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02/05/2014

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus.

Tout au bout du monde, la ou s'achève la lumière, la ou elle tombe dans le vide, toujours les mêmes crêtes de roche affleurant du sable aux bornes du désir, les mêmes ronces de pierre aux portes de l'élan, et le temple noir de la guerre contre soi ; il avance sur la plage et ses mains lâchent les dernières prises ; du garde fou mental ne reste que les débris de la geôle ; et déjà le souffle raffiné siffle a travers les lézardes de son image déchirée; les canalisations des réseaux artériels des usines a gaz du besoin de se satisfaire se rompent; il marche a travers son propre déchirement, passe a travers son propre mur, s'allège du poids de son faux sérieux de sa fausse gravité, passe a travers sa propre mort, le corps plein de ténèbres de son économie, dépense entièrement l'imaginaire clôture de la réflexion des besoins ou la peur l'avait figé dans une stature de sel qui n'est pas lui ; le monde lui devient ce qu'il est, étrange couloir ouvert de désir sur une vue du ciel; il liquide et vend tout pour acheter la condition plus haute que le mérite des héros, son bout de terre inaccessible, son combat contre la peur, pour le trésor intérieur ou le cœur est caché ; ça fait mal un battement de cœur, car son amplitude est plus grande que les oscillations historiques du temps insensé; et il apprend alors qu'aimer est un don de dieu qui referme l’étau de la transparence sur l'insensée ; un don excellent et parfait, qui donne la condition avant l'objet ; celle qui n'est plus en lui, celle qu'il a perdu et dont il souffre comme d'une mortelle impasse rendant sa vie insensée ; il n’éprouve plus aucun besoin de se satisfaire par lui-même, plus aucun besoin d'autonomie, il boite et sous le sable sa langue déchirée se pourrie de mycoses ; il la retire du désert démoniaque de la satisfaction, en débouche le siphon, et elle lui apparaît tachée de lèpre blanche comme le marbre organique du bras de Moise ; enfin, il meurt complètement, lâche tout et renonce aux besoins, renonce a toute l'assurance de leur satisfaction technique, et l'esprit libéré, il se laisse enfin créer par la main de dieu ; le joug du renoncement lui pèse alors moins qu'il ne le délivre de l'asphyxie économique, c'est son soucis sa ténèbre personnelle qui meurt et fleurit d'une insouciance commensurable au ciel réfléchit et inconcevable; il passe a travers soi, la tête a travers le ventre découvre enfin le ciel ; et il rejoint, la bouche pâteuse mais la langue déliée, les décharges électriques des étoiles pleine de rouille de l'ancien monde qui le galvanisent d'effroi. Est il possible de dire jusqu’où porte le désir ? Il se retourne en lui-même. De la bulle transe, la sub-trance des fonctions essentielles du voyageur en rade sur le gulf stream solitaire du flux, sur le radeau de l'absence de solution, née, liée au sentiment et a l'affection du vrai, la sensibilité du juste ; le sens immanent de l'existence n'est qu'un ajout herméneute, un appendice de flore folle offert fondu dans le minerai le plus pur, celui d'une œuvre divine qui nous dépasse et dont nous n'avons aucune représentation; elle forme en nous le cycle des ténèbres, l’œil mort roulant dans la caverne concave, le cercle monadique et fœtal de la lumière, le sort informulé de l'angoisse sur le bout de la langue déroulant son muet maléfice du terme des clefs de l'inconcevable en réponse en miroir. Mais orienté malgré nous par nos représentations, la vue intérieure de l’être dérive, et nous évoluons entre nous selon l'esprit de l'écueil, de cette intime pensée informulée, reposant et tournant autour de la certitude que ce qui échappe a notre perception n'est pas ; ou est forcement un chaos qui produit un spasme d'angoisse pathologique et médicamenteuse, et non la forme parachevée d'un asile enraciné aux entrailles de l'esprit qu'on ne peut concevoir tant toutes nos représentations ne sont que des voies biaisées des barreaux de la geôle d'ombre de nous même qui reculent a l'infini la clarté de l'idée et ne nous laissent de la lumière que les grains aussi épais que notre cécité tactile des degrés de l'échelle; zu hand; de l'effroi a la grâce un sordide meublé de banlieue rayonnant du chœur céleste de la joie comprimé dans les "va te faire foutre" et autres "sale enculé", qui jaillissent spontanément du cœur de la satisfaction conflictuelle des besoins dénués d'esprit, dans un plan d'histoire ou les plus rusée fabulent le récit de leur auto justification par l'intégrale extermination des différences de vocations; cœur du conflit des maitres du récit plein d'hostilité sournoise, cri de mort et appel au meurtre en guise de bienvenue entre voisin de l'histoire ou jamais personne ne veut assumer le dernier rôle, celui du plus humble éboueur dans sa voiture balais fermant la marche des tris sélectifs ; tous nos outils sont émoussés, toutes nos productions ignorent le repentir qui se démet de la graisse des béliers, et ne sont que les parties incohérentes d'une représentation impossible du réel que nous n'avons pas mais dont l'aveu nous coûte le plus dur des combats, le cœur de dieu en échange de notre mort; car si tu sort vivant de la lutte contre toi-même, mon très cher frère, c'est que tu n'as pas combattu vraiment pour ta perfection, la conscience de ton absolu imperfection, de ton besoin absolu de dieu; l’être et la vérité sont les deux faces de la même molécule infiniment petite infiniment grande, qui déborde toute perception possible, étire la sensibilité jusqu'au rapport sexuel ou la jouissance contient son contenant ; c'est incompréhensible ; c'est transcendant  autant qu'un esprit donné sous la forme d'un genre animal; c'est désirable et jouable pour l'amour qui perce le mystère du temps perdu a retrouver cette synthèse guérie d'une inquiétude qui est sa propre félicité si on la relie a l'envers, si on s'enfonce dans les précisions de la conscience en l'oubliant puisqu'elle nous soutient réellement dans notre effondrement idéel du sens irréel; tu poses enfin le pieds sur la terre sainte de ce que tu n'as pas produit toi-même, au terme de la longue chute et descente dans le temps et en toi-même; car relue a partir de la fin du temps, de sa suspension en une durée éternelle, cette traversée du souci tremblant décèle une immuable insouciance, apparaît comme l’histoire d'une souffrance pour le bien qui est une victoire surlignant de l’ombre de la mort, la lumière conceptuelle de l’éternelle certitude du don réellement excellent.

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