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27/10/2014

Note

Lettre a mon juge est un petit bijou littéraire qui ne dépareille pas entre les nouvelles de poe et de kafka, si on se contente d'une lecture freudienne de ce texte qui reste court cependant pour ceux qui seraient en recherche d'un métabolisme plus profond et plus fin d'une intériorisation du mystère formulée dans les termes d'une eschatologie qui bifferait la première lecture de l'impasse et ouvrirait a la seconde navigation de la libre aliénation du désir devenu conscient d’être réellement absolument fini devant l'infinité de dieu; c'est a tout le moins, un texte qui a les couilles d'affronter le paradoxe de toute passion sans esquiver la difficulté quitte a sacrifier le réel a l’idéal en assassinant son objet pour rétablir la paix de la réconciliation (possibilité qui ne peut être effective que dans le cadre étroit et restreint d'une psychologie freudienne, qui volerait en éclat si le repentir du meurtre venait a la fin troubler l'abstraction existentielle du meurtrier médecin ; mais sans idéalité religieuse plus développée le texte ne peut en aucun cas aller plus loin et relancer le désir de vérité en renversant le rapport d'immanence qui aurait rendue au docteur possible de vivre « en vertu «  de l'absurde et non d'achopper au tribunal du paradoxe ou le meurtre constitue sa réponse au scandale dont somme toute il ne fait que se venger en le renvoyant a la face de la société qui a emprisonné sa vie dans ses signifiants mort-né) ; le thème archiclassique du couple éros thanatos se double ici d'un autre aussi archi classique qui est la révolte contre le formatage sociale mais l'absence de fond religieux du docteur meurtrier ne lui permet pas de renverser le non-être dans l'être-vrai autrement que par la suppression de l'objet de son amour a tout appréhension sociale réelle ; le crime étant alors une manière de faire de l'esprit plutôt que de vivre en vertu de l'esprit; ce qui est un moyen fictif de secouer les lettres de l'alphabet dans le sablier de sang pour au final en faire rejaillir les mêmes propositions sémantique qu'au départ ; fausse piste et échec de la subversion sont elles les messages indirecte du texte de simenon ? Je sais pas je suis pas spécialiste; quoiqu'il en soit, la seule issue de cet amour aurait été le choix absolu d'une transgression dans le « bizarre » de la régénération des institutions par l’être qu'elle signifient mais qui en elles ne peut se satisfaire de leur pur immanence et cherche ailleurs, dans le discours religieux le sens que les institution, instances intermédiaires ne peuvent apporter complètement; ce qui aurait rendue la vie en vertu de l'amour possible au sein du général mais hors de ces signifiants mort né ; une épuration éthique du général par un amour authentiquement vrai aurait donné plus de substance a cette nouvelle ; mais ce n'est pas le choix de simenon qui au bout du texte finit par verser dans le quasi fantastique propre au démoniaque, la scène du meurtre étant jouer comme une délivrance de la douleur d'un amour impossible … souffrance qui se supprime justement par la foi qui manque cruellement quand même a ce texte… une autre version aurait été possible …. a mon sens beaucoup plus intéressante qui aurait réinvestie les signifiants mort nés de la comédie sociale ou étouffe le docteur, et aurait fait de son amour avec Martine, l’élément subversif, au sens de purgatoire, des scories et autres coquilles qui émaillent la vie vide de sens des bons bourgeois de province ou d'ailleurs … le propre d'un amour authentique réinscrit dans les institutions qui d'ordinaire ne sont que le masque de son absence, aurait donné lieu a une tout autre tragédie ( autre que criminelle, cela aurait forcement été un martyr) … et forcement le « bizarre », aurait marqué de son sceau les catégories pourtant bien connues des bourgeois bien pensant quand réinvestie par la chair réelle de ce qu'elles signifient elles leurs seraient devenu méconnaissables ; les institutions seraient devenu insignifiantes et auraient été dépassées réellement par la pensée des pères bien trop avisés et des improvisateurs du mariage qui se seraient vu débusqués comme des loups cachés dans le bois bien utile des signifiants morts de la bergerie constitutionnelles; l'esprit petit bourgeois finit toujours par se convertir en haine de ce qu'il affiche en signe de ralliement, et le propre de l’immixtion d'une once de vérité dans les écuries d'augias est de révéler les pensées mauvaises des cœurs impurs que les institutions couvrent réellement, quitte a ce que les dents leur poussent entre les chicots institutionnels et que se dévoile la haine pour ce qu'elles représentent vraiment, quand vraiment ce qu'elles représentent parait. Mais c'est le propre du démoniaque de n'avoir pas la téléologie de l'esprit pour faire ce tour complet du manège subversif, et c'est aussi ce qui limite l’intérêt du texte de simenon autant que la colère un peu courte de vue du bon docteur meurtrier et justifié jusque dans sa préméditation (puisque c'est le leitmotiv de cette confession). C'est pour cela que le texte est intéressant surtout pour les catéchumènes qui voudraient se familiariser avec les contorsions d’Éros, et pour les autres, il reste intriguant dans sa manière de traiter le rapprochement de l’être dans sa propre cohérence transcendant tout savoir, en traitant de « fantômes » (dont l'amour, pour devenir vrai doit se délivrer), les segments historiques, charnel et conceptuels, de l'esprit cherchant sérieusement le nœud tactile de sa propre vérité a travers le récit et les recifs de sa justification.

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