Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/09/2014

Pardon.

Mon cher lecteur pardonne moi de revenir au langage du concept et au jargon de la philosophie ; mais il n'est pas bon de vouloir vulgariser entièrement la philosophie, non par élitisme, mais parce que l'effort intellectuel qu'elle requiert est unique en sa forme et possède comme tel ses vertus ; notamment de concentrer en une vision ramassée a l’extrême ce qu'on pourrait aussi bien dire dans la prolixité d'un vaste roman ; c'est le couteau suisse comparé a la boite a outil, le poeme comparé au roman, le manuel comparé a l’encyclopédie, une contraction subite de l'iris face a la proximité de la lumière qui par contre coup donnera plus d'ampleur a ton regard. Si tu n'est pas philosophes ce n'est pas grave, il n'y a rien de compliqué dans ce que je dis, et ce qui t’empêchera de me comprendre tu le devras bien évidemment a mon imperfection naturelle a communiquer en vérité et en esprit, mais aussi peut-être, a ta peur des concept. Ne t'effraie pas, lit, la vérité doit être simple puisqu'elle habite le cœur des ignorants.



C'est sur les mots manquant, comme sur les solutions de continuité historique qu'on aperçoit le mieux ce qu'il en est d'un devenir esprit de l'homme ; il y a en effet dans l’apprentissage de la langue le même illogisme que dans la continuité historique mise en perspective sous l'angle du développement de l'esprit, et l'un comme l'autre obéissent a une évolution qui en un certain sens est une régression puisqu'il consiste a rompre avec les qualité antécédente de l'existence, et a laisser l'avenir fonder l'apparition d'une qualité nouvelle absolument non contenue dans les étapes précédentes. Des grecs nous avons hérités un concept approximatif et naïf de l'esprit comme cycle, éternel retour de la semence a la graine contenue dans le fruit, la phusis est dévoilement, auto-manifestation de l'etre dans un temps dépourvue de cette caractéristique essentielle qui n’apparaît qu'avec le christianisme : la nouveauté. Et si tout est nouveau en christ, c'est que le cercle du panthéisme est brisé ; un grec aurait rejeté cette faille par laquelle la conscience prend connaissance d'elle même comme d'une qualité nouvelle, dans le domaine de l'hubris et de l'apeiron qui scandalisé son goûts de l'harmonie cosmologique. Le grec veut essentiellement sauver les apparences, et il n'a aucune idée de la seconde naissance, celle qui se déroule précisément dans l'esprit lui-même et qui ne modifie rien du monde, ni n'en est tributaire en rien, sinon dans les affres de la mort a soi-même, l’évidement de tous les contenus objectifs de la conscience se reprenant elle-même a partir de son néant qui « coupe » le lien avec la réalité du monde, plonge la conscience dans l'angoisse ou l'Un balbutie psycho-physiquement, jusqu'à ce que l'effroi reformule le devenir de l’être sur le modèle d'une langue tenant de l'avenir le secret de l'ontologie de l’ipséité qu'elle signifie, et dont elle a pour tache de déterminé la position de réalité cachée en dieu ; tous les parents ont un jour ou l'autre été confrontés a ce paradoxe : comment apprendre un mot nouveau a un enfant qui en ignore le sens ? Il y a dans cette toute simple expérience de vie ou l'ontologie est portée a son plus haut degrés d'incandescence, des problèmes logique d'une profondeur aussi redoutable qu'abyssale et d'autant plus déroutante que, mutatis mutandis, en transposant cette experimentum crucis dans le domaine d'une transformation complète de l'esprit ou ce n'est plus un mot qui s'incorpore a une même présupposition immanente de sens inchangée, mais un homme entier qui devient esprit, c'est carrément, un sens entièrement nouveau qui advient par une présupposition nouvelle refoulant toute continuité avec le ressouvenir qui exclu, libère la place intérieurement pour une toute nouvelle qualité de la lumière (autre grain de la lumière percevant le prochain sous l'amour masquant le péché) osant être libre non pas sur la foi d'un passé ressouvenu de la vérité immanente mais infiniment plus radicalement osant être libre sur la foi d'un risque ayant confiance en l'avenir ; risque et foi inconnus des grecs ignorant le concept de péché et de mal absolu et radical ; avec lequel cependant le risque absolu de la foi rompt, en enracinant l’anthropologie, donc sensibilité entendement et volonté, dans un risque et une indétermination qui ne repose plus sur aucune phusis, assume la liberté radicalement et fait naître le nouvel Adam des ruines du vieil homme avec une sensibilité qui est celle de l'amour, un entendement rompue a la clarté du paradoxe, et une volonté purgée du mal absolu qu'est le désespoir. Or cette rupture est déjà projetée dans l'avenir sous la forme de l'Un absolument indéterminé donné comme angoisse face a l'inconnu, c'est a dire comme possibilité d'une renaissance du risque absolu ( minimisé par la donnée anthropologique essentielle de la nature humaine qu'est la limite du ressouvenir de la vérité immanente) qui est l'autre nom de la liberté qu'éprouve a un moindre degrés l'enfant quand il apprend un mot nouveau ; moindre degrés car l'enfant fera appel intérieurement au va et vient entre la langue et la présupposition de la connaissance éternelle du sens qui repose en lui et forme la conscience de la première éthique que le croyant fera voler en éclat pour devenir entièrement poreux a l’être ; ainsi en brisant le ressouvenir, l’appréhension d'une qualité nouvelle devient possible comme nouvelle conscience de soi, rejoignant l’étrangeté de l’être différent qu'on devient par rapport a soi-même jusqu'à la nouvelle synthèse (alliance, réconciliation du réel et de l’idéalité purgé de sa confusion technique avec l'ordre de la nature) dont le ton qui donne aussi la nouvelle immédiateté de sa position de realité, est révélée par la Parole de l’être qui n'a pas jaillit du cœur de l'homme et qui redonna aux hommes le langage de l'ontologie de l’ipséité nouvelle comprenant chaque moi comme une qualité nouvelle du commencement absolu de l’éternité dans le temps.



Chacun sait que sophistique et philosophie sont nées ensemble comme des sœurs jumelles, et cette gémellité perdure jusque dans le reflet de la conversion qu'est le Système ; le système en effet prétend maîtriser la faille du temps sans laquelle rien de nouveau apparaît, il se veut autre que le panthéisme en embrassant le système entier de la liberté que du coup il ramène au panthéisme naturel en confondant deux ordres axiologiques qui reposent sur des ontologies différentes ; la est son sophisme ; or en rapprochant les deux ordres (nature et liberté, pour parler comme Kant) on perd le pouvoir signifiant due a leur parallélisme et on retombe dans la réification d'un savoir éthique du bien qui occulte que celle-ci tire ne tire sa réalité que de la valeur pathétique de sa tension et non d'un savoir fini du bien arraché a l'arbre de la connaissance. Or on a la la même image ontopoiétique de l'apprentissage de la langue dans l'accession de l’éthique non a son être, mais a la conscience éternelle de la valeur absolue de sa réalité. En effet dans l'un comme dans l'autre domaine, c'est par le trou abyssale de la logique, la déraison, que s'accentue l’éthique comme l'orbe de la langue acquerrant une plus grande souplesse d’expression, une parfaite transparence a soi, a mesure que par l'accroissement du vocabulaire et la souplesse de la syntaxe elle devient sensible a l’extrême, c'est a dire humaine. Est il dés lors besoin de préciser, même théologiquement le rôle que joue la parole d'une croyance dans l'incarnation humaine de l'absolu crucifié dans le temps, dans un tel devenir esprit de l'homme qui est antropo-theologie d'un moi acquis comme une qualité nouvelle de l’éternité ayant un commencement absolu dans le temps?



Les commentaires sont fermés.