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20/01/2015

Ad nauseam

 

Vouloir représenter l’irreprésentable est en soi comique ; c'est pourquoi, s’armer de colère contre une supposée représentation de l'esprit pur, revient a croire que dieu appartient a l'ordre de nos représentation, ou que l’irreprésentable est représentable sous une forme particulière, de flamme substituée au visage du prophète, peut-être, et donc a affirmer le contraire de ce qu'on veut dire ; laisser au contraire les représentations s’évider de leur fausse évidence, me semble plus intelligent, car c'est ici qu'il apparaît que l'humour est la limite de la raison, la frontière entre l'immanence et la transcendance, l'axe autour duquel se forme la conscience de la transcendance par le nœud de confusion de l'humour qui plonge la raison dans l'identité des contraires et soulève la conscience vers le dépassement de toutes ses représentations (élan sans lequel il est absolument impossible d'atteindre la pureté du cœur qui est l'essence de toute foi c'est a dire de toute realité de soi devant Dieu) ; ce qu'on peut représenter c'est seulement notre propre confusion (l’état limite des sciences dures contemporaine le prouve suffisamment, autant que l'aggravation mondialisé du poids de l'angoisse pesant sur les individus devant réaliser leur être en existant dans des institutions dont ils ne comprennent plus le sens, même quand ils les ont absolutisé péremptoirement); et cela est très exactement dans l'ordre d'un progrès de la conscience de l’intériorité se détachant du monde et prenant conscience que la position de realité de l'ipseité est uniquement devant dieu quand elle avoue la confusion en laquelle sa faculté de représentation donnée dans le monde la plonge. Tout cela est contenu dans les événements dramatiques de ces derniers jours qui au lieu d’être interprétés comme signes d'un choc des civilisations ou comme un blasphème auraient tout aussi bien l’être dans le sens de la démystification d'une illusion d’acoustique propre a la raison quand elle frôle les sphères du divin et de l'absolu sphère proprement chrétienne, évangélique, scandaleuse qui n'appartiennent pas au monde musulman qui s'y heurte comme s'il ne pouvait pénétrer plus avant dans la nature du Paradoxe, prendre l’événement de la révélation comme un moment essentiel de scandale pour la raison se dépassant, non plus que de se détacher très difficilement de sa tendance a tout réduire a la sécularisation qui lui paraît naturelle comme position de la vraie foi). Mais non, au lieu de servir de point de départ d'une réflexion nécessaire a notre temps sur le statu et la détermination de la tache (parvenir a la position de réalité de l’ipséité) biaisée par un monde entièrement spéculaire et médiatique, baignant dans la représentation dont il faut se détacher pour atteindre les sphères au-delà de l'image comme disait Eckhart, on voit exactement le contraire se produire : les musulmans de toutes obédiences, même catholique, en revenir a la volonté de séculariser le religieux dans les institutions qui en tant que laïc auraient infiniment mieux remplis leur fonction propédeutique de mettre l’être sur les voix de la tache idéale de se représenter sa propre confusion au risque de heurter les superstitions religieuses qui voudraient établir la commensurabilité directe entre le représentable et l'esprit pur sans trace d'objectivité de la différence absolue de la transcendance ; l’intériorité religieuse, la réalité de l'homme intérieur n'a strictement rien a foutre des pseudo signes extérieurs de religiosité portée par les institutions ; au contraire il sait que l'absolutisation de la vie sociale est encore une région du règne du péché qui loin d'offrir a la liberté absolue de tout homme les prémisses objectives des données historiques nécessaire a sa propre métamorphose, l'interdit en conscience, et fait obstacle a la seule position possible de la foi qui est de se rendre compte a soi-même de sa confusion immanente devant dieu, au lieu dit de l'humour quand la liberté s'enracine dans un choix absolu donc dans une confusion que la décision transcende(et ceci d'autant plus qu'on rajoute et surenchérit de couche de niqab et de crucifix) ; ce qui compte c'est que ces institutions soient capable de laisser le choix absolu a l'individu de fauter et de se repentir si en elles il s’avère qu'il commet une faute ( comme il ne manque pas que cela se produise si consciente de ce qu'elles sont, comme lieu de la contradiction, les institutions admettent l'imperfection humaine et ne se réduisent pas a vouloir exprimer dans le général une forme illégitime de pseudo perfection univoque dénuée de l'esprit dépassé de la confusion consciente)( ainsi le mariage, par exemple, pour le meilleur et le pire qui y est aussi inclus a titre d'humour, ou au-delà de la mort du premier feu de la passion, et la tentation de changer de partenaire, pourtant reçu comme prédestiné au premier instant de l'amour, rené l'esprit de la passion en un élan qui est une décision dotée d'une langue pleine d'humour consciente des contradictions de l'existence, forment ensemble une nouvelle passion qui elle ne s’éteint pas ; institution qui mériterait une place privilégiée dans une réflexion sur le rapport du général a la tache individuelle ; institution bien plus fondamentale qui n'y paraît, ou se joue tout autre chose qu'une soit-disant essentielle filiation, mais quelque chose chose comme une grammaire de la contradiction de l'existence, une formation de la conscience éternelle qui en passe par la langue contradictoire de l'humour qui mène a la Vie ; institution peut-être fondatrice de toutes les autres, en soi en tout cas bien plus importante pour la concaténation de l’ipséité que toutes autres, puisqu'elle fonde au niveau du couple a la fois horizontalement la conscience de la contradiction de la passion se développant dans le temps et se répétant par delà sa propre mort, mais aussi verticalement l'ensemble des autres institutions, école, travail, art etc... dans le terreau de l'amour mutuel); mais des qu'on recouvre indistinctement les institutions d'un vernis religieux, dés qu'on supprime la laïcité, le droit a la faute et au blasphème, ce qui immanquablement suit, c'est l'intransigeance des hommes entre eux, et la régression de celle-ci envers soi-même, jusqu'au point ou étrangement, comiquement, l’intériorité devient mollesse qui prend le meurtre pour un acte saint et permis ; l'esprit d'amour mutuel et de responsabilité personnelle est alors écrasé sous les exigences hypertrophiées de la veule moutonnerie insensée, et dénué d'humour ou l’ipséité religieuse a nouveau glisse en arrière, revient sans s'en rendre compte a une position absolument pécheresse dans l'oubli de la crainte personnelle de dieu qui s'autorise a tuer.

 

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