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25/04/2014

Tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis que l'Éternel enverra contre toi.

 

Loin de la parole d’agrément, une cohue de pneu cascadait d'un wagon éventré du train de marchandise renversé par la collision ; le choc avait été brutal, frontal ; l’acier des caténaires grésillait encore a terre ses derniers mots mourant; les pics de tension éclairaient la fosse nuit de tôle froissée sur un fond de savane ocre et saignante comme un crane ouvert, d'ou ne perçait aucun crachat d'étoile, plus aucun bruit que celui des huiles qui se répandent, parmi les éclats de verre brisé figé dans les rails et les poubelles jonchant le sol comme une allée de palmes menant au paradis escompté a peu de frais, un billet, toute sécurité, un permis sociale de traverser Paris ou non la vie ou pas; l'image reste indiscernable aux yeux des hommes ; elle est l'apanage du poète, du marcheur errant sous l'étoile de la respiration cosmique des êtres dont il ressent l'unité transcendante, dépassé tout ce qu'ils prétendent savoir d'eux , mais qui, hors d'eux, les désespère comme un inaccessible comble de joie, plénitude d'être, inconnaissable par définition; c'est l'ignorance rongeant la connaissance qui lutte contre elle pour s'établir dans les mêmes droits que l'ignorance; les morts y flottent encore en vie ; sa sensibilité de poète discerne cette puissante lumière qu'il a sous les yeux, caché sous les situations mortes ou cesse la grande tension de la vie, l’écartèlement complet de chaque instant qui vous étripes de lumière autopsiant et ne laisse plus rien de solide en vous, que de trembler plus encore, et de grandir a mesure en soi, murir une plus grande sensibilité encore, une chair devenue esprit; il scrute le poète, cet horizon de joie noyé dans les lois du sang ; et avec son œil infini, quand la terre se retourne dans son mauvais sommeil, quand elle se met a trembler, il conserve du réel l'image taillé dans ces rêve de ce a quoi il tient pour l’éternité ; vraiment, l'image de la réalité n'est pas perdue ; ça c'est l'argument politique par excellence ; elle n'a jamais existé, c'est pour cela qu'elle est.

La scène s'illumine d’elle-même un groupe d'homme a la tête plus essentielle qu'une goutte de mercure libre, se faufile entre les joncs de fer et une jungle de liane électrique, au rythme de l’éternité ; pas forcement très lentement, comme si tout été figé, mais pas non plus a la façon de ceux qui partent pour ne jamais revenir, et a travers eux, c'est le tao qui apparaît dans la collision des deux locomotives explosées et enchevêtrées l'une l'autre, le flux qui apparaît dans son mouvement résonnant de l'infiniment petit a son contraire ; dites donc vous, c'est une étrange tapisserie pour une caverne ? Peut-être, mais elle bouge et reste immobile en permanence au moment ou la dépression de l'esprit essouffle toutes les valeurs en leurs contraires et qu'un peu d'air mental vient aérer nos artère de glaise ; une crise existentielle ramène l'esprit a lui-même, en faisant choir toutes les valeurs, suprême Skepsis de l'effondrement intérieure du savoir dans le désespoir qui ne sait voir que l'amour est une parole qui guérit de lui ; éveille le dormeur; ruine intérieurement les temples du savoir et les murs vieux de milliers de pierre, se déliteront dans la poussière de ton sang, repoussant les ombres dans l'expansion lyrique de la pathétique acquisition de la plénitude de joie ; aveugle au monde comme il faut l’être pour le traverser tout en restant porteur de la dimension absolu qui fait de tout homme un être sacré a part entière; après l’idolâtrie matérialiste verrons nous venir ce temps renouant avec la dimension spirituelle de la matière, ou ce qui nous sert d'ordinaire de dimension pour agir sur le monde en excluant dieu de notre pouvoir, cesse de faire sens, et qu'une idée de la démesure de notre ignorance s'ouvre en nous, comme un désert dont on ne sait rien ni des jours ni des êtres qui viendront la peupler, mais que nous croyons bonne a chaque instant et pour toujours. Au dessus des cheminées du camps deux, le ciel gris d'octobre nous frappe d'amour plus que jamais. Je suis Au-delà de la douleur ; sa forge me fabrique dans l'antichambre de la mort ; le lit vierge de ta face ne peut accoucher en moi qu'au prix de mon effacement ; comble de la douleur, comble de la joie, alternativement ; puis tenter de concilier les contraires, de mettre les catégories du transport inconditionnel en rapport avec celles de l'effondrement intérieure complet de la dépression ; il vous faudra beaucoup lutter intérieurement, beaucoup osé pour aboutir a un résultat.

C'est une malédiction qui le frappa au beau milieu du XVI sicle du siècle, une inquiétude infinie liée a l 'effondrement de la connaissance réfléchie de l'amour, car c'est cette ruine qui jette en avant dans le présent, sans plus jamais pouvoir se réfugier sur une quelconque certitude ; inquiétude qui perce le réel au cœur, touche fondamentalement a l’être en sa forme absolu, mêlant le relatif a lui-même, mais démêlant aussi une autre réalité de l'amour, plus secrètement rattaché au sentiment primaire de l'innocence qui ne veut rien, parce qu'il ne sait pas qu'il veut, et ce meme etre devenu l'oint, le justifié, et qui répéte paradoxalement l'innocence ou tout est noué, bouillie si bien qu'il semble que l’événement qui fait dérailler le monde est aussi la floraison d'une intelligence différente des collisions de la pensée avec le cours du réel qui s'enfonce en lui-même sans jamais trouver le fond, mais le corps de la nymphe psyché, se baignant dans les premières ondes de l'aurore, et cela malgré malgré la sensibilité, et parfois a cause, de cette sensibilité conçue la présence d'un être aimé est un don du ciel, inestimable, un rocher a flot, dans le courant de la nuit qui emporte tout. Eux indiscernable ; train contre train en collision, l’érotisme contre la langue de l'effroi renverse les apparences dans l'ordre de la révélation qui oubli l’érotisme, parce qu'elle le perd en le fusionnant a plus grand que lui, a une puissance parfaite et éternelle que ne trouvent que les être asexués mais pas indifférent.

 

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