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27/03/2013

A quoi reconnait on l'inconnu?

micro4.pngDans l'effroi c'est par ma non-vérité que je reconnais l'inconnaissable.
La catharsis esthetique en perte de toutes les significations antécédantes, mene, sceptiquement, au seuil du religieux.

26/03/2013

Printemps

printemps: je suis ce qui est.png

printemps : fertilité de la vigne.png

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25/03/2013

Multiplication des pains

Multiplication des pains

 " Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce
que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez..." Mt 6:25.

Quand la langue devient impossible, je veux dire, quand il devient impossible d'avoir de soi la moindre représentation conceptuelle, quand la langue butte sur la limite et ne renvoie que l'image de la mort, et que l'on ne se perd pas en expérimentations diverses, ni dans l'abstrait qu'offre comme point de départ ce dépouillement particulier de la certitude immédiate; lorsque la langue est un instrument trop court pour se désigner soi-même, et que le lien se rompt, comme les cheveux des Parques au souffle du destin brutalement frappé d'incohérence, il flotte alors dans l'âme un délitement vertigineux comme un déchirement de soi par rapport au monde, ou toute la langue porteuse de significations antécédentes ne peut plus revenir sur sa déconstruction sans mensonge si elle ne fonde ailleurs la réalité ou elle s'aime elle même comme une réalité pleine de sens et douée de parole pour le dire; en quelque père de la parole qui a défaut de pouvoir colporter quelques énoncés scientifiquement vrais, déplace des montagnes si elle permet au sujet a nouveau de se dire signifiant, dans une nécessaire réalité seconde ou l'infini de la déconstruction du langage aura englouti le premier sujet parlant encore inconscient de son être éternel et directement indicible.

Première visite de printemps. Comme chaque année, sans surprise, mais avec crainte et tremblement, je découvre l'étendu des dégâts....la situation est proprement apocalyptique et désespérée c'est a dire stricto-sensu chrétienne. A vue humaine il est impossible que j'honore les commandes des arboriculteurs qui vont vouloir au bas mots quatre a cinq cents ruches durant la saison...pour couronner le tout, j'ai siffler mon dernier fut de sirop....ici commence le miracle de la foi, qui d'année en année se répète pour celui qui aime dieu. Ici commence aussi la vraie vie et la véritable histoire de ma vie ...et si j'ai cinq minutes et qu'il me reste un exemplaire de "sein und zeit" et de "l'être et le néant" je penserais a me torcher bien le cul avec les paragraphes consacrés a l'angoisse....rien n'est plus superficiel et faux que leurs analyses respectives de l'angoisse. Une remarque de Levy (le secrétaire particulier de Sartre) me revenait en mémoire alors que le ciel sublimement gris bleue comme la radiographie pulmonaire d'un cancéreux en phase terminal,  menacer de noyer ma visite du rucher dans un déluge de métastases de boue, a savoir, que Sartre lui aurez confiez a la fin de sa vie (alors qu'il commençait seulement a s'intéresser au judaïsme) qu'il n'avait jamais connu la moindre crise d'angoisse...et dire que c'est chez un tel maître que des fourgons entiers de philosophes ont fait leur classe concernant les choses de l'esprit...car il n'y a pas d'existence sans essence autre que de celle du mal, et l'existence en conscience pour un être qui indéfectiblement désire la présence de tout ce que sa conscience peut embrasser de ce qu'il aime et qui fait sens pour lui, (et il n'y a de vérité que pour soi), qui est aussi, par ailleurs, une autre manière de dire l'existence en esprit, implique au contraire de bien noter qu'une authenticité de l'être pour la mort renvoi ici a autre chose qu' a un être-au au monde, meme indeterminé quand a son essence, puisque l'expérience de la mort est celle de la faiblesse , de la rupture d'immanence de la langue frappée d'insignifiance dans l'angoisse ou apparaît que le fait qu'on ne puisse y nommer dieu père du sens, sans la réduire a néant, atteste par l'absurde, du peu de sens de la réalité qu'elle comporte et qui justement renvoie père. Quoiqu'elle puisse être poétiquement très riche et capable par ailleurs d'envoûtée l'imagination, elle ne peut dire le sens du sens; elle n'a pas les mots, la matière lui manque quoique bizarrement elle soit affecter du concept dont la forme développée sera l'argument de saint Anselme.

L'angoisse ne renvoi pas a une vierge parution de la mondanité avant toute signification, l'insignifiance est a re-inscrire dans l'être et le mouvement en dieu dont parle l'apôtre, et renvoie a la visée de sens dans l'incognito du désir ou se joue librement pour chacun la répétition de l'intention amoureuse, de dieu a travers la création. L'absence de langue pour dire cette intention , c'est a dire s'y inscrire, implique la mort comme mode de dévoilement de l'être autre de dieu, celui, non Feuerbachien justement d'une réalité que la subjectivité n'a pas elle-même posée. Mais a quoi elle se rapporte comme a ce qui la dépasse absolument quoiqu'elle puisse en avoir une simple Idée (au sens kantien). Cette absence de langue, pour dire la verité, est le seul moyen réellement philosophique d'approcher l'Inconnu, renvoie non a un être jeté au monde, mais a un être qui en est exclu des lors qu'il n'a plus de langue pour se nommer en Dieu.

La visée de sens qu'est la foi et sa remise en place dans l'incertitude objective absolue nous soulage de toutes nos illusions et révèle la souffrance qu'elles masquent, soudainement mise a nue, comme un supplément d'âme dont on ne sait pas quoi faire sans la foi. A vue humaine donc; tout est fini, perdu, c'est a dire selon toutes les données des conseillers agricole qui vendent leur poison internationaux a prix d'or, mais aussi selon l"la conduite du rucher" de l'abbé Warré, je suis dans le noir, je ne passerais pas l'été et ma fin est certaine au vue de toutes les coordonnées humaines du sens....et pourtant intérieurement la foi joua son rôle....a mesure que la catastrophe devenait plus évidente, je m'allégeais et m'abandonnais plus entièrement a la grâce...de sorte qu'a la fin de la journée alors que le rucher tout retourné, ressemblait a champs de bataille sans dessus dessous, et que logiquement un sentiment d'accablement aurait due me plomber et m'enfoncer dans la lie bourbeuse jusqu'au cou, c'est tout le contraire qui se produisit, une grande joie, semblable a celle des apôtres joyeux d'avoir été trouvés digne d'être  flagellés au nom du Christ, joie dont je ne saurait rien dire de mieux qu'elle ressemble a une levée d'écrou, a un poids opprimant qui se soulève et rend la respiration libre et fluide comme elle ne l'a jamais été, qui monte en moi m'envahit absurdement et chasse l'orage qui m'avait suivit toute la journée.
Le soucis est un péché, mais l'insouciance véritable, évangélique, a besoin des conditions dialectiquement contraire pour etre mis en relief, devenir l'interiorité vivant du détachement du monde qui se rapporte a la présence non-immédiate de dieu. Mon cher lecteur, ne croit pas qu'il est digne d'un homme de vivre sans une ferme conception de la vie, beaucoup recule devant l'idée que l'on puisse posséder une telle conception parce qu'ils imaginent faussement que l'indetermination du sens est le fondement de la liberté (foutaise archi eculée mais toujours bien vivace dans l'esprit denué d'oraison). Posséder une conception de la vie même négativement a la manière de socrate est et restera éternellement a jamais la récompense de l'effort philosophique, mais ici contrairement au recul socratique qui libère de la substantialité des catégories du vivre socialement determiné, il s'agit de répéter l'intention créatrice d'amour du créateur et cela dans les circonstances données directement contraire a l'Un ou par la visée du désir, je me projette et m'inscrire en un tout plein de sens, comme étant moi-même, non quelque chose êtres absurde plus bizarre que typhon, mais un être plein de sens comme tout homme le ressent lorsque dans l'angoisse les grelots de l'insignifiance menace de folie l'intégrité jobienne de son être et interdit son mouvement, suspend teleologiquement son devenir, qui n'est pas immédiatement au monde comme le laisse penser heidegger, mais indirectement en dieu comme le dit l'apôtre pour notre édification éternelle.

.Une poétesse me dit un jour que la foi désenchantée la commotion nécessaire au poétique parce qu'elle se renouvelée en permanence...ce qui bien évidement n'est pas juste du point de vue de l'absurde...mais allez lui expliquer cela! Le conflit dialectique est tel que sans la rupture dogmatique il est impossible a établir. Bien sur que la foi est un miracle permanent, mais même en se répétant dans maintes et maintes expérience, ce qui se répète dans la foi, c'est l'intention du créateur, aussi inépuisable et indéterminée que le vouloir dire d'un patient de psychanalyse, toujours en suspends, sans autre confirmation de la visée que l'amoncellement des ronces et des souffrances qui bordent et délimitent le chemin de la vérité, (la joie c'est que l'affliction soit le chemin). Le poétique au contraire reste infiniment en déca de l'expérience existentielle de la foi, justement parce que le poétique croit que la répétition forme la quotidienneté altère la caractère miraculeux, le poète amorce la saut de la répétition mais recule aussitôt devant l'ultime fin du saut, le retour des catégories finies, auxquelles en son désespoir il veut échapper parce qu'il se fait une mauvaise idée de la liberté comme d'un infini qui est seulement en rapport tangentiel avec la finitude. Je sais qu'a la fin de la saison je ne serait toujours pas autre chose qu'un paysan mais je sais comment j'aurais reçu cette qualité et cela me suffit; je ne cherche pas a échapper a ma situation mais a la répéter dans la transparence de la certitude de son origine. Car peu m'importe d'être ceci ou cela, seul compte d'ou on reçoit sa justification. Le saut et la brisure n'étant pour le poéte marquer que dans la déchirure dionysiaque de la parole sans la suture du retour (et s'il admet un tel retour du fini après sa perte c'est alors qu'il entre dans le domaine de la foi même s'il ne s'en rend pas bien compte lui-même)... d'ou la nécessité d'en revenir a St Anselme: la foi n'est rien si elle n'est pas aussi en même temps l'intelligence de ce qu'elle croit.

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