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11/04/2014

Au lever du soleil, il avait passé Penuel et il boitait de la hanche.

J'errais çà et là dans mon chagrin, dans la lumière idéale et sans chair encore du détail de la faute qui rend libre le témoin, perdu dans l'être a priori des vérités inconsistantes qu'il faut égrener au fil de la responsabilité pour que les souffrances qui m'agitaient et me foulaient au pressoir prennent sens et se détachent des vers contradictoires dont l'ombre mentale m'ensseraient le coeur jusqu'à la nausée du temps; quand, du foyer le plus noir de la passion éteinte jaillit le choix renversé des lutteurs sous la forme de deux fauves qui étaient l'ombre l'un de l'autre; la plus haute transformation spirituelle sonna la charge et amorça la construction des contre forts de l'éternité quand le flux du fleuve a traverser s'inversa et que la blanche chaleur du désert tomba des pensées en étourdissement étoilé; au coeur de la foret la lionne mit bas son image vivante en expirant son dernier souffle, les lutteurs s'empoignèrent du regard aiguisé comme le couteau qui fend l'ame du mensonge et la lutte dura autant que l'ombre a d'épaisseur dans le coeur; la mort enfin me délivra par un silence sans échos ou plus rien ne dissonait de mes douleurs cohérentes; tout me devint indifférent et juste après, infiniment beau comme mes pensées qui s'enroulèrent sur elles-mêmes ressuscitant le réel en s'anéantissant, félin cordage d'idéal renversé et ligament des muscles du réellement néant au destin d'un être révélé; le désir d'être fut rogné, l'intérêt d'exister s'effaça, je devenais l'anti-connatus de celui que je ne pouvais pas être, je franchissais seul le seuil des inexistants chargé du déchargement d'un poids d'antécédence qui ne laissa en moi que la trace impalpable d'un rêve; toutes mes passions m'abandonnèrent, et je fondis dans la forge de leurs motifs confus jusqu'à l'effroi qui tenaille les viscères; toute la substance de ma vie s'était enfui, j'étais nu sans le savoir, nu d'existence, inexistant comme le lionceau qui vient de naître et qui étreint l'enveloppe morte de sa mère par toute la substance idéale du fils qui redonne vie au corps essoufflé de celle qui n'est pas morte mais qui dort seulement. La substance première de la vie était perdu a jamais, et et pour toujours redonné et revenue comme un festin de choix qu'elle colorait par tous les ports de la décision dans la lutte. Je me relevais boitant, m'appuyant sur Dieu absent.

 

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