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02/05/2016

Chienne de nuit

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Michael Krähmer

 

Le ciel nocturne, convulsé, planait au-dessus de l’étanche naine pleureuse. La lune vannait sans naufrage, et scintillait dans les muscades de blasons qui venaient de tomber a la surface, et imprimaient la pâte sur la cuisson. Dans la chambre des brumes le poète célébrait son optique ; la moufle du lever en main, serrait le raidillon d'une fleurs de moellons; les métros s’en allaient a l’hyperbole, l'horizon secouaient des queues de renards et des puces de tromblon; la houppelande de Berlin défilait les étoiles encore chaudes sur les chiens jaunes de l'aurore, qui massaient leur asocial éclat en treillis de bons vents.

 Le poète enfila son jean glacial, en peau d'agneaux pendant que couinaient les primeurs de nuit sur des chaloupes en forme de tente hostiles a son harcèlement ; ce qu'il pense s'étale avec les fruits de signes antique, qui ont germés de la poudreuse létale des cagettes; le cellulaire des trains regroupe les pigmentations d’anneaux a la longueur de ouate dans les wagons de nœuds coulant ; et les punaises composent des mandalas cyclopes sur les murs de la nurseries.

Des deux mains il centralise sa barbe en palmiers; respire comme un iconoclaste devant son miroir, se regarde les dents dans les balançoires de cahiers ; renvoie a la glace un bonjour sans cigarette, qui torse nu, l'allume. Deux gorgones sobres lui offre des calmants qu'il prend a gros bouillon de bras passionnés et pierreux; le balcon ferme les ouïes du violon ; l’éveil guette les rênes du mont hasard tenue en bride ; les heures trompeuses des ivrognes rallongent de verre les filasses de leurs bavardages incessant; aux ciseaux il entame les nuages ; les polochons oranges neigent en mantille sur les bords de l'au-delà, mais le triangle plume l’arbre des possesseurs d'albumine .

 Vers chaise heure, devant les insoutenables jeudis de foison, le kaolin comprime dans sa pâte crânienne son pampre de colombe; une mouette hale la falaise, d’où beaucoup de lecteur se sont jetés. Au port, le cri des huttes se multiplies ; la révolte des cipayes mince le huguenot sale ; une distance s’instaure entre les vers qui plissent son esprit pour jargonner le collyre ondulant des manuscrits et les textes qui s'ouvre aux heures spirituelles du friable Midi.

Le percolateur qui grince, dissous son bol de grain en poudre sur la langue du chat lyophilisé; il tourne en rond, le café soluble, deux cuillers bien tassées sur sa dépression ; noie la nicotine de gré dans le goudron des nerfs tendu de son attention, il ne voit pas pourtant pas, les briques s'empiler mais la ville apparaît, sans aucune histoire, par un raccourci extraordinaire, portant toutes les marques de l’historicité qu'annule l'instant ; le réalisme de la brique ancienne et disparu, l’inquiète a la manière d'un froid courant d'air circulant dans la pensée ; il en éprouve aussitôt la nostalgie comme d'un transport, d'un amoindrissement de la compréhension amoureuse, un accroissement des trous de passoire, que viendra combler tout a l'heure l'élément manquant cerné par le sorite; il botanise en fermant le placard, libère le gaz et gratte l'archet; il casserole une quantité d'eau accrochée au robinet de la coquille obscure ; rejette du plafond l'œil étoilé qui regarde aux gargarisme astronomiques, et se sent sur le point de surprendre la réalité métaphysique du cœur, la présence inversée de la naïve immédiateté; il constate alors, que la commande noétique de son cœur automatisé ne répond plus et qu'il respire autrement; il sent les branches du cristallin pousser a travers la ramure de son corps.

L'enseigne couleurs céphale qui engorge l'avenue le captive : Sémantec. Corp.

La boucle de sa journée se projette sur la baie vitrée ; ce soir il reviendra au point de départ, la ou il avait commencé, et derrière, cette borne, il imagine la mer, et la ville a nouveau disparaît dans la houle des heures et des adresses, son cœur se soulève, un souffle plus profond l'emporte, il lui semble qu'il flotte sur sa propre langue morte, et qu'en cette mort sa conscience se refait, de tous les fils en suspension qui se mélangent, et soudain, il se croit  emmuré vivant au fond d'une absurdité, qu'il ne pourra jamais soulever mais dont il espère déjouer la présence, percer l’étanchéité, déjouer la nécessité par le mystère ; il veut se changer en poisson pour que cette gangue de roche se change en océan de verre … ses yeux ouvert se décachettent des murs, alors qu'en contre-bas il voit, dans les bleus publics, de jeunes scalps qui admirent leur sexualité cendreuse ; il les regardent atterrir dans cette partie du quark où les arbres sont plus rapprochés ; leurs silhouettes éthérées se fondent aux montants des structures moléculaires de l'air de jeu, la réduction de la pelouse résiste un instant, puis lache avec la vélocité d'une vanne sous pression et une grande effusion d'entrelacs atomique balaient l'instable; les formes et les couleurs sans noms tremblent ceux qui baffent un arbre.

 

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