Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/06/2014

note (en cours)

Écoute l'encre parler du gouffre baillant de la connaissance négative, proférer le silencieux secret de l'organisation des principes premiers qui tremble dans tes organes jusqu'au stylet ou la tache aveugle exorcise son esprit qui n'a jamais su qu'il été déserté; redouble d'attention puisqu'on ne doit écrire que ce qui ne peut se dire, puisque l'écrit détonne toute voix du timbre qu'il faudra chercher ailleurs qu'entre soi, en un autre sujet que l'écriture imite comme la vérité. Nombre d’écrivains se sont pris pour les secrétaires de Dieu. L'anecdote ne souligne pas un trait de caractère psychologique propre a une certaine vanité de l’écrivain créateur de monde, mais révèle quelque chose de l'essence de l’écriture, dont l’écrivain est la dupe, comme d'une rupture paradoxale du dialogue avec soi ouvrant a la transcendance de la vérité qui n'existe pas sur terre et fait du corps de l’écrivain le tout sensible d'un signifiant qui ne se saisit de lui-même que dans la mesure ou il reconnait que le signifié lui échappe. L'esprit de feue le signifié luit seulement a travers la suie et les cendres des masques mortuaires des fosses d'identité ; c'est l'astre noire de la transcendance, le couperet de la sensibilité, la danse plastique de la tache aveugle devant le noir miroir de l'encre étincelant d'une autre clarté, d'une chaire redoublé de l’intérieure, pour laquelle la parole est un poids, un centre de gravité plus réel qu'un principe d’Archimède, et la voix une complète densité autour de laquelle vibre le voile du monde sur le verbe caché; l’écriture c'est le medium du redoublement de la lumière en l'homme déserté est tiré depuis son ciel de transcendance, c'est la vacuité signifiante de la sensibilité poreuse et ouverte a la transcendance d'un verbe qui pourrait la conjuguer, la conjurer, d'un chair d'angoisse, la transformer en une chair éternellement stable, une fois mise en joue sur du papier ou s’étire l'angoisse du sommeil de l'innocent mensonge jusqu'à ce que tout le vin tiré, elle puisse boire les paroles d'un homme comme des extraits du livre de la vérité. Car on n'arraisonne pas la vérité, au mieux on montre comment elle nous embrasse.



Les commentaires sont fermés.