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21/06/2016

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Alejandro Burdisio

 

 

 

 

Il ne reste rien, que les fourgonnettes Renault de 1975 qui font le plein dans les stations service flottantes, bariolées, au milieu de nulle part et qui repartent aussitôt dans les provinces off-shore d’où elles viennent, brûler encore et encore, le kérosène de l'espoir; la part du monde que chaque trajet saccage est une offrande nécessaire a l’allégeance plombée; on peut toujours cependant manger chez Joe de cette énergie primaire de la conscience que l'on ne trouve plus que chez lui, et si on lui prend pas la tête il nous offrira le digeo; les enseignes publicitaires ne le disent pas, et elles ne disent pas non plus, comment, elles s’étaient éteintes bien avant que les sources du petroleum ne tarissent, et qu'une crise symbolique ne brise tous les moyens de communications ; sur les écrans les tensions économiques mondialisées, les crampes d'agonies, devenaient un sourire supplémentaire a la bouche palimpseste du mensonge ; la suprématie de l'énergie fossile démontré par un tube de dentifrice n'avait pas suffit d'atlas pour soutenir le monde ; si bien que la durite pissait l'huile de roche de partout, et le liquide qui fluidifiait le trafic du genre avait fini par le noyer; au dernier moment pourtant, l'espace d'un instant, cette conviction cessa d’apparaître plus profitable que nuisible ; mais les soins vinrent trop tard, et les blessures du monde bientôt l’emportèrent vers d'autres contrées, et il ne resta de la civilisation que les attaches économiques d'un être insensé qui devrait apprendre a vivre avec elles sans les voir ; le logos a présent flottait comme le squelette décharné des voix d'autoroutes satellisées; mais en même temps que le vieux monde avait sombré dans son mensonge découvert, la temporalité avait acquis une qualité nouvelle qui n'avait plus rien a vendre ; cela n’empêchait pas pourtant, les logos publicitaires d'exhorter éternellement, dans le désert, face au jeûne et a l’abstention ; bavardes comme si elles ne devaient jamais se taire, comme si le silence était déjà signe de défection de leur réalité qui ne pouvait se fondre avec l’irréel, l'absorber ; elles incarnaient le verbe prit dans les boites de sardine « extraordinaire » made in Con-sommation ; toutes disaient la même chose : la mort n'existe pas, et toutes jouaient sur la conscience du cycle du désir pour en détourner la voix ; a ce petit jeu il n'avait pas fallu deux millénaires a l'humanité pour se suicider collaborativement, quoiqu'en resuçant chaque jour de cette joie indicible sans jamais comprendre comment elle lui échappait; le genre en mourant avait agonisé prés de deux siècles; les deux derniers dont l'immense frustration ne sera bien évidemment l'objet d'étude d'aucun historien, virent la puissance du signe se décupler a mesure que le sens devenait toujours plus incontrôlable et touffus ; la joie bien policée du confort moderne n'est qu'un rêve de cocon pour le papillon qui doit oublier sa chrysalide et s'envoler; mais l'oubli a travers l'histoire est toujours brutalement noyé dans l'argent; la rupture du contrat qui lie les associés du signe a de très lointaine histoire de fric et d’aliénation par les tripes aux fausses illuminations marchandes coûta au monde son lustre superficiel ou se masquait son illisibilité imposé au détriment de sa lecture supposée; désormais il n'est plus, et ce qu'il en reste témoigne de la victoire désastreuse du sommeil pour le mensonge ; dormir et continuer de rêver que tout va bien; travailler le jour a se rendormir dans le même monde absolument planifié; anxiolytique au moindre cauchemars, psychiatrie pour une nuit blanche, honte pour les canities subites. L’œil hypnotique et pétillant du Cola regardait l'Incalculé faire son plein de cagnard sous le baril de sa pupille blanche qui reposait sur le tusso de la flamme rouge jeté par l'autel de l'or noir.

 

Rien, a des milles et des cents autour du temple de Pécule ne faisait signe d'accomplir la promesse, plus rien ne parlait, les villes étaient devenues plus silencieuses qu'un amas de ruine après un bombardement, et …. seules les enseignes portaient encore a l'existence toute l'effectivité du réel, un réel fait de monde machine ou ne brillait, aucune assomption autre que le bleu d'essence qui brumise l'azur ; rien, plus rien ne fait signe que l'écran a la voie si convaincante aux désespérés; on parlait de tour et d'avion, mais pas du monde fracassé contre l'invisible.....ils avaient eu le choix pourtant, entre l'angoisse et l'effroi du bien, entre le crépuscule qui descend sans fin et l'éclosion, l’arrêt de la chute dans le verbe incarné; au loin, l’océan de baleine herbeuse danse entre les cycles du verbe que le cabaliste, en équilibre sur leur dos, ensemence de pages comme un champs de parchemin ; le fruit du livre transparent écume une boue épileptique aux labours des flots, et sous la glace de ses mains, flotte l'avenir des vocables irréels; l'acte pointe, la moelle secrète son os, et l'or transit de l'intention incarne son doigt décharné ; l’étoile antidatée s’échappe de la sève de son front, remonte l’écorce du fractal, et tourne dans les ténèbres sérielles du scintillant éclair qui se niche dans les rayons de supermarché, lumière de la stupide bête de somme incapable de travailler et d'aimer ; la fin de la connexion marchande avait eut lieu avec l'effondrement des marchés ; a chaque secousse une immense quantité d'information transcendait le corps tellurique du genre qui s'effacait, et rétablissait le temps l’égal de l’éternité, la contemporanéité de tous les frères que les distances fiduciaires de la colère ensemencée d’égoïsme, n'avait pu remembrer ; la troupe s'immobilise prés de l’éclipse chargée d'air qui a chue sans jamais remonter ; c'est un lac perpendiculaire de raies brisées qui s'est écrasé contre la brume de schiste et le bain d'échos ; l’ouïe profonde sonde l’intercalaire du cœur sidéré, et schématise les premiers impacts du frimas, les premières chondres du corps glorieux dont parlent aussi les viandes hachées qui s'accumulent en tas de graphite dans le congélateur trois D ; les contours du sorite de poussière et de gaz assemblés, mémorisés par la coagulation ; ici il n'y a plus de loi car tout est achevé, les vastes prairies se figent sous la bielle immobile des charmes éternels, la cheville des aulnes enchâsse la peinture du zodiaque enraciné que les charognes broutent sans avidité, par reflex post mortem, avec les fleurs d'apocalypse ; le fracas incessant du verbe a fini d’inquiéter, sa texture déchirée a reprisé l’âme des bêtes de somme qui devinent dans le sans fond, les reliques ultimes de la base du jour ; les harpies aux sentiments de rosse sont confondues de honte au cep noueux du désaccord, livré en rétorsion a la torsion sur chevalet, bourrique avancée par la bénédiction du saint mystère de la synthèse de la terre et des cieux, porté non par le mystère de cette consolation, mais déporté de l'essentiel attention, par les chairs rigidifiées des circuits économiques, ou la sensibilité étouffe avec la réflexion, ; en cas d'incendie, ne pas laisser la flamme sous le boisseau ! Ici les chairs ont fini de trembler, finies de transpirer l'aspirateur dyson dont les muscles contractent les contraires, fini l'ecart type et la tension qui se répercutent dans les os, suit la moelle épiniére jusqu'à la glande pinéale ou les rétractations secouent les vers des dépouilles mentales qui triturent le corps envahit par les limbes, a la recherche des anciens souvenirs qui instillent des mains aux cadavres frais et pasteurisés d'amour ; le verbe de la création mange du cellophane et pleure du gruyère ; tous acteurs de la merde, dans la grande scène de la défection, sont capable de jouer judas sans problème dans le prochain péplum ; c'est pas la coïncidence des contraires qui leur fout des maux d'estomac ! Transcendés, ces macchabées auraient a la limite, des gueules de mammouth grappillant quelque yeux aux amandiers ; mais rien d'humain chez ces nécrobies là, elles sont d’anciennes bactérie sans élan, des virus de Bashan usés par les gales et les seringues de Babylone, des mastodonte de mort tatouée Confucius; et quand ils sortent de la vermine céleste qui les a rongés, et s'avancent sur leur échec vers l'origine transcendante de la langue ampoulé de l'être enroulé, leur souffle qui n’était que râle et logorrhée informe, expire et rené a la claire conscience de son absence et vacuité suspendu au créateur qu'elle ne peuvent pas inventer; alors le buffle chante comme un rossignol le secret d'une phénoménologie animée, et le serpent articule les vers de l'épopée ; tous sont recouvert des remugles de la tabes dorsalis en putréfaction, mais leur regard jaune brille d'un tungstène inouïe qui semble fait de l'alliage de l’énigme recomposée ; offert au mystère ils sortent d'un temple renversé, d'un tombeau de langue fait de vers de mauvais augure et qui criaient vengeance ! Ils gémissent en foulant les débris du soleil ; la dégénérescence de la corne et du capricorne souffle vers l'astre lustral, du cœur ils perçoivent l'aube arrachée a la vallée des Cendres du royaume inertiel de l'ineptie ; les trompes lasses reprennent vie entre les défenses usées, les crinières léonines quittent l'ancienne croissance, un nouveau savoir d’eux-mêmes, une autre énigme rongé d'angoisse souffle son squelette sur leur chair de gibier et les voilà qui marchent sur la mort dépassée par le verbe évidé.

 

 

 

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