10/06/2014
sans titre (en cours)
L’hiver arriva comme une putain enroulée dans ses fourrures pleine d’étincelles; Pie sortait plus fréquemment de la ville en zigzaguant sur la brettelle d'autoroute dont les contraintes physiques verglacées rendait vaine toute visée directe des étapes du défilement de la pellicule bitumé qui lui échappée, enfouie sous le verglas, et qui s'entortillait sur elle-même comme un squelette de colimaçon préhistorique soutenu par l'attention d'un instant éternel de foudroyante désillusion motrice; il conduisait tout en contre-temps, en contre-braqué comme si sa liberté nouvelle l'avait rendu ivre ; il divaguait entre toutes les impasses, frôlant les bas cotés, franchissant toute les ligne blanches, heurtant parfois les gardes fous métallique dans des gerbes d’étincelles; on aurait dit Parménide sur son char chevauchant le poème de la voix pleine de souffle étincelant, qui ricoche ses milles échos constructeurs sur les parois de la caverne, ou son sang bouillonnait comme une nasse a menace contre toutes formes de contraintes que n'aurait pas justifier d'aimer; le moteur claquait des dents comme les sabots d'une troupe de cavalerie ; il s’arrêta au Crazy inn, un routiers qui faisait aussi motel quoique les chauffeurs préférassent dormir chacun dans leur cabine, fuyant la promiscuité des liens qui ne menaient a rien, et qui a peine esquissés au buffet, épuisent durablement, déposent une couche supplémentairement de souvenirs tronqués, de sédiments de poussière sur le palimpsestes déjà fossilisé dans l'illisibilité et augmente la confusion qu'ils fuient jour après jour, par les routes; choisissant plutôt, de reposer seul sur leur non-dit, la tête enfouie au fond de la cabine dans un brouillon sommeil rêvant de la routine qui demain, parviendrait peut-être pour quelques heures a rompre leur affliction en longeant sur de plat sentier la mer comme s'il s’était agit de la dernière vision de l'extase mystique réservée aux initiés de la bulle d'air de l'absence de pensée; Pie renonça a se garer, l'art des créneaux de nuit sur la glace, entre les semis disposés en épis dans la tourmente de neige était trop risqué ; il se glissa jusqu'à l’intérieur et fut reçu par un énorme saint Bernard qui lui montra les crocs chaque fois qu'en faisait un pas vers le comptoir, qui faisait aussi office de réception, il l'obligeait a quittait son os du regard.
Pie s'enquit d'une chambre pour la nuit, auprès du gérant de la chaîne de turnes en bakélite, puis commanda un plat de spaghetti bolognése qu'il contempla sous toutes coutures avant d'y plonger avec amour sa fourchette ; il vida si rapidement son assiette, que son voisin de coude tout surpris le remarqua avec étonnement : « l’appétit est le meilleur condiment... ! » ; a quoi Pie rétorqua la bouche encore pleine : « Épicure ? »...l'autre renfrogné pensa a une menace répéta d'un air perplexe : « Et piqûre...et piqûre...mais putain tu m'prend pour un toxicos des fois ?...t'es dealer de merde ou quoi ? et puis d'abord tu va ou ? ..c'est lequel ton bourrin ? ...hein !?... » ; « ..que voulez vous dire par « bourrin » ?...je ne vais nulle part, enfin, plus exactement je ne sais pas ou je vais... » ; « ...alors c'est bien c'que j'dis....hé les gars lança l'armoire a glace au reste des chauffeurs attablés...vous avez entendu, encore un mariolle comme la dernière fois....un putain de dealer de merde qui vend sa came a nos gosses pendant qu'on trime comme des connards... » une clameur s’éleva dans la salle quasiment vide, les pieds de chaises qui crissent sur le lino, et en un instant une palanqué d’apôtres tout droit sorti du premier mad max ceinture Pie qui tant bien que mal tente une justification, mais le réquisitoire tourne au fiasco, chaque mot qu'il prononce l'enfonce dans le malentendu qui semble ouvrir la boite de pandore et l'instant d’après une pluie de coup s'abat sur lui ; on le prend par le col, il reçoit beignes et coups de pieds, les assiettes de carottes rappés et de betteraves a la vinaigrette le maculent comme une pizza compressée a la César, il tente une dernière fois de leur signifier le malentendu, mais c'est trop tard la rhétorique hystérique de la pensée refoulée a joué son jeu dans la partie de carte de la syntaxe verglacée qui a siphonné l’âme de ses agresseurs qui en fin de compte, ne le lâchent pas sur le parking sans lui avoir infligé une dernière correction comme un ultime et dernier amendement de l'entendement pour les mal élevés qui voudrait comme eux vivre dans le monde sans en avoir les manieres, en lui défonçant le nez, manière d'inséminer la condition nécessaire, l'aveu préfabriqué et tant convoité de leur prédisposition au mensonge.
Sonné, Pie repredn la route ; comme ses agresseurs pour l'instant il ne sait pas ce qu'il fait, il n'a qu' a suivre les ventuse signaletique dans le lineaments de la grandes pieuvres ; les motel pour ce soir, il est vacciner ; il pisse le sang, et ne peut s'arreter pour se s'eponger ; a la premiere aire de repos, il se cale dans l'habitacle et s'endort jusqu'à ce que des coups contre la portiere le reveillent ; les vitres sont recouvertes de neige, mais il discerne la silouette d'une femme emittoufflé sous une capuche bordé d'une moumoute de poils ; certainement une pute slovène, une esclave de la traite des blanches qui tapine le long des grands axe routiers ; « certainement un produit de consommation de l'inconscience et de la frustration de mes amis routiers... » pense Pie en ouvrant la portière. La femme monte sans demander son reste ; elle est gelée, et sous sa capuche, sa peaux d'opale dégage un parfum d'une suavité extraordinaire, qui traverse Pie comme un sel rend la lumière évanouie; elle parle mal français, avec un fort accent slave, mais tout son être est d'une beauté peu commune... « perrrdue volatile tempête de chemins... » ...instinctivement, Pie tend l'enclume au fond de son oreille interne ; serait-il possible qu'elle révèle inconsciemment, l'autre face de la réalité ? Qu'il lui soit donné pour comble de mesure, le poids et le contre-poids du sens de la vie dans la même soirée ? qu'elle déconstruise sans le savoir toute la laideur humaine pour redonner foi en la destinée? Un instant l'idée tourbillonne dans sa tête comme un astre mental sont cœur se vrille comme si un cadavre venait de se retourner dans sa tombe ; comme si la dépouille mystique de son être lui rentrait par tous les pores et les sens qui s'enfoncent au bout du chemin abruptement cassé, se perdre dans le mystère sans trace physique de la faim ; le reste de la nuit se passa dans le silence des soins, mais au matin, leur interrogation de sang, avaient coagulé les ténèbres ; chacun avait la réponse l'oreille collé sur la poitrine de l'autre. Comme quoi le gymkhana contre les parois de la faille a son utilité erotico-réthorique, mimético-pathetique, indirecte.
note( c'est parce qu'il est dénué d'ambition terrestre, parce qu'il n'a aucune visée sur le monde que le croyant tourne cœur a cœur)
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