02/11/2014
Note (credo quia absurdum)
Si tous les voyants sont aveugles n'y a t-il pas une entourloupe dans la volonté de décrire le monde? Un reste de ces sempiternelles et agaçantes négociations avec le mal ? Une inconsciente transaction qui se voudrait développement de la vision du cœur rendant sensible son bien, qui, au contraire, ne serait que la croissance d'une ignorance coupable, d'une cécité voulue, artificielle et jetée sur la souffrance que cause le mal radical qui rend le monde inopérant? Tu fais salle comble parce que tu parles des plaisirs et de leurs fines modulations ? Grand bien te fasses, tu restes aveugle ; mais ferme les yeux, voit les chose avec le cœur, a partir de la présupposition de la souffrance radicale et le monde sera en tout et pour tous une frustration, un événement contraire a l'essence qu'il indique sans la révéler ; n'est ce pas cela le principe de toute œuvre ? Le vecteur noétique de toute création ? La retranscription en toi de la volonté transcendante du créateur ? Ou des lors iras-tu puiser la joie si ce n'est dans cet image intérieure du Père de toute chose ? Le lien est la rupture puisque tu es ipsum, l'indirecte est l’immédiat et le secret de l'existence est l'esprit de toute communication, le rapport indirect entre les êtres qui brûle en toi tout reste de malentendu. Tu persistes a ne pas croire en une vie éternelle ? Vends tout et tu comprendras ; la foi n'est pas un manque d'intelligence, elle n'est pas l'image de la vérité que seul la philosophie élèverait au pur concept ; elle est la brûlure conceptuelle en toi, de l'homme intérieur revêtu de chair et confiant son être en un monde fantasmatique qui témoigne de son impossibilité de concevoir le bien absolu et sacré parce qu'il est contradictoire en soi pour notre intelligence qui se garantie faussement de sa ruine, en confiant toute garde de sa valeur a ce monde infiniment plus incertain que l'objet anhypothétique de la foi ; le monde comme harmonie ou comme caisse a outils n'est jamais plus qu'une boite a savon qui glisse entre les doigts ; la raison en est que nous ne sommes pas fait pour ce monde, nous nous sommes comme éveillé trop tôt dans la lente gestation de l'esprit devenant conscient de lui-même éternellement ; et ce qui nous travaille jusqu'à l'angoisse c'est la forme du bien qu'on voudrait voir et touché comme un bien de ce monde parce que nous appréhendons sa venue dans notre état d'ignorance et de frustration indépassable ; et c'est pour cela pourtant que le bien est certain et transcendant.
00:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.