05/05/2014
J'étais tranquille, et il m'a secoué.
Jusqu’où porte le désir ? Jusqu'au dénouement du mystère qui nous lie et délie la langue a mesure qu'esclave du joug de son existence celle-ci nous fend et nous rend inconditionnellement présent a sa pluie de lumière quand l’énigme retombe en poétique solution et que je me retourne vers ce qui luit de moi en Lui comme présence. C'est la seule vraie présence au monde. La manière des absents. Le reste n'est qu'affairement des impatients qui font la queue au bureau officiel des tranquillisantes sapiences. Vite mon intra veineuse de valium existentiel, mes gouttes de tranxéne politique, mon suppôt de lexomil economique ; je veux pas passer ma vie a la comparer a celle des autres ; je suppose que nous avons tous la même; sinon, débranche-moi je t'en supplie coupe la tension de tous les neuro-connecteurs et ôte de mon regard ce monde ou la précision de la pensée sur ce qu'elle désire trouver, en terme de certitude, n'existe pas plus que l'enfant mort pour sa mére, ou l'asile sous le feux de terreur des bombardements, mais aussi, pour moi, tout comme pour eux, a chaque instant, n'existe absolument pas ce que ma pensée concoit en terme de joie, quoiqu'on ne cesse de dire le contraire, de l'espérer avec lassitude a tout bout de champs ; cela m'angoisse tellement que tu en soi inconscient; tu es insomniaque, somnambule et tu l'ignores, tu te crois éveillé parce que tu parles, alors que c'est tout le contraire, tu parles en dormant; sort de ma chambre, l’hôpital est a moi et je ne l'aime que vide de tout occupant ou liés entre eux par le mystère; mais si tu restes, offre moi si cela t'es possible, la certitude de l’irréalité de ma demande, fais en sorte que mon esprit conçoive l'inconcevable, qu'il froisse jusqu'à l'effroi mon besoin d'un frère et que mon âme née du mystère se résorbe dans sa propre interrogation ; supprime la réalité si tu le peux, a la racine efface le jour de ma naissance ; sinon tu es un charlatan qui me nourrit de barbituriques ; mais si tu ne le peux que jusqu'à un certain point abstient toi je t'en prie ; ne me laisse pas tout seul, dans une certitude non-partagée, dans l’ambiguïté plus existentielle qu'intellectuelle, le cul entre deux chaises ne sachant plus si j'ai déjà posé la question de mon besoin avant ta naissance, ou si de la poser engendre l'oubli de ta présence? Offre moi alors de longue vacances dans le néant, le vrai, celui qui supprime la réalité même, et qui retourne la langue dans son siphon ou sinon, si tu ne le peux, rend moi a la chair du paradoxe qui fut le jour de ma conception, jour d'amour entre mes parents ou ils crurent eux aussi dépasser l’ambiguïté menaçant toute certitude de la réflexion ; offre moi la vision qui rétablit l’œil dans le foyer des lumières, et donne a voir dans la nudité physique du soleil, le miroir a travers l’étrange face du monde ; je sais déjà que l’ambiguïté deviendra scandale placé sous sa loupe lunaire, si le reflet de mon être éternel, n'est pas de ce monde, si j'y vois tout le contraire c'est que dans ce miroir, mon reflet m’apparaît d'ailleurs; rattacher les deux bouts est une tache de brodeuse a l’ère du zapping surfant sur motifs comme sur de de vulgaire vague lapant, tout au bout de la course un mensonge sur toute la ligne. L'écrit a son échelle propre qui englobe la réflexion dans la sensation de sa réception quand je pense a toi, et sans elle, pas plus de pensée que d'identité personnelle sans nation ; le monde est un système ouvert, une fausse piste qui ne mène nulle part, c'est a dire partout au repentir, a la conscience de la provenance transcendante de la conscience, a l'identité même; et ce n'est pas d'une weltanschauung dont l'homme a besoin, mais d'une description de sa propriété essentielle, de sa faculté adamique de représentation qui le perce et l'ouvre autant qu'elle l’agrège et le colle a lui-même comme s'il n’était qu'un atome de lumière venu d'ailleurs et parlant depuis l'espace d'un espace encore voilé par l'espace.
L’âme devrait être le premier objet de la langue, son discours de la méthode personnel avant de se jeter sans règle dans la description du monde en oubliant que ce qu'on cherche par le moyen de la langue est plus qu'un monde qui ne se trouve pas en ce monde, un royaume ou l'identité personnelle jaillit par une tierce dislocation de Son ipséité elle-même paradoxale bien évidemment, réunissant le tiers ensemble du verbe; le Pérentendement tenant dans ses bras le filsensation de leur sainevolonté; personne essentiellement manquante a notre époque qui adore pourtant les paradoxes mais a la manière des humoristes quand on peut encore les tenir a distance et non y fondre son intelligence murie de sensibilité. D'ailleurs qu'y a t-il a observer quand l'humanité fait défaut, quand elle s'absente des forges d'illusions, quand l'idée d'une vie sans conception d’elle-même domine, et qu'on congédie partout l’herméneutique pour se livrer pieds et poings liés aux "commentaires" et a l'idée que le monde n'est pas le miroir ou se reflète l'invisible que l'on y est mais l'inéluctable et l'irréductible esclavage et soumission a l’ostensible exploitation des tueries qui pulvérisent de leur tentations l'entièreté de notre vie échappée de la langue; quand le prêtre herméneute qui est en chacun de nous est congédié du monde illisible, au motif que les valeurs auxquelles il rattache son existence ne sont pas au goût du jour, il n'y a rien a espérer du monde sinon qu'il soit bel et bien cet étrange miroir ou au-delà des courtes vue des jouisseurs et autre goujats abjects nous puissions tenir pour une certitude éternelle que la réalité de notre être, et de notre conscience dont nous n'avons souvent qu'une part de certitude ou de sentiment, soit autre chose qu'un effet de sens sporadique et éphémère ; croire que nous cherchons autre chose dans la vie est pure foutaise, aussi mon frère convainc toi bien que tout est faux parmi les hommes, que ce n'est que mensonge sur toute la ligne ; c'est ton jugement sur ta propre existence qui recueillera les fruits des valeurs que ton regard transcendant y aura semé ; tu crois perdre quelque chose en perdant le monde? Pense qu'il n'y a pas de carrière pour l'homme en lui, et que tu ne perd rien quand tu as su en user comme d'un miroir qui t'attache davantage a ton reflet qu'a lui; et que rien, rien n'est plus terrible que le jugement de l'amour qui conclu cette séparation; une seule faute peut empoisonner toute ta vie et faire trembler l'image de ta réalité devant Lui.
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03/05/2014
Multipaire
« Notre justice une seule vie partout mal dite mal entendue caca de toutes parts puis dedans quand ça cesse de haleter dix seconde quinze secondes dans la petite boite toute blancheur d'os s'il y avait une lumière effiloque de vieux mots mal entendus mal murmurés ce murmure là ces murmures là / tombés dans le boue de nos bouches sans nombre qui s’élèvent là ou il y a une oreille un esprit (…) pour entendre même mal ces bribes d'autres bribes d'un antique cafouillis. »
« Le créateur rampant dans le même noir créé que sa créature peut-il créer tout en rampant ? »
" Nous sommes trois(...) boum donc moi et Pim."
B.Brecht.
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Jalouse
https://www.youtube.com/watch?v=Di_KsBHnMsE
"...j'pourrais flotter inerte, tu t'en balances...".
Mlle K.
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