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25/10/2015

Rêvolution

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Hernan Bas

Une nuée de boulons se serre sur la chaussée ; c'est l'heure du tram des cases externes ou l'on cultive encore des endives de ciment payées cash a l'usine et qui naissent en tribu tête bêche, aveugles et sourdes comme des pépites allouées secrètement, par quelque miracle de la création, et autre ruse de la raison, aux peineux que leur condition humilie ; le retour aux tapisseries insalubre du cocon n'est qu'un masque qui cache le visage souriant d'Orius le black du treize ; il fait du rap dans sa tannerie ; chez lui les murs sont blindé de micros qui enregistre en permanence le flux des plaintes humaines qu'ils véhiculent ; il en fait ces fèves pleine de voix en boucles capable de consoler ; il paraît que quand il réécoute ses bandes, installé dans son studio en forme d'oursin, la cancéreuse du douzième s'apaise, se lève du cercueil ou elle dort déjà, comme si elle revoyait défiler sa vie, et l’amnésique du bloc des dépressifs trouve enfin, du charme a ce qui l'angoissait; se perdre et se retrouver, se jeter dans le vide pour en revenir a soi, c'est le principe actif de la comedia del arte, son principe non pas comique exclusivement, mais libre comme l'improvisation ; s'il n'y a pas de scénario c'est bien parce qu'il y a un dieu vivant dont l'art de l’improvisation s'est fait en matière de lecture intra utérine, un art suprême; il recevait la matière bute comme un chaos qu'il détricotait a l'équaliseur quarante bande, puis reconstituer a partir des fibres souvent si tenues et si fragiles démêlées, qu'elles se brisaient au moindre mouvement... seule alors la grâce pouvait les manipuler, l'absence de méthode ou ce qui revient au même, la technique de l’improvisation de la comedia del arte, pouvait retenir ce moment de conversion miraculeuse du chaos en forme... mais parfois aussi pour le tenir il imprégnait sa musique d'un texte a la Pantagruel et c’était comme si tous les morts bienheureux s’étaient penchés sur le berceau de la tombe, en lui offrant le supplice de la maladie sans lequel, le ciel bleu serait resté désespérément vide de ce monde de regard croisés ; nous transfetons la Sequane au dilucule et crepuscule, nous deambulons par les compites et quadriviez de lurbe, nous despumons la verbocination latiale et comme verisimiles amorabunds captons la benevolence de lomniiuge omniforme et omnigene sexe feminin, certaines diecules nous invisons les lupanares de Champgaillard, de Mascon, de Cul de sac, de Bourbon, de Huslieu, et en ecstase Venereicque inculcons nos veretres es penitissimes recesses des pudendes de ces meretricules amicabilissimes, puis cauponizons es tabernes meritoires, de la pomme de Pin, de la Magdaleine, et de la Mulle, belles spatules vervecines quon nomme Passelourdin, une grosse roche ayant environ de douze toyzes en quarre, et despesseur quatorze pans.... et cette matière de la perception, il fallait bien la subvertir puisqu'elle n'est donné qu'avec une apparence de forme complète dans les boutique, informe parce que captée, donc rompue, isolée, et du segment a délayer la droite qui ne provenait pas du monde mais de ce rien de matière reposant sur le cœur ; la lumière d'un nouveau monde se creusait en lui, et je crois, que s'il n'avait pas clos entièrement ses fenêtres, on aurait pu le voir luire et scintiller comme une décharge électrique alimentant ses micros.

 

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Hernan Bas

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