20/06/2015
Inside cloud now
Adrian Ghenie
L'impersistance du sanctuaire glisse ses sentes d’épitaphes jusqu'aux pompes a essence qui profèrent des incantations digitales d'une voie de femme lyophilisée et ubique, me priant de bien vouloir retirer mon ticket d'une de ses fentes métalliques casquées, au moment ou une roue crantée tourne sur l'écran comme un œil plotinien en pleine conversion, scrutant ma viabilité, interrogeant mon crédit bancaire planqué en des profondeurs inaccessibles a ma réalité; une indienne de Nankin, une mouche rouge posé sur le front, traverse la ville structuré comme un coffre fort, un empilement de serrures concentriques que suit son œil total, habitué a chasser les brisures et les failles qui structure l'espace champêtre péri urbain, rattache le monde, aux incompréhensibles règles compétitive de la communauté ou se décomposent mes gestes du plein de gazoil qui ne sont pas tous matériellement produit et référencé par la borne qui me parle.
Je zigzague entre les formes étranges des robots qui bordent les parking de supermarché ; lavage, séchage, gonflage, machine a laver au tambour géant assez grand pour que tes draps aient l'air de kleenex en papier, a coté du vendeur d’huîtres d'Oléron qu'il ficelle dans des cagette en peuplier comme s'il ficelait les mâchoires d'un crocodile avec un fil de plastique bleu qu'il semble découdre de son marabout d'hivers planté sur un emplacement d'ordinaire réservé aux chariots, avec lesquels chacun rentre dans les arcanes de la manne munie de son chéquier. Les rayons de la noesis suprême forment des allées qui s'ouvre en demi cercle a par une rangée de caisses indiquant symboliquement les bornes du parcours mondain ou chacun ne rencontre autour de lui, que d'autres êtres aussi sur d’eux-mêmes, que du pouvoir de leur chéquier, de leur travail pour en arriver a cette certitude, ce soulagement, cet havre de paix intérieur, qu'est le Holly Market de la roseraie puisqu'ils savent qu'ici, s’achève leur quête, car ici, ils peuvent goûter l'insouciance parfaite, obtenir immédiatement ce qu'il veulent. La musique indéfinissable qui coulent en permanence des haut parleur, ne ressemble pas vraiment a une tempête de météorites, sans pour autant n'avoir rien a voir avec cette qualité d’apesanteur rendant l’absence de temps encore plus insensible au paiement.
Et puis entre les rond de gazon parfaitement entretenu, les publicités, partout, comme des signes qui s’enchevêtre dans une phrase dite par un bègue, un précipité sémantique pur jus, fraîcheur décoction garantie de la dernière pèche de la matinée, par nos flottilles fendue comme les flots par la volvo que je suis du regard ; on dirait qu'elle circule entre les panneau comme entre des lamelle très fines du paysage disparue ; partout une enceinte de réflexion comme une couronne d’épine m’accable de question de sollicitations sans fins, que courageusement j'affronte en travaillant pour payer mes impôts, montrer aux hommes que je ne suis pas un égoïste, que ma fin est digne de la grandeur des affiches publicitaires. Si le paysage que dessine une foret de panneau, pouvait être étudié par l’archéologie du futur, elle en déduirait de la forme des signes que le nœud primaire de la séduction : désir, langue, satisfaction assurée était en ce lieu signifié comme un vrai Holly market.
Les moteurs ne fument pas ; c'est ce qui est le plus visible a l’écrasement des gommes pneumatiques sur le goudron si noir qu'il captive comme la foule tournant autour de la pierre noire et sacrée ; un oiseau passe, du moins c'est ce que je suppose au moment ou je perçois vaguement une langue beige et rose qui lèche le ciel.
Un vaste programme, fut lancé par de structures qui se rassemblaient à mille kilomètres des larges portes massives, conduisant à un espace sans étoiles. La maturation des anneaux de pierre requit le nouveau mode de déplacement des noyaux fissible de la naissance de la transparence, pour être vu en tant que verre a soi au Premier Être manquant. C'est notre naturel commun. Mais non putain ! Publicité partout ou règne le crédit bancaire ; et son gérant, brave type au demeurant, le corps toujours perdu dans des costards vert horribles et si mal coupés, qu'on ne peut s’empêcher de se demander en le voyant, si son plus grand rêve ce n'est pas au fond d’être transformé en bouteille de coca ou de canard WC.
Adrian Ghenie
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