esprit des hommes, les induire a prendre en vain ses grâces en commençant par dire que la première était insuffisante? une seule grâce suffit pour toujours et a jamais, puisque tout le sens de la vie y est inscrit et révélé jusqu'au miracle; et il si l'amant s'est disposé ainsi, a rompre avec dieu et la providence du premier amour, ce ne peut être que pour une raison : parce qu'il a péché en cessant de croire que toute l'oeuvre de sa vie était contenu dans l'histoire sans fin d'un si beau commencement.

 

Quand l'amant s'est ainsi coupé l'herbe sous le pieds, il commencer sa deuxième histoire d'amour en renonçant a l'idée que la totalité du sens de son existence était inscrit dans l'unique amour, le premier qui seul porte en lui la révélation du sens de la vie pour un existant; le reste, tous les suivant, ne sont que broutille comparé a lui, parce que l'essentiel s'y est déjà jouer; le deuxième amour ne fait plus pousser qu'une coquille vide; c'est pour cela qu'il est essentiellement un vice bourgeois ou ce n'est plus le sens de l'existence qui est en jeu, mais la variétés des plaisirs mondains.

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