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17/09/2014

Cuit ton oeuf toi-même.

L'air du parc a la couleur d'un fond de teint, comme les pavillons bien entretenus qui peuvent faire illusion ; et c'est ce qu'il font d'une manière extrêmement efficace… illusion ; architectes, jardiniers, publicistes, paysagistes, tous les tacherons de la beauté tracée au cordeau, sans fatigue du regard, ont lissé la rugosité naturelle de la belle inconnue ou le regard devrait déposer sa vie en offrande, et ne donnent, a l'inverse et au final, que la nausée des choses crées ; pourtant il y a saturation d'espaces verts agréablement agencées, au chemin impeccablement dessiné entre les éclats de pelouse fraîchement tondue ; ce parc c'est la foret imaginaire et sans danger ; sans danger, c'est a dire un lieu ou l'on ne peut pas parler, ou l'on ne parle plus pour se comprendre en conjurant la réalité du mal; aussi leur vie pavillonnaire de banlieusard friqués n'explique rien de la vie ; baigne dans une beauté dénuée de mystère, l’âme énuclée de sa sphère, déchue des cercles de logorrhées ; le chemin, si on le suit mene de l’école au supermarché qui fait la jonction avec l'inconnu, ou les routes de bitume dégradé réapparaissent comme un point aveugle et un appel a ce qui manque dans la comédie occidental de la middle class comblée, l'air, sans fard, la fraîcheur de pouvoir se dire j'ai toucher par moi-même a une once de réalité ; le vide c'est le système qui le crée, car il gomme en eux la possibilité d'une histoire personnelle de leur volonté ; ils n'ont que les jalons d'un moule commun pour repérer leur devenir individuel et ça se sent jusque dans l’écrêtage zélé des buis transformé en mur végétal qui enferme les maisons ; pardon les posent dans un écrin, si on veut bien suivre le regard de l'architecte et du jardinier qui vous l'expliquerons mieux que moi ; seulement, aussi géniaux soient-ils ils ne sont pas dieu, et la respiration authentique de l'esprit ne peut se faire illusion dans leur parc pour enfant, ou tout au plus leur alphabet des secret de la beauté ne peuvent rivaliser avec la présence angoissée du mystère ; au mieux, enfermé la dedans on ne pourrait que se dire que, « ça ne servait a rien de vivre», c'est l'effet délétère de la promiscuité avec la beauté devenue une forme domestique qui rend les gens suicidaires, c'est l'effet de la mélancolie qui ne tarde pas a envahir toute la vie, a gangrener le désir rendue muet a mesure qu'il se fond dans le simiesque, et se suicide dans la vie pavillonnaire comblée ; cette société qui se fait du vivre ensemble l'idée d'une transparence objective ou chacun sait ce qu'il fait, ce qu'il est au yeux des autres et pour lui-même, a tuer le secret désormais réservé au code d’accès des toilettes du Macdo.



Ce beau quartier parlent pourtant la langue du cœur a ses habitants, et pourtant, la beauté ou ils cachent leurs vies n'est pas encore la véritable impression de soi...et ils en souffre de mélancolie désormais nommée dépression; on a peine a imaginer toute la traduction symbolique qu'ils leur faudraient faire de leur existence pour en comprendre le sens personnellement, pour donner vie au verbe qui la comprend, pour d'abord l'arracher au forme générale de la beauté universelle dont on a secrètement la nausée tant qu'elle n'appuie que sur le sentiment de la vanité de l'existence et ne révèle d'autre impression de la valeur éternelle du moi que celle que tous peuvent partager dans l'incommunicable, l'indicible ou manque le cœur, et ou pourtant, l'esprit règne en communication indirecte mais tellement plus appropriée. On a peine a imaginer le grand écart qui sépare cette existence sans vie post-moderne, de la nature du secret qui vit dans toute valeur éternelle de l’être existant et croyant. On a du mal a imaginer le poids et l'effort de la conversion, même si on imagine facilement a quel retour de bâton s'abandonnent ceux qui se livrent sciemment a l'illusion. Or l'illusion, ici dans ce quartier pavillonnaire, a les mêmes limites que le pouvoir de l'imagination; ces frontières sont entièrement posées de l’extérieure par les services publiques de ramassages des ordures, le salaire mensuel qui dégage du soucis d'exister, la garde des enfants dans le refuge des écoles ; la limite c'est l'existence a décharge, qui n'est pas entièrement assumée pour être entièrement assurée par le système impersonnel de la justice sociale...oui, il faut rompre, s'enfuir au fond des bois, pour trouver cette impression absolue de soi-même qui est la raison d'exister incarnée ; y'a pas d'autre solution ; mais renversons le problème, et mettons nous a la place de celui qui s'imagine qu'il n'y a que les bêtes et les dieux qui vivent en dehors des cités, mettons nous a la place d'un de ceux qui habitent de telles maisons, et vivent d'une vie bien moulée...son degrés de souffrance, son degrés d'angoisse rien qu'a songer a rompre avec la vie sans surprise du bien connu est d'autant plus abyssale qu'il n'a aucune foi en l’idéalité de l’être réel et qu'il trahit cette pauvreté spirituel en ne sculptant que des mètres de murs au carré dans ces buis... il lui est même impossible de vraiment rompre avec l'humanité, de prendre en charge sa liberté, de devenir autre chose que la potiche des critères du genre prêt-a porter, adoubant l’être d'une illusion durable, et ce n'est pas parce que le courage lui manque, mais tout simplement parce qu'il ignore qu'il y a un au-delà de la croûte du masque qu'il ne pense pas même a le percer....maintenant si un tel homme, menant une telle vie dépersonnalisée devait revenir a l'unique tache essentielle en cette vie, la compréhension de son être, qui bien évidemment inclus l’odyssée de toute l'ontologie et le dérives de l'eschatologie inquiète creusant la question du sentiment, alors il cesserait aussitôt de foncer dans les couloirs formatés, et passerait immédiatement aux yeux des autres pour un feignant, puis un bon a rien tant l'esprit de groupe appauvrit toute pensée personnelle et se fait fort de convaincre (c'est pour lui une question de survit) l'exclu de son entière responsabilité, qu'il redécouvre par la même comme une qualité personnelle de l’éternité que la vie de société, dans le monde, avait anesthésié alors qu'elle est l'essence même de la lucidité dont il désespèrent pavillonairement.



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