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26/01/2015

Note

Peut-être mon cher lecteur as tu charge d’âme et d’éducation au sein de la société ; peut-être aussi envisages tu avec angoisse les futurs directives du ministère qui ne manqueront certainement pas de tomber concernant l'enseignement du fait religieux dûment formater par un collège de satrapes exfiltrés des sciences de l’éducation, dont tu sais déjà le sort que tu réserveras a leurs directives ; et peut-être tout compte fait te sens tu désemparé et seul face a une montagne conceptuelle que tu ne sais par quelle face aborder ; certainement aussi ton amour de la laïcité est il en conflit avec le désir de vérité, de ne rien occulter du fait religieux que tu voudrais exposer de la manière la plus objective possible , sans prosélytisme et sans empiéter sur les principes républicain fondamentaux (dont au demeurant je te rappelle que la formule triple provient de Fénelon et qu'elle correspond au détail de la tache de tout citoyen mitoyens du ciel et de la terre et triplement composé d’Âme d'esprit et de chair, ou encore, d’entendement, de volonté et de sensibilité, auquel doit s'insuffler la téléologie paradoxale de l'esprit qui font de ces facultés : foi (volonté dépassant l’indécision et le défi, car la foi est une décision qui est en même temps un don), amour (sensibilité, dépassant la sensualité de la chair sans téléologie) et absurde (entendement qui est la forme du sens pour la conscience de soi): ; je ne prétends nullement te faire la leçon, mais seulement te donner quelques pistes pour traverser cette jungle théorique sans trahir ni l'essence du religieux ni la nécessité de la laïcité; pistes qui sont le fruit de mon expérience de prof de philo., et qui m'ont valu la mise a l’écart de l’éducation nationale (pardon, de la perte, très inintentionnelle de mon dossier par le rectorat après altercation et inspection par les mêmes satrapes adorateurs du chiffre plus que de l'esprit des lettres ) ; on peut enseigner le religieux sans tomber dans le pur catéchisme du curé, et tout en maintenant une très forte exigence intellectuelle, éthique et poétique; personnellement je présentais la chose d'une manière complètement neutre, comme si l'essence du religieux avait été une sorte d'exercice spirituel absurde visant l’éveil supérieure de la conscience porté a la connaissance de sa position d’être devant dieu (qui peut tout et sait tout dans toutes les religions), en le présentant comme un pur problème théorique posant d'innombrable problème logique et aporétique que résume la question: comment une vérité éternelle peut-elle paraître dans le temps ? Ce n'est pas seulement le problème de schelling et de l’idéalisme allemand dont certainement tes élèves n'auront jamais entendu parler ; mais c'est surtout disons, comme le dénominateur commun a la fois a la philosophie et au religieux ; une question charnière qui empiète sur les deux domaines et qui établit la possibilité d'une opposition méthodologique du rapport a la vérité entre d'une part l'ironie infinie de Socrate et sa déviance dans le Savoir Absolu du système hégélien, et d'autre part la forme existentielle de l'absurde qui est le mouvement propre de la conscience du sens par la conscience de son propre non-sens immanent reconnu et dépassé des lors qu'a la première question on tombe non plus sur une aporie mais sur le désespoir… qui est la forme même de l'amour prenant conscience de sa certitude éternelle dans la forme de l'incertitude objective absolue. Dans tout cela il n'est absolument pas besoin de mentionner ni Christ, ni Mahomet, ni Jéhovah, car quoiqu'il n'en paraisse rien, en formulant le problème religieux sous la forme de la question comment l’éternel paraît dans le temps, ce que tu as fait c'est donner forme, nommer la dialectique essentielle du désir qui est a lui-même son propre objet paradoxal et auquel manque seulement la langue pour se saisir lui-même pleinement ; et pourtant rien qu'en faisant cela tu es déjà entièrement entré de plein pieds dans le domaine du religieux. (bien sur suivant l'age et le niveau de tes élèves tu peux agrémenter le tout d'une leçon sur le désir et la vérité, Freud, Descartes, Lacan, Kant, Jung etc...) Ensuite vient la confrontation avec la jungle biblique ou tous les livres n'ont pas selon moi la même valeur ; certains cependant sont absolument essentiels : le péché dans la genèse, qui est savoir du bien et du mal qui s'oppose au dépassement de la disjonction dans la formation d'une langue paradoxale ou le comment du désir qui anéantie la désespoir reprend l'angoisse sous-jacente a la distinction éthique et porte la conscience a l’élucidation du Bien absolu qu'elle est devant dieu ; ensuite la sacrifice d’Isaac ou il apparaît qu'Abraham est père de la foi c'est a dire de cette praxis du désir qui lève le couteau sur lui-même pour se comprendre dans la langue paradoxale du Bien comme décision et don a la fois; auquel bien sur il faut ajouter le livre de job et le cantique des cantiques ; puis bien évidement finir sur les évangiles que personnellement je proposais toujours en concordances pour en extraire l’anthropologie du nouvel Adam, le passage du père de la foi au fils de dieu qu'est tout homme, passage au théantropique (ma. 22-34, l'amour souffre tout etc... un nouvel entendement, une nouvelle sensibilité, une volonté nouvelle), qui répond a une seconde éthique tout en faisant voir que les approximation historique du récit évangélique et ses incertitudes historiques étaient nécessaire a la certitude absurde de l'amour fondant la félicité sur la passion extatique porté a son maximum dans la conversion; conclusion, la religion est une communication d'existence autant que peut l’être une communication d'esprit a celui qui en est dépourvu (ici corollaire avec le rapport a l'art qui imite la communication d'esprit par les œuvres); la religion n'est pas un fanatisme mais une manière absurde d’être et de devenir le tout de son désir( absurdité qui est la forme du sens connu par la conscience comme lui échappant, mais ne désespérant plus de cette fuite ; forme indirecte du sens pour la conscience qui au contraire désespère de toute connaissance directe du sens réduit a un simple savoir rationnel). Bien sur mon cher lecteur tu auras remarquer qu'il manque un chapitre sur la langue comme tel, Saussure et la distinction signifiants signifié transcendant, projection de soi dans l'un cohérent que la réflexion ne peut établir en un savoir, mais que la langue paradoxale accompagne comme une armature spéculaire idéale servant de motion a l'ontopoietique de l’éthique etc... mais la question est ici tellement techniquement compliquée que je me permet de la passer sous silence.

 

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