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14/02/2016

Ubufruit

Henrik Aa. Uldalen.jpg

Henrik Aa. Uldalen

 

 

Achetez une âme neuve!

Celle que vous avez ne suffirait pas à un chien malade.

Achetez une âme neuve !

Pauwels

 

 

Au fond, c'est une jouissance que d'attendre l'épouvante.

Ibsen

 

Aussi longtemps que toute la ville ne sera pas soulevée par le ravissement, le Cabaret n'aura pas atteint son but.

Ball

 

 

      Dans sa cellule bistre, d’éponge verte aux portes sans palais, il mesure a la rigueur du froid, l’œuvre des cyclopes de la chaleur pensée ; ses méditations fiévreuses ils les enfouies sous son capuchon dont la pointe vacille et retombe en arrière de sa nuque, sur le point chaud du flux imaginaire qui prolonge sa sensation naturelle d'un retrait de toute les représentations ; la retraite intellectuelle de la réflexion, invite a la pensée, avec un enthousiasme que secrète déjà cette concentration en terme d’espérance et de transformations de soi ; dans le même temps, l’impression du lac et de ses rives sombres et fangeuses, s’éteint comme un parfum de vase sur sa langue ; ce léger goût de marais s'attache aux images interne de la représentation qui font barrage aux grandes retenues d'eau capillaire, qu'il festonne de mousse et de lichen ; l'eau morte de la lumière, finira bien par s’écouler librement, en un doux tremblement qui nerveusement informe, rampe sur la terre, se débat sous le ciel et cherche son expression dans les réseaux de caractère libre des lettres de son imagination qui se plie aux formes arbitraires de la graphie ; l'irréalité de l’écriture presse sur la page directement l'onde, et le son de sa voix; de bouche a oreille sa main écrit, reflète les tremblements bien tempérés de l'imagination par ou commence l'incarnation, la prise de possession de l'esprit par lui-même a travers le corps et les représentations ; comme un musicien, il fait le vide dans ses mains avant d’écrire ; il imagine aisément que la joie la plus haute du musicien, sa plénitude du temps, débute au moment même ou il joue, et touche du bout des doigts l’inaccessible, gratte l'impalpable réel, perçoit l'imperceptible ; par capillarité nerveuse, c'est ensuite tout son corps qui entre en suspension ; il repense a Boèce et a son admirable consolation.... Tandis que je roulais silencieusement ces pensées en moi-même, et que je consignais sur mes tablettes cette plainte douloureuse, j'aperçus planant au-dessus de ma tête une femme d'un aspect singulièrement vénérable. Ses yeux brillaient d'un éclat surhumain, et les vives couleurs qui animaient ses joues annonçaient une vigueur respectée par le temps; et cependant elle était si pleine d'années qu'il était impossible de la croire contemporaine de notre âge. Sa stature était un problème. Tantôt elle se rapetissait à la taille moyenne de l'homme ; tantôt elle paraissait toucher le ciel du front, et quand elle levait la tête plus haut encore, elle l'enfonçait dans le ciel même et se dérobait aux regards de ceux qui la contemplaient d'en bas..... et cette belle remarque du torturé confirme alors ce qu'il pensait du péché qui est d'abord un problème de volonté donc de connaissance... l’indétermination de la science liée a la trouée sensible du signifié frappe d'inconstance les dimensions du chas par ou on ne sait plus devoir passer... tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras …. dehors la nuit ouvre ses corolles de houille et saupoudre son pollen de cristal sur un monde qui n'est plus que l'agonie de la vérité ; au loin il devine les villes monstrueuses, la fourmilière démente ou les hommes parlent des langues sans âmes qui les tuent; il a fuit ce chaos qui crève de ne pas reconnaître son néant ; chaque mots qui sort de sa bouche est une ode d'esclave qui les souillent car ils ne comprendrons jamais la nature réelle du songe qu'est la science véritablement pantagruélique du liant ; tout en eux trahit leur indécrottable doxa... ils savent... le pochtron sait autant que l’énarque, l’érudition seul les distingue..... nous avons tort de blâmer ainsi l'ignorance à la légère... il imagine le front fêlé des puissants de la terre, couronné d'un laurier de napalm, et au cou de leurs femmes d'horribles lambeaux de chairs, tombent sur les poils et les plumes de leur enfants, et ne pèsent pas plus lourd que la pensée d'une fête.... mais y seront ils conviés? Toutes ces âmes putrides qui croassent politique au fond du marécage baptismal de la crapaudière flétrie, épluchent a la loupe les dire mort-né d’individus que jamais encore la parole n'a touché... chirurgien du centripète, docteur du néant, bien évidement ce sont eux, talonnettes et ventres gras qui ont la parole, l'apparence du parler, quand ils en sont séparés d'un univers et d'une ou de plusieurs éternités.... il les voit dans sa retraite bucolique, plongeant le souffle et l'acier de leur mots creux, dans ces bassines d'airain pleine d'absence de pensée ; le cœur saturé de querelles, ils écorchent vif la petite bête, l'araignée du plafond, capable pourtant de secréter ce fil qu'ils cherchent entre toute chose... il les imagine la sensibilité mitée, brisée, écraser les uns contre les autres, exprimant leur satisfaction d'un ordre de bataille d'humanité amalgamé rentrant dans les orifices divin, gorgé du miel de leur satisfaction, tissant par la langue le corps des entrailles de leur étables, un monde a l'image de leur âme qui n'est qu'une immense dérision, une pure anticipation refoulée du dégoût terminal et définitif de soi.... il y aura des grincements de dents.... il voit les traits terrible de ce regret exclusif de toute paix, déguiser l'acquiescement irréfléchi aux commandements diabolique de l’égoïsme et de la peur, devenir une forme économique ou l'intelligence et la sensibilité s'accorde pour défier dieu et son jugement introuvable a ceux qui ne savent pas aimer … aimer a cause et malgré le savoir de ce que cela implique... transformer la peur en une satisfaction immédiate, réduire l'esprit au logique organique dont l'art se déprend et non les bulles financières... il voit la langue refoulée dans la gorge des pendus, et les asphyxiés vivre sottement, a grand renfort d’entregents, une suite de plaisir mondain qui ne répondent de rien devant le tout transparent... la partie visible des prémices de la damnation, une haine de soi qui refuse a la langue l'aveu d'un péché, établi que tout être vrai est un mensonge, parce qu'elle parle la langue de l'esprit partagé, aimant le monde, servant ce maître plutôt qu'aucun transcendant … soumission sans laquelle l'existence individuelle ne peut pas s'inscrire dans l'histoire du genre qui la dépasse... mais il ne peut pas décrire les talonnettes... ça non !! une horreur indicible émane de ces êtres entièrement déchue de la langue ; en oser la description c'est s'approcher au plus prés d'un vide actif, une cataracte d'implosion qui aspire dans de grands bruit de succion la sève de l’âme et de l'esprit... il se remet a trembler... la pluie a ranger ces larmes sans lesquelles on ne guérie pas.... plus profonde que le suicide conscient, le lac est une maladie de la pierre sur laquelle passe le crucifié, sans comprendre ce qu'ils font... sur la berge, ou ils sont ils les entends parler du risque en terme de mort... de dette et d’héritage que les marins lèguent avant de s'engager... c'est pour cela que la parole a été donné sous la forme d'un testament... la question est réglée, toute perte de temps relatifs au chemins de l’héritage commun sera jugé a la onzième heure le jour de l'embarquement.... leur taille intérieure est a peine perceptible, a peine esquissée tant l'absence d'esprit les a rendu chétif, indiscernable des traits du charognard, malade comme l'âme flétrie des vautours.... il fut un temps ou pour l'humanité encore debout, la plus grande réalisation existentielle de soi avait la mesure du sacrifice personnel... le héros qui en aucun cas ne se prenait pour un saint, exprimait que la plus grande réalisation de l'amour des hommes en lui et en sa vie était fait du sacrifice de tout ce qu'il avait entrepris pour elle... désormais le capitaine du naufrage capitalise sans prendre la mer, sans rien sacrifier a ce qui le nourri, il ôte égoïstement, arrache la fertilité a la terre, viole les cycle en leur imposant son accord, maltraite, ampute sans rendre a ce qui précède et suit.... il retient hors de tout les rouages de l'un , réalise concrètement ce qui devrait être une culture intérieure du signifié et du trou, une culture de l'abstraction, une œuvre de l'ironie creusant la caisse de résonance et s’étonne que la machine s’arrête et s'emballe sans que plus personne ne le comprenne... mais le monde dénué d'esprit c'est exactement cela, la présence vécu sur mode encombrant …. une pensée répugnante traverse alors son esprit.. Agamemnon achète a prix d'or la vie d’Iphigénie... et la cité s'effondre...... imagine t-on les fumeux capitaine d'entreprise accumulant l’énergie tout entière de l'univers pour accoucher d'une entreprise sans risque pour leur capital, prendre un risque qui les mettrait en danger??? … ne pas courir ce risque, c'est la définition même de la folie ! Le sens serait au contraire de sacrifier leur entreprise pour donner vie, fertiliser, semer a la hauteur du risque qui n'est pas de perdre son entreprise, mais bel et bien la félicité et la vie.... du ponant au couchant, les crise financière émaillent l'horizon, illumine la nuit de déflagration de guerre... et dépourvue d’héroïsme économique le capitalisme n'est plus qu'une parodie de vie et l'essence même du nihilisme?..... fuir , ne serait ce que pour un temps, ne serait ce que pour ne plus avoir a affronter cette masse immense de bêtise pétrifié dans les vocalise du R'and'B …. fuir ne serait qu'un instant pour respirer, reprendre une profonde gorgée d'air pur et puis peut-être a nouveau foncé comme un taureau tête baissée dans le tas stratosphérique de la connerie universelle.... ... il se lève, fait quelque pas énervée autour de son écritoire... « monde, ce boyau chaque jour plus resserré par le pressoir de l'argent qui veut tout essoré et qui ne laissent a l'humanité qu'un spectre incendié et carbonisé en héritage!! …. et les noms qu'ils se donnent, capitaine d'industrie, roi de la culotte, que par un afflux permanent de mensonges et de soumissions aux exigences du plus médiocre des lutins ; il voit que l’extorsion de fonds qui était le buts de la contemplation, est devenu le but du labor devenu de ce fait incapable d'élévation ; il voit l'usurpation de la terre recouvrir de lierre leur vaines parole qui abrite leur usines davantage qu'elle n'exprime le cœur de leur être et de leur désire ; ce qui habite désormais les hommes n'est qu'une caricature d’âme, un flots ininterrompue de son qui se croit fondé sur une science et qui étouffe le vrai cri de la voie soudainement déniaisé de son ignorance invisible; la lumière décomposé en ses propres éléments tombent sur ses paupières recluses ; le fond de néant sur lequel se détache le monde lui apparaît soudain comme une nécrose de l’âme, une mort partielle de l'un qui au commencement devait n’être que vie ; et les outils de la culture rétablissant la téléologie de la pensée qui innerve tous ses membres, son cœur flottant ne les perçoit plus que comme des outils tremblant, presque devenu inaccessible, grouillant, débordant les uns sur les autres comme un potage de bouts de ficelles qui se tordent sous sa plume.

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