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26/05/2014

note (en cours)

Ils ont disparut les vivants, ils ont sombré sous la langue, ils sont devenu trop visible pour être insaisissable, trop direct pour se pincer en plein rêve, s’éveiller de la platitude syntaxique ou leur vide leur sert de bouche trou et de ciment au mur peint de Babel, ou ils vivent dans l'enceinte barbelée d'un ventre mou, trop amorphe dans l'amidon grammatical des lois qui soutienne leur fin de règne, pour en pincer des coups du cilice des passions de coupe a travers la culpabilité du regard droit; inapte aux franches expéditions du sous verre glacé de l’océan de la transparence, ils désertent les frontières abyssales de leur contour adossé au néant, ne se reconnaissent plus dans leur propre matière mais usent les sentiments comme on gratte des allumettes sans mettre la main sur le courant ; il n'y a personne sous la langue qu'ils parlent parce que la langue qu'ils parlent n'est pas la terre sous leur pas pèlerin de la Parousie première ; ils abhorrent le sentiment de faute et tout les vertigineux retour sur soi-même mais adore le regard biaisé, le soupçon qui se défie de tout sauf de lui-même et maintient leur âme dans les grandeurs relatives ou leurs mains sans correction, commercent des babioles toujours plongées dans les dédales du tintamarre de leurs intérêt placardé au seuil des portes closes de leurs paupières tombées en mystification grivoise sur le néant ; tendres ils sont aux berceuses des nations, au rêve d’idéal dans la corbeille de fruits forgés par leur bonnes intentions ; ou en rêve ils veillent la bouche en cœur ouverte d'immense discours rompant tous les amarres de la contradiction ; la terre qui née de la langue n’éclot pas du hasard des propositions, mais du vide vertigineux du cœur en formation de sa demeure, en retour sur soi; aussi, pauvre et exilés, ils ont peuplé de leur rêve sans âme, le gouffre imbécile au lieu de s'en cerner, de s'y discerner comme un fétu de chair sculpté avec la précision d'un dieu, devant lequel ils auraient put se ceindre de toute la dense apesanteur de leur vide immaculé.

 

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