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13/02/2016

1971/∞

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Niklas Asker

 

Je me souviens d'un instant merveilleux :
Tu es apparue à mes yeux
Comme une vision fugitive,
Comme un génie de beauté pure.

Pouchkine

 

 

 


      Il flageolait en sortant du couvent, et ses jambes ne purent le porter qu'en tremblant, jusqu’à la berge du lac qui malgré l'heure encore chaude de cette fin d’après midi, lui semblait pourtant patauger dans les boues froide des premières décoctions révolue du firmament; quelque chose de définitif le quittait ou l'envahissait en le troublant, et lui laisser la nette impression que ce révolu habité dans la nature de cette  fin d’après midi; le moment de la création ou le grand midi explose, se dédouble, l'or séparé du couchant s'accroit soudain de sa disparition, forme une addition parfaite de la soustraction, du mort au vivant; le lac d’éteint résonnait devant lui comme un miroir pour son chant: O Clemens, O Pia, O Dulcis Virgo Maria... un tremolo très fin égrainait les particules douce des cordes de sa voie; les arbres et ruisseaux étaient le diapason, et la grande barrière rocheuse qui ceinturait le lac, une caisse de résonance ou retentissait l’âme du violon, l’âme du monde; joie et lamentation avaient mêlè leur ton en tension équilibrée et il n’était pas rare que les mésanges cachées sous les bois, répondent en piaffant, ou que le cerf, se fige pour voir et écouter le chant; le cuivre des chênes brulait dans  le gouffre d'une lumière renaissante; l'absence de la mort, son inconception, le terme dernier de la sagesse concevant l’être plénier, semblait habiter son corps, et sa poitrine s'amendait d'un souffle, d'une respiration débordante d'amour; de cet amour qui n'a jamais connu la mort, et qui borde pourtant le chemin qui y ramène et encadrer mieux l’éternel, en dévoilant ce qui jamais ne le précède ni ne le suit; bien dont l'homme généralement, apprécie le signe et la présence qui en échange (mais cela n'est pas dit dans le mythe de Prométhée) exige du chanteur qu'il s'expose lui-même davantage a sa propre conscience; il se redresse; la pluie se met a tomber; il ne voit plus le lac et les bois qui se jettent par dessus la montagne, mais il se voit lui, en celui en lequel il a l’être et le mouvement, et il se voit a travers ou par les forets et les bois; l’édifice s’élève par delà l'entendement, jusqu'aux régions célestes et révélées de ses vraie dimensions, dont certaines moulures secrètes, inaperçues et cachées se relevaient plus belle encore enrichit d’écart de dimensions qui font monter l’esthétique en température et porte le visible jusqu’à ébullition de l'imagination ; la brosse moule le visage de l'ecclesia qu'il vient de quitter et vers laquelle il retorunera, puisqu'elle est son chemin sur l'anneau mysterieux; toute la nature autour de lui le penetre elle n'est plus flore impersonnel mais fondement et raison d’être intérieur au sens; les gris peupliers que le brise incline lentement, caressent des sentes immaterielles de fluides rose que suivent les hérissons; ils ne sont que des ombres et pourtant ils s'en nourrissent; au cœur d'un lichen ils nichent suspendus a des murs d'airs qui coulent le long du temps... Ad te clamamus, exsules filii Hevae... le cours du temps s’arrête, la pensée s’immobilise dans les pierres et les galets; l'echos de sa forme rehausse  les courbes divines de la grâce; et un bruit de fer traverse la vallée au moment ou le soleil brulant s'engouffre dans les paraboles des clochers qui veprent la clarté ontologique; les cierges et les hauts sièges de boiseries, les flammes, la nuit l'autel, et en son centre ce néant, ou tout chose se renverse; le ciboire brille comme un forceps dans la nef; le sépulcre brule aux lèvres d'un géant de verre et de saint néant... tout ce que nous n'avons pas su de lui nous le chantons, c'est la matière expressive de cette joie qui trace sur les joues ces eclats de décharge métaphysique, qui agregent les parties du visage, destiné au rencontre revelée; au fond des yeux de nacre du psalmiste, les roches sont des charbons ardents brulés de mousse verte; la brûlure de la boue l’électrise et le fait tenir debout dans la création, suturé un instant comme l’invariant flageolais du jeudi de l'esprit saint ; toute l’étendue de l'univers physique qui va de la première seconde a plusieurs années lumière, nous donne l'image physique de cet être immateriel; la fulgurance instantané et démesurée de sa présence, fait passer par l'invisible la colline sans trace aucune d'objectivité ; son sourire immuable est identique a l'ivresse primordiale ; les manettes inaccessible du destin brodent le ciel noir; soudain l'horizon disparait, et tout le poids de l’être retombe sur la réflexion, atlas vaincu fait de la déception la forme d'une intention nouvelle, a l’attention du réalisateur;a la nuit, la disparition du chemin éclaire ses pas; il s'enfonce dans la pénombre a la recherche de la lumière mais rien ne lui permet de penser qu'il pourrait connaitre ou comprendre quelque chose de son origine de son engendrement du sein de l'invisible; car de lui on ne sait rien imaginer sinon qu'il est ce cercle de rêve ou nous avons erré chaotiquement, parfois chevauchant, parfois trainé par d'autres comme au bord du précipice; la vase du fond bouillonne chimiquement dans les bosquet de nuit; en pénétrant dans l'office, une parabole mathématique flotte entre le terre et la lune; le chanteur se voile; il a les pieds nus, diffus dans la brèche et ses vases profondes.

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