07/01/2014
note
Un film comme Rashomon est l'exemple type de ce qui n'a rien a voir avec Heidegger non plus qu'avec la psychanalyse quoique je suis sur qu'on a du pondre nombres d'exégèses heideggerienne du film et de lecture freudo lacanienne du roman ; un kierkegaardien le rapprochera immanquablement de « l'intermède » des Miettes philosophiques intitulé si je me souviens bien : un amour malheureux ; a ceci près qu'ici la différence absolue est celle de la reconnaissance de l'absence d'amour (trop facilement réduite a un inconscient de la castration qui inverserait phénoménologiquement le sens de la parousie en faisant de l'amour non pas l'advenir des êtres en dieu mais l'événement de l'être pour une conscience existante seulement) et non du péché qui est le négatif de la différence absolue projeté par la créature qui ainsi s'interdit d'aimer au point que l'épreuve du malentendu ne suffit pas sans que la condition ne soit redonner pour une recréation de la créature perdue ; pourquoi une lecture heideggerienne de ce film passerait a coté de l'essentiel? Parce que ce film est en soi une herméneutique de l'amour, de son paradoxal faillite dans le malentendu d'où il rené et qu'aucune catégorie existentiale n'est suffisamment paradoxale pour rendre justice conceptuellement au phénomène ; l'événement de l'amour par l'amour et pour l'amour qui se suffit a lui-même nécessite et requiert des catégories comme l'absurde, le scandale, l'effroi ect... qui appartiennent toutes au christianisme ; parce que aussi l'amour n'est pas là au commencement, mais le péché (mais ce concept a t-il un sens au japon?), le malentendu de la non-vérité bien présente dans son heimat de tradition. Mais surtout cher lecteur, oubli tout ce que je viens de dire, parce qu'ici tu as affaire a une autre civilisation dont personnes ne peut être certains du sens propre traduit dans les signifiants d'une tout autre culture.
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note
Certainement tout a été dit sur Rashomon, mais bon sang quel film ; quel final, comme parfaite expression du paradoxe, soutenu par l'idée du prix a payer pour se reconnaître en vie ; seul le bûcheron et le bonze sortent indemne de l'épreuve, tout le reste n'est la que pour nous balader, dissocier notre âme, la dissoudre très lentement et fendre le coeur d'un coup sec, de sursaut au suspend interminable, de cruautés en cruautés, grattant la chair ouverte jusqu'à la décomposition de soi dans l'impossibilité du jugement, jusqu'à la recomposition de la nouvelle immédiateté de la reconnaissance vraie, le potentiel cathartique de l'oeuvre est absolu comme une oreille attentive au déroulement de sa propre histoire ; histoire de l'amour qui cherche a se connaitre, a se reconnaitre en lui-meme autant qu'en l'autre, aime aimer, qui s'aime surtout sans savoir ou aller, qui éclot d'une humanité quand enfin , une dernière fois, il transforme l'histoire en ce seul événement de la reconnaissance de l'amour incarné, et que le film remonte l'histoire de cette vision depuis son ether perdu, jusqu'à sa source finale, avec l'infinie lenteur de l'éternité percues a travers la précipitation qu'exige la chute des événements dans le temps ; l'amour se donne en spectacle décharné décline autant qu'il se fortifit de poudre au yeux, se gauchit, et meurt dans sa méprise, a la recherche de sa vérité, il lui faut un "être", que l'auteur a enregistrer invisiblement dans ses bobines comme dans le lange de l'enfant qui cri le recommencement invisible, en écartant les bras du no sur un boléro de flûtes lancinantes, qui font silence pour célébrer ce nouvel événement formés des éléments de l'épreuve après l'épreuve, la venue de la vision, l'advenue de la reconnaissance humaine des éléments de la lumiere filtrés par la révision des limbes du démon ; l'amour rené entre les hommes qui étaient faux, et qui se reconnaissent contemporain éternellement dans le temps, chargés du fardeau de la vision en s'échangeant l'enfant dans les bras.
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06/01/2014
note
entre éther et carnation
c'est Venise
le temps suspendu de l'information flottante
l'oubli et le refoulement de la terreur dans le charme esthétique des lagunes du temps
l'information flottante entre l'angoisse et la décision
jouissant du battement
sans terme
loin des pôles
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