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24/10/2015

Friture d'archive

 

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Ruth Clotworthy

« Oui, je vous le disais, faisait-il en se levant et en posant son index sur la petite Revue, ces jeunes ont henni dans le vent et flairé quelque chose… Il y a certainement une filière inexplorée dans l’inconnu, dans le frisson du monde de l’Au-delà. » J.Lorrain

 

Devanbas fut raclé par la foule a travers le trésor du goutte a goutte qui dressait pour tribu son virelangue lustral en pièce individuelle de concert distribué en fontaine ; il s’arrête, reprend son souffle, mais se rend compte qu'il ne respire plus, qu'il transpire de l'air filtré par sa chair ; il inspire profondément au bord de la panique et du mensonge, et la langue d'air s'insinue en lui et lui lèche les artères ; la ville se dilate immédiatement autour de lui, s'absente sans tout a fait cesser d'exister ; sa présence n'est plus que le peigne qui coiffe la coquille vide de sa pensée, le dernier canal de la concentration de tous les fils formant la voie de la confession qui prend calmement conscience qu'elle ne pourra jamais échapper a ses mots, puisqu'ils forment le centre rayonnant d'un astre de chair que l'enfant perçoit comme un lointaine étoile, une tête d’épingle pas plus grosse qu'une graine toujours ou trop léger ou trop lourds a suivre et a porter ; personne d'autre que lui ne connaît son histoire, aucun sbires aussi obstiné et opiniâtre soit il dans son observation ne pourrait dire comme il peut lui se dire a lui-même ou il en est de la réalité de son désir; cette intelligence personnelle de l'histoire de l’être est a mettre dans la balance des histoire occidentale universelle de la race blanche ; or devanbas ne se sentait pas plus noir que blanc, mais plutôt invisible, muet, transparent, hurlant au fond d'un gouffre de verre des mots impuissant a le sauver et qui au contraire l’enfonçaient plus profondément dans un désespoir ou il perdait pieds ; assit sur un siège de tram, il observe, écrasé par l'indicible, les menthes sous le losange rouge du presse tabac dévorer des amants a peine croqués.

 

La jungle urbaine de la compétition s’étiole un peu plus chaque jour, elle se dément et son démenti est son histoire permanente, les motifs, vite démasqués, sont reconduit quoi qu’émoussés démoustiqué, coulés malgré leur peu de poids pour flotter par les abîmes du sillon divin de la création, leur faible raison de vivre résonne comme un outil tombé contre la parois psychotique de l’imperméabilité déchirée ; mais dans cette région-ci de l'occident on respire et on entend encore un air qui est une qualité divine et humaine a la fois, et n'est pas trop pollué par la gigantesque production de déchets spirituels du monde violent; on peut encore y voir et y entendre en soi, l’écho hantant narcisse selon le principe du rien d'entropie, qui relie le tout a la partie, ou encore, on peu y surprendre la mue psychique du pore qui rend la peau granuleuse et plastique accrochant du tissu les gestes d'une autre technique, d'un art fini de infini dont le gemme lymphatique éclaircit la voix en chantant ce qu'il a sur le cœur d'étrange fleur cosmique, et que le souffle parle au cerveau des nerfs luisant du berceau des viscères, la prise électrique posée dans le cocon de câbles informatique qui se désagrègent quand est venu le moment de naître en esprit et en vérité.

 

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lars elling

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