18/11/2013
sans titre
Que chacun oeuvre au bien d'un autre comme s'il s'agissait de son propre bien ...peut on imaginez formule plus aux antipode de l'égotisme financier qui rogne toutes les articulations syntaxiques de la conscience pour en fausser le redoublement et en détourner l'ontologie en son contraire, ramener tout a soi ; qu'advient il du réel, si celui-ci est foncièrement dialectique lorsqu'on en supprime les pôles? Or que sont les pôles? Il y a ceux sur lesquelles nous ne pouvons pas agir comme l'interaction forte , et ceux sur lesquelles nous agissons au contraire en permanence, la politique, le lien entre les hommes ; la religion du veau d'or surprime toute dialectique et en se sens toute politique, toute langue, toute pensée, toute réalité, parce qu'elle est l'exercice du pouvoir au profit d'un seul ; des lors il ne faut pas s'étonner que le monde tombe en ruine puisqu'il n'a plus de support dialectique ; par contre supprimez, le culte de l'argent et son correlat l'idée que l'individu existe contre tous les autres (ce qui au demeurant renverse la vision hobbienne de la polis/nature) et vous redonner au monde sa structure élémentaire humaine sur laquelle tout repose : une respiration dialectique ou la figure des êtres peut a nouveau apparaître et non disparaître vampiriser par la folie supérieure de la quintessence monétaire chiffrée et abstraite ou tout se vaut le bien comme le mal? Siphyl en sortant de la galerie marchande jeta un coup d'oeil a la une des journaux : les pôles avaient fondus, la mer menaçait de tout recouvrir, l'air devenait irrespirable, guerres et cataclysmes naturels se déchaînaient aveuglement a la surface de la terre, et la finance réaliser toujours plus de de profit record surtout dans la production pharmaceutique des anxiolitiques et autres armes de destruction massive....le monde n'a plus de structure...c'est un fait, un événement qu'on a plus ou moins laissé advenir consciemment...le monde ne progresse pas, il régresse constamment dans sa propre disparition ….et il est fort probable que sa disparition a commencé il y a déjà plusieurs siècles avec la naissance de la science quantitativement exacte qui a quand même le léger défaut de supprimer toutes les qualités....que la technique et l'argent se soient greffé sur ces prémisses, il n'y a rien d'étonnant a cela, c'est une continuité logique d'un monde sans qualité...sauf qu'un monde sans qualité n'existe pas, ou équivaut au néant réellement existant c'est a dire a l'angoisse de l'insignifiance...Siphyl franchit les portes vitrées de la galerie et se retrouva place Occitane. Il faisait étrangement doux pour un début d'hivers comme si la menace du froids avait été dissimulée jusqu'au dernier instant ; mais Siphyl ne voulait pas croire a une fin du monde déjà engagée, non pas parce que des myriades d'inconscients batifolaient dans les rues a la recherche du précieux lien entre toute chose, mais parce qu'il lui semblait que tant qu'il y aurait des croyants plein d'espoir, le mur de l'apocalypse était comme repoussé plus loin dans le temps.....aucune situation n'est désespérée pour un croyant, Siphyl s'engagea rue du Taur qui disparaissait a moitié dans un éblouissement solaire d'où surgissaient des ombres filiformes et grumeleuses comme des statues de Giacometti qui semblaient prendre de l'élan pour fuir la lumière écrasante et s'envoler comme des pélicans tristes aux goitres vide de trésors mais lourd de l'or rutilant qui pesait sur leurs ailes d'ange accablé de lumière. C'était ça au fond, l'autre face de la lune dans son apocalyptique révolution, des êtres fuyant la disparition du monde se trouvant eux même l'incarnation du péché pour solde de tout compte.
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