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24/02/2016

Made of nô

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boris koller

 

L’art nouveau c’est l’évocation, c’est de traire le silence et d’accoucher l’abstrait

Paul Roux

 

 


      Certaines synthèses sont plus que poétiques, mais vivante de telle façon que si on voulait les exprimer, l’esthétique n'y suffirait pas ; la carte repliée de l'aurore se tourne vers pas de mot ; la moelle blanchie des écluses vide le matin sur les bois hirsute ; ils sont brun, cramoisi, de la couleur de nuit des profondes racines du verbe ; la langue des cyprès, lèche les points cardinaux d'un Orient désorienté; l'intention se lève dans la chair des vaches qui frissonnent ; leur cuir est constellé des taches du multivers ; l’étang se pose comme une feuille d'argent entre les pendeloques ocre d'une gerbe d'os; c'est l’heure ou la nature se concerte et s’éveille, l'heure ou la langue dispose d’elle-même autrement, l'heure ou la conscience s’éveille, sort du grand silence de tapis blanc; la flûte du rossignol ne pipe mot au forceps, mais les fourrures se surveillent, s'épie de poils a bec, bientôt piaf corbeaux animeront le morceau ; et la biche, craintive observera, la tête passée entre les ligne de la portée, par les trouées de chlore, la plus abstraite formulation de l'Unité, la chapelle de ronces et de rameaux qui trouve dans son plein pieds, abrite sous ses sabots, le loir sabir parti manger des coquelicots ; il expire par ses naseaux fumants, la plus parfaite plénitude concrète; jamais l'art ne créera cette contemplation, si tu ne la cherches comme un assoiffé son vin, la trouve, comme le musicien trouve la musique quand il laisse la technique de coté ; ou étions nous avant que la parole nous touches ? De quelle tourbe monstrueuse, de quelle glaise d'astre froid et mort ai-je été extrait ? les symboles tournent autour de l'horizon, le souvenir saigne la dernière pensée sur la rive, c'est le verbe racine du souffle de la joie qui agonise de perfection, aussi indicible que secrète; sur chaque rameaux s'allume et s’éteignent des solitude de lampe ; un tympan de chèvrefeuille orne le parvis de l’inouïe? Les trois fentes de l’âme pense les arbres plein de voix; un souffle informatique interroge les plaines du beat box ; l'humain est-il encore habité en ces contrées ? Qui sillonne ces étranges cotes vert de gris? Qui des rigoles gravite le long d'un squelette magnétique ? celui qui cueille les baies vermoulues, vitre a vitre le mystère du parkings; containers les tauliers de la planète barbelée immédiatement repoussés par le dévers les fonds de plans communautaire et impersonnel ; je pose mes doigts sur ta lumière, au moment ou cessent tous les raisonnements.

 

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