19/11/2013
note
En aucune façon l'analytique existentiale de Sein und Zeit ne peut servir de pont au franchissement de l'embûche anthropologico-politique dans laquelle s'enlise notre époque. Pourquoi? Parce qu'en un mot il manque l'esprit de la vérité : la Foi. Bien évidement, l'inquiétude (Sorge), l'échec, l'angoisse, la solitude sont des compréhensions du sens de l'être comme temporalité a travers laquelle se découvre un monde, mais ces existentiaux ne sont pas encore la caractérisation de l'être comme un ou l'Individu appartient en tant qu'il est un être, au secret de Dieu en lequel il met toute sa confiance de sorte qu'il s'élève jusqu'à la transfiguration interne de l'entendement en insouciance, de la volonté en espérance, et de la sensibilité en amour. De sorte qu'il y a le même rapport entre Heidegger et Kierkegaard, entre l'existential et l'existentiel, qu'entre l'ironie non-maîtrisée d'un quidam et celle de Socrate, absolue et absolument négative. Si on en reste a Heidegger alors certes on pourra comprendre que la faiblesse de l'homme post-moderne réside dans une sensibilité qui n'est que sensualité, une volonté qui n'est que désespérance et un entendement qui n'est que doute ; on pourra relier la déchéance dans le on neutre et impersonnel du nivellement, a la prédominance des mass-média qui étouffent l'authentique signification de l'inquiétude ontologique, mais en aucune façon on ne trouvera chez lui les déterminations nécessaire a la transfiguration téléologique du potentiel humain en Individu ; c'est d'ailleurs certainement pour cela que sa philosophie a tant le vent en poupe ; elle rend parfaitement compte de la situation, a la limite elle commente l'esprit du temps, mais c'est tout, elle reste un nihilisme impuissant a s'élever jusqu'à l'incarnation du Paradoxe, jusqu'au dépassement de toute angoisse et jusqu'à ce caractère essentiel du chrétien qui est cette joie formidable faite d'insouciance absolue.... « regardez les oiseaux du ciel.... »..qui souvent fait croire que le chrétien n'est qu'un doux poète et non un philosophe au moins aussi conséquent que l'allemand dépourvu de joie.
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